Acteur et réalisateur britannique, Edmund Purdom est né en 1924 à Welwyn Garden City en Angleterre. Il débute sa carrière d’acteur de théâtre au sein de la prestigieuse troupe de sir Laurence Olivier.
Edmund Purdom, un acteur shakespearien à Hollywood
Si sa stature pouvait lui offrir une magnifique carrière théâtrale, Edmund Purdom tente l’aventure hollywoodienne en intégrant en 1953 le casting de Jules César (Joseph L. Mankiewicz, 1953) avec le grand Marlon Brando. Il est ensuite appelé pour jouer la vedette masculine de Le prince étudiant (Richard Thorpe, 1954) et surtout L’Egyptien (Michael Curtiz, 1954) qui fut finalement un gros échec commercial.
S’il est encore la vedette de Le fils prodigue (Richard Thorpe, 1955) et Le voleur du roi (Robert Z. Leonard, Hugo Fregonese, 1955), les échecs successifs de ses films le discrédite aux yeux des producteurs.
Paria aux Etats-Unis pour une affaire de mœurs
A la même époque, Edmund Purdom quitte sa femme et ses enfants pour vivre une liaison passionnée avec Linda Christian, ce qui scandalise l’Amérique puritaine. Il n’en fallait pas davantage pour que l’acteur perde son contrat avec les studios américains. Désormais paria aux Etats-Unis, Edmund Purdom revient en Europe où il entame une carrière dans le cinéma populaire de l’époque, surtout mené par les Italiens, toujours en recherche d’acteurs étrangers pour agrémenter leurs affiches de noms prestigieux.
Ainsi, il joue dans Guet-apens à Tanger (Riccardo Freda, Jorge Grau, 1957), Salammbô (Sergio Grieco, 1960), Le dernier des Vikings (Giacomo Gentilomo, 1961). Ensuite, il suit les modes du moment et tourne dans des westerns comme L’assaut du Fort Texan (Alberto De Martino, 1964), puis des polars comme Jour maléfique (Luigi Bazzoni, 1971) ou encore bon nombre de films d’horreur comme Emilie, l’enfant des ténèbres (Massimo Dallamano, 1975). On notera que ses rôles deviennent de plus en plus secondaires au cours du temps et que les films sombrent de plus en plus fréquemment dans le cinéma d’exploitation Z.
La plongée dans le cinéma Z italien des années 80
Toutefois, on le revoit dans quelques bons projets comme Mister Scarface (Fernando Di Leo, 1976), Les contrebandiers de Santa Lucia (Alfonso Brescia, 1979). On le retrouve en prêtre dans le film choc Horrible (Joe d’Amato, 1981), mais aussi dans Le sadique à la tronçonneuse (Juan Piquer Simón, 1982), Les aventuriers de l’or perdu (Alan Birkinshaw, 1982), Ator (Joe d’Amato, 1982) ou encore 2019 après la chute de New York (Sergio Martino, 1983). On est assurément très loin de ses prestations shakespeariennes des années 50. Pourtant, le comédien n’hésite pas à passer derrière la caméra pour une expérience qui restera sans lendemain puisqu’il tourne Don’t Open Till Christmas (1984) qu’il laisse inachevé et qui sera terminé par d’autres intervenants pour un résultat catastrophique.
Finalement, on le retrouve comme acteur chez Fernando Di Leo (Killer contro killers, 1985), mais aussi en France dans le raté Funny Boy (Christian Le Hémonet, 1987). Dans les années 90, il continue à œuvrer à la télévision et dans quelques films méconnus.
Après une retraite bien méritée prise en 2001, Edmund Purdom décède en 2009 d’une insuffisance cardiaque à l’âge de 84 ans.