Réalisateur, scénariste et monteur italien, Giacomo Gentilomo est né à Trieste en 1909. Le jeune homme se passionne d’abord pour le dessin et la peinture, tout en poursuivant des études. Il débute véritablement en tant que concepteur de décors pour le théâtre, ce qui lui attire les faveurs du metteur en scène d’origine russe Petr Sharov. Dès lors, Gentilomo reçoit son enseignement en Allemagne. De retour à Rome en 1931, Giacomo Gentilomo est d’abord engagé dans la compagnie Cinés pour dessiner des décors de films. Pourtant, il change de braquet et se retrouve en salle de montage sur des films comme La prisonnière des ténèbres (Nunzio Malasomma, 1934) ou encore Lorenzino de’ Medici (Guido Brignone, 1935).
Gentilomo, un spécialiste du mélodrame
Très rapidement, Giacomo Gentilomo évolue vers le statut de scénariste et il se fait la main en tant que réalisateur sur le film La grande révolte (1937), commencé par Luis Trenker.
Dès lors, Gentilomo devient un artisan solide du cinéma populaire italien, œuvrant dans les genres à la mode. Il connaît d’ailleurs bon nombre de succès populaires dans son pays. Ainsi, on lui doit Le carnaval de Venise (1939), un mélodrame musical, ainsi que le mélodrame historique Mater dolorosa (1943) dont il est également le monteur.
Après la guerre, le cinéaste œuvre encore dans le domaine du mélodrame avec O sole mio (1946), Amants en fuite (1946) ou encore Attentat à Téhéran (1946). L’année suivante, il s’attaque à un monument de la littérature russe avec Les frères Karamazov (1947). En 1950, il se lance pour la première fois dans un film d’aventures intitulé L’épervier du Nil (1950) avec en vedette Silvana Pampanini. Mais il rencontre surtout un grand succès avec son biopic musical sur Caruso, légende d’une voix (1951). Cela le motive à poursuivre dans cette veine en évoquant la vie du compositeur Mascagni dans Mélodies immortelles (1951) avec Pierre Cressoy dans le rôle principal. Ces succès ont ramené Gentilomo au mélodrame et celui-ci poursuit sa carrière avec des œuvres comme Les Deux Orphelines (1954).
Et un petit tour par le cinéma d’aventures
Finalement, le cinéaste revient à l’aventure avec Le Chevalier blanc (1957) qui traite de la légende de Siefried, puis Roland, le chevalier sans terre (1959), mené par Gérard Landry. Il consacre les années suivantes au genre du film historique à tendance péplum. On lui doit notamment Le dernier des Vikings (1961) avec Cameron Mitchell, Les lanciers noirs (1962) avec Mel Ferrer qui s’inspire du Cid d’Anthony Mann et enfin Brenno le tyran (1963) avec Gordon Mitchell. Toutefois, les amateurs de kitscheries fantastiques se souviennent surtout de lui pour ses deux Maciste. Il a effectivement coréalisé avec Sergio Corbucci Maciste et le fantôme (1962) et il est à l’origine du délirant Maciste contre les hommes de pierre (1964) qui est d’ailleurs son dernier film.
Le temps de la peinture surréaliste…
Effectivement, en 1965, Giacomo Gentilomo revient à ses premières amours, à savoir la peinture. Il possède son propre atelier et produit une quantité importante de toiles surréalistes durant une trentaine d’années.
Giacomo Gentilomo décède en 2001 à l’âge très respectable de 92 ans.