Acteur, producteur et catcheur américano-canadien, Dwayne Johnson (souvent crédité The Rock) est né dans une famille de catcheurs de père en fils. Durant son enfance, il a vécu quelques temps en Nouvelle-Zélande où il a des origines par sa mère. Dwayne Johnson, très sportif, débute une carrière de footballeur aussi bien aux États-Unis, puis au Canada. Toutefois, une vilaine blessure à l’épaule l’empêche de poursuivre dans cette voie.
The Rock : un catcheur à l’écran
C’est alors que Dwayne Johnson se lance dans le catch au milieu des années 90. Il en devient une importante figure sous le surnom de The Rock qu’il va conserver un temps au début de sa carrière cinématographique. Tout en poursuivant une intense activité de catcheur qui lui vaut une solide réputation dans le milieu, Dwayne Johnson débute parallèlement une carrière d’acteur à la télévision, puis au cinéma.
Il est repéré au grand écran en incarnant le roi scorpion dans le blockbuster Le retour de la momie (Sommers, 2001). Il y fait suffisamment forte impression pour qu’un spin-off soit monté directement sur son nom : Le roi scorpion (Russell, 2002) obtient un succès correct dans le monde, sans être un triomphe pouvant initier une franchise. A noter qu’il y apparaît encore sous son nom de catcheur The Rock. Le film suscite l’intérêt de 501 559 spectateurs sur la France. L’année suivante, il revient dans la comédie d’action Bienvenue dans la jungle (Berg, 2003) qui est un gros échec mondial (seulement 103 206 aventuriers en France).
La carrière cinéma de Dwayne Johnson ne semble pas décoller avec plusieurs échecs commerciaux successifs dont Tolérance zéro (Bray, 2004), Be Cool (Gray, 2005) et le ratage total de Doom (Bartkowiak, 2005). The Rock tourne pourtant dans l’ambitieux Southland Tales (Kelly, 2006), mais là encore l’échec est au tournant.
C’est en s’alliant à Disney que Dwayne Johnson va commencer à connaître quelques succès dont la comédie Maxi papa (Fickman, 2007) qui marche aux États-Unis (mais pas en France avec seulement 111 031 gamins dans les salles). Le catcheur joue ensuite dans la comédie Max la menace (Segal, 2008) où il n’a pas un rôle central. Par contre, il porte sur ses épaules La montagne ensorcelée (Fickman, 2009) qui ne fonctionne que moyennement. On préfère également oublier la comédie Fée malgré lui (Lembeck, 2010) et le film d’action Faster (Tillman Jr., 2010) qui ne lui apporte pas plus de crédibilité.
Les années 2010 : la star de blockbusters
En fait, c’est son intégration au casting de la saga Fast and Furious dans le numéro 5 (Lin, 2011) qui le fait passer au stade supérieur. Il y joue le rôle de Hobbs qu’il reprendra ensuite plusieurs fois dans une franchise qui cartonne dans le monde entier.
D’ailleurs, il enchaîne immédiatement avec un autre succès intitulé Voyage au centre de la Terre 2 : L’île mystérieuse (Peyton, 2012) où il prend la place de Brendan Fraser. Le long-métrage attire 1,3 million de spectateurs en France. Désormais installé dans le paysage cinématographique sous son nom de Dwayne Johnson, l’acteur revient à des projets plus modestes comme Infiltré (Waugh, 2013), tout en s’imposant dans G.I. Joe : Conspiration (Chu, 2013) qui est toutefois une déception au box-office.
Après avoir joué dans le délirant No Pain No Gain (Bay, 2013), il retrouve son rôle de Hobbs dans Fast & Furious 6 (Lin, 2013) qui est un carton mondial et approche les trois millions de spectateurs en France. Ensuite, il se fourvoie dans le Hercule (2014) de Ratner qui est un gros échec artistique et commercial. Heureusement, Fast & Furious 7 (Wan, 2015) le replace au centre du jeu. Il enchaîne avec le film catastrophe San Andreas (Peyton, 2015) qui est mauvais, mais rencontre un certain succès (plus d’un million d’entrées en France).
A partir de là, Dwayne Johnson s’installe comme un faiseur de blockbusters aux budgets souvent astronomiques et aux succès variables. Il fonctionne aux États-Unis avec la comédie Agents presque secrets (Thurber, 2016), puis cartonne avec Fast & Furious 8 (Gray, 2017). Il ne convainc pas dans Baywatch : Alerte à Malibu (Gordon, 2017), mais retrouve les faveurs du public avec le reboot Jumanji : Bienvenue dans la jungle (Kasdan, 2017) qui est un triomphe générant quasiment un milliard de dollars de recettes dans le monde. Par la suite, il connaît quelques déconvenues avec Rampage : Hors de contrôle (Peyton, 2018) et surtout l’échec de Skyscraper (Thurber, 2018). Il compense vite grâce au spin-off Fast & Furious : Hobbs & Shaw (Leitch, 2019) qui fonctionne bien et Jumanji : The Next Level (Kasdan, 2019) qui cartonne à nouveau, même si en retrait par rapport au premier volet.
Toujours une valeur sûre pour Disney, Dwayne Johnson se plante pourtant avec Jungle Cruise (Collet-Serra, 2021) qui doit affronter un nouvel ennemi : la crise sanitaire de la Covid-19. D’ailleurs, Red Notice (Thurber, 2021) qui devait sortir en salles a finalement atterri sur la plateforme Netflix malgré un budget costaud.
Star incontestable, Dwayne Johnson prépare actuellement un film de super-héros intitulé Black Adam avec le réalisateur Jaume Collet-Serra, ainsi que San Andreas 2 qui n’est encore qu’à l’état de projet.