Fast & Furious 8 est un segment majeur dans la saga, entièrement dévoué au divertissement bulldozer. Il promeut une action débridée, inventive et créative, totalement inédite à ce jour à l’écran. Les fans adoreront !
Synopsis : Maintenant que Dom et Letty sont en lune de miel, que Brian et Mia se sont rangés et que le reste de l’équipe a été disculpé, la bande de globetrotteurs retrouve un semblant de vie normale. Mais quand une mystérieuse femme entraîne Dom dans le monde de la criminalité, ce dernier ne pourra éviter de trahir ses proches qui vont faire face à des épreuves qu’ils n’avaient jamais rencontrées jusqu’alors. Des rivages de Cuba aux rues de New York en passant par les plaines gelées de la mer arctique de Barrents, notre équipe va sillonner le globe pour tenter d’empêcher une anarchiste de déchaîner un chaos mondial et de ramener à la maison l’homme qui a fait d’eux une famille.
Critique : Après les galères du segment 7, marqué par la mort tragique de Paul Walker, un tournage et un montage bouleversés de ce fait, et des relations peu chaleureuses entre le réalisateur James Wan et la star Vin Diesel, le nouveau numéro des Fast & Furious marque l’avènement d’une nouvelle ère. Fast & Furious 8 est donc un jalon fondamental pour tester la crédibilité de la franchise privée de son binôme fondateur, alors que le public avait émotionnellement répondu présent au deuil cathartique que représentait le précédent, forcément qualitativement décevant au vu des conditions chaotiques de tournage, mais glorieux au box-office mondial.
Fast & Furious 8 enterre pour de bon l’ère Paul Walker
L’heure de la réinvention a donc sonné pour perpétuer le mythe en lui donnant un souffle nouveau. Et pour cela, retour à la team qui a cimenté les derniers épisodes dans un feuilletonnage évident qui s’affirme dans l’esprit 007 ou de Mission : Impossible. Le studio Universal assure à l’épisode un budget monstre de 250M$ pour des décors variés, des cascades rocambolesques et inédites et des rebondissements pléthoriques permettant les allées et venues de nos conducteurs casse-cou d’un épisode à l’autre, à l’occasion d’une nouvelle mission à chaque épisode.
La franchise Fast & Furious
Si les clichés sont particulièrement présents dans la première partie roublarde où l’on parcourt le guide du parfait amateur de tuning (filles à peine vêtues qui se trémoussent sur fond de course urbaine sauvage), le pitch est judicieux et s’avère même l’un des plus charismatiques de la série avec le numéro 5, qui cassait du bloc à Rio. Nos troubadours des circuits automobiles, lors d’une mission fracassante, sont trahis par Dom (Vin Diesel), qui se tourne abruptement vers le côté obscur de la force, peu après sa rencontre avec une nouvelle venue dans la saga, le personnage glacialement mystérieux de Charlize Theron. L’ex de Sean Penn démontre toujours plus de starpower à l’écran, en cruelle manipulatrice, après Blanche Neige et le Chasseur ou Prometheus. Elle crève l’écran dans un genre, le cinéma d’action pur, qui lui sied si bien depuis un certain Mad Max : Fury Road, et entre dans le panthéon des grands méchants “bondesques”.
Cet épisode, qui pourrait se résumer à la trahison incompréhensible de Dom envers les siens, sur fond d’intrigue atomique à faire sauter une bonne partie du monde, ravive les rivalités passées (Jason Statham revient), mais bouleverse les étiquettes des uns et des autres. Ainsi les grands vilains d’hier ne le sont plus vraiment aujourd’hui…
Les cascades les plus spectaculaires de l’année 2017
Avec la complicité amusée des acteurs que l’on prend vraiment plaisir à retrouver, le scénario astucieux flambe, faisant fi des extravagantes invraisemblances (qui a dit qu’Universal n’avait pas sa saga de super-héros ?) pour mettre en scène l’impossible. Des séquences de casse ébouriffantes que l’on n’avait pas vues depuis Fast 5 et des scènes incroyables d’innovation visuelle qui démontrent que, non, nous n’avions pas tout vu à l’écran. Chaque séquence d’action se veut ici toujours plus percutante, mais surtout affiche la nécessité d’être unique dans le genre. Que cela soit au cœur de New Yor déchiré par les assauts de véhicules sans chauffeur qui détruisent tout sur leur passage, ou bien lors de la séquence finale, absolument dantesque, suivant la course d’un sous-marin sous une banquise ébranlée s’érigeant contre les bolides racés de nos héros, rien n’a jamais été filmé dans de telles proportions à l’écran. L’on assiste tout simplement secoués aux cascades les plus spectaculaires du cinéma d’action.
Rassuré sur l’avenir post-Paul Walker, Universal compte bien encore alimenter sa franchise d’au moins deux autres numéros. Les scénaristes n’ont visiblement pas asséché tout le carburant de leur inspiration. Fast and Furious 8 est probablement le meilleur segment de la saga, en compagnie du cinquième dont il partage l’intensité, l’exaltation, et l’incroyable furie destructrice des scènes d’action.
Un must du blockbuster hollywoodien qui relègue les combats Marvel à la cour de récréation.