Jacques-René Saurel, ou Jacques Saurel pour le film Joy et Joan avec Brigitte Lahaie et Isabelle Solar, est un réalisateur français méconnu des années 70-80.
Jacques-René Saurel démarre sa carrière en 1969 comme assistant réalisateur sur Une fille nommée Amour de Sergio Gobbi (1969). Il garde cette casquette sur Le temps des loups du cinéaste, et Noële aux quatre vents d’Henri Colpi (1970). Il travaille également sur le son de Biribi de Daniel Moosman (1971), film qui se situe entre le drame de guerre et le drame carcéral. De grands noms sont au générique : Bruno Crémer, Jean-Pierre Aumont, Georges Géret…
Après un court en 1972, Jacques-René Saurel dirige Christine Laurent, François Duval et Daniel Russo dans Julie était belle qui passera inaperçu en salle, malgré une exploitation sous différents titres. Le film interdit aux moins de 13 ans, évoque les amours adolescents et se veut être un drame poétique sensuel et flou. Cet essai cinématographique est produit par Claude Capra, notamment pour la société ATC 3000, boîte émergeante qui produira La dérobade, Le bar du téléphone, Retour à la bien-aimée et L’amour trop fort, ainsi que des productions d’exploitation, comme Joy, La France interdite, Les interdits du monde, Sans défense, Les prédateurs de la nuit et Joy et Joan.
Joy et Joan est justement le second long métrage de Jacques-René Saurel. Le technicien le réalise sous le nom de Jacques Saurel. Cette suite au gros succès érotique de l’année 1983 est produite par Benjamin Simon, proche du cinéaste qui a collaboré au script de Julie était belle, tout en jouant un personnage du film. Le futur producteur de La dérobade avec Miou-Miou, figure en haut de l’affiche cinéma de Joy & Joan (signé Landi), bien avant celui du réalisateur.
L’échec de Joy et Joan courrouce l’éditeur vidéo René Chateau. Alors en couple avec l’actrice Brigitte Lahaie, il a beaucoup investi dans le film à l’occasion de l’achat des droits vidéo. Il reproche au producteur Benjamin Simon son choix d’un visuel promotionnel, signé Landi, peut opportun quand l’actrice principale confiera que Saurel n’était pas fait pour l’érotisme, malgré ses qualités de réalisateur. Il aurait d’ailleurs souhaité orienter cette commande vers le drame.
Jacques-René Saurel a également tourné des publicités et films de prévention, comme Tu bois quelque chose? (1979), contre l’alcool au volant.
Affiche de Joy et Joan © Landi by Spadem- Photo : Byron Newman