Jacques Bral quitte son Iran natal en 1968 et s’installe à Paris pour étudier les Beaux-Arts et suivre les cours de l’Institut de formation cinématographique. Après avoir réalisé deux courts métrages, il se lance dans le format long et signe Une baleine qui avait mal aux dents (1975), avec Bernadette Lafont et Francis Blanche.
Jacques Bral fonde ensuite la société de production Les Films Noirs qui lui permet de tourner Extérieur, nuit (1980), avec Christine Boisson, André Dussollier et Gérard Lanvin. Sélectionnée dans la section Perspectives du cinéma français, que promeut la Société des Réalisateurs de Films au Festival de Cannes, cette comédie dramatique sur les désillusions post-soixante-huitardes devient vite culte dans les cercles de cinéphiles.
Jacques Bral réalise ensuite Polar (1984), un intéressant thriller décalé, adaptation d’un roman de Jean-Patrick Manchette. Le film peine à trouver son public, malgré un bon accueil critique et l’interprétation magistrale de Jean-François Balmer.
En tant que producteur, Jacques Bral permet à Samuel Fuller de réaliser son dernier film, Sans espoir de retour (1989), dont le titre est prémonitoire. Jacques Bral tourne ensuite trois autres longs métrages qui rencontrent hélas peu d’échos. Il s’agit du drame Mauvais garçon (1993), avec Bruno Wolkowitch et Delphine Forest ; du thriller Un printemps à Paris (2006), avec Eddy Mitchell et Sagamore Stévenin ; et du drame Le noir (te) vous va si bien (2012), tragédie romantique sur les difficultés des amours interculturels.
Jacques Bral s’est également fait remarquer par une activité de peintre et de plasticien. Il est décédé le 17 janvier 2021 à l’âge de 72 ans.