Treat Williams est un acteur américain né en 1951. Il commence comme aviateur à la fin des années 60 avant que sa carrière ne démarre sur les planches et au cinéma dans les années 70. Il aborde la vingtaine avec des rôles dans L’aigle s’est envolé de John Sturges, 1941 de Spielberg, et même une apparition dans L’empire contre-attaque de Kershner en 1979. Toutefois, c’est Hair de Milos Forman le propulse comme espoir américain, la même année.
Treat Williams, acteur de Forman, Lumet et Leone
Il est très actif tout au long des années 80 et 90, notamment dans Le prince de New York de Sidney Lumet qui lui vaut le premier rôle. Sergio Leone le dirige ensuite dans Il était une fois en Amérique. La superproduction est un échec et l’acteur de 35 ans a du mal à revenir dans des productions d’envergure. Il tourne des séries B, voire Z en Italie (La nuit des requins, L’affaire Russicum) ou aux USA (Flic ou zombie). La présence à l’affiche de Treat Williams tend à diminuer l’impact cinématographique des oeuvres dans lesquelles il tourne tant son nom devient progressivement associé à la télévision.
Dans les années 90, il tient des rôles secondaires dans des productions hollywoodiennes qui font parler d’elles : Dernières heures à Denver, Les hommes de l’ombre, Le fantôme du Bengale et Ennemis rapprochés (Pakula, 1997) avec Brad Pitt et Harrison Ford. Le succès n’est toujours pas au rendez-vous.
Alors qu’il s’approche de la cinquantaine, en 1998, Treat Williams décroche le premier rôle du blockbuster raté de Stephen Sommers, Un cri dans l’océan, dans lequel il affronte une pieuvre géante et mutante. Le film demeure culte aux yeux des jeunes de l’époque, mais là encore l’échec au box-office est cinglant.
Des séries B aux DTV
L’acteur connaît enfin un revival sur le grand écran avec le drame Aussi profond que l’océan d’Ulu Grosbard, avec Michelle Pfeiffer en tête d’affiche. Il joue aussi dans Hollywood Ending de Woody Allen (2002) et Miss FBI 2 avec Sandra Bullock (2004).
Toutefois, c’est surtout pour la télévision, dans des séries (Everwood, forcément, en 2003-2006) et dans des téléfilms de seconde zone, que Treat Williams se produit le plus, ne baissant jamais la garde. Roi des DTV (les suites en vidéo de The Substitute), il se retrouve régulièrement dans les bacs de DVD d’occasion à un euro. Un genre en soi.
Son dernier film d’intérêt demeure 127 heures de Danny Boyle (2010), dans lequel il interprète brièvement le père de James Franco.
Toujours actif dans les années 2020 pour ses 70 ans, l’acteur ne semble pas vouloir prendre sa retraite. Il enchaîne les téléfilms de Noël où il est incarne des rôles de patriarche (Le ranch de Noël, Noël chez les Mitchell et sa suite) et figure dans des séries comme Chesapeake Shores (53 épisodes en 6 ans). Malheureusement, alors que sa carrière s’étend en projet, Treat Williams décède d’un accident de moto le 12 juin 2023. Il n’avait que 71 ans.
Ils nous ont quittés en 2023
© 1988 New World Pictures, Lakeshore International Corp / Affiche : Watorek-Kena. Tous droits réservés.
Filmographie de Treat Williams
(Acteur, longs métrages)
- 1976 : The Ritz de Richard Lester
- 1976 : Deadly Hero d’Ivan Nagy
- 1976 : L’aigle s’est envolé (The Eagle Has Landed) de John Sturges
- 1979 : Hair de Miloš Forman
- 1979 : 1941 de Steven Spielberg
- 1980 : Why Would I Lie? de Larry Peerce
- 1981 : Le Prince de New York (Prince of the City) de Sidney Lumet
- 1981 : Deux cent mille dollars en cavale (The Pursuit of D.B. Cooper) de Roger Spottiswoode
- 1983 : Stangata napoletana de Vittorio Caprioli
- 1984 : Il était une fois en Amérique (Once Upon a Time in America) de Sergio Leone
- 1984 : Flashpoint de William Tannen
- 1985 : Smooth Talk de Joyce Chopra
- 1986 : Men’s Club (The Men’s Club) de Peter Medak
- 1987 : La Nuit des requins (La notte degli squali) de Tonino Ricci
- 1988 : Sweet Lies de Nathalie Delon
- 1988 : Flic ou Zombie (Dead Heat) de Mark Goldblatt
- 1988 : L’Affaire Russicum (Russicum – I giorni del diavolo) de Pasquale Squitieri
- 1989 : Les Années copain (Heart of Dixie) de Martin Davidson
- 1994 : Le Prince des rivières (Where the Rivers Flow North) de Jay Craven
- 1994 : Mortelle Cavale (Hand Gun) de Whitney Ransick
- 1995 : Dernières heures à Denver (Things to Do in Denver When You’re Dead) de Gary Fleder
- 1996 : Les Hommes de l’ombre (Mulholland Falls) de Lee Tamahori
- 1996 : Le Fantôme du Bengale (The Phantom) de Simon Wincer : Xander Drax
- 1997 : Ennemis rapprochés (The Devil’s Own) d’Alan J. Pakula
- 1998 : Un cri dans l’océan (Deep Rising) de Stephen Sommers
- 1999 : Aussi profond que l’océan (The Deep End of the Ocean) d’Ulu Grosbard
- 2000 : Crash Point Zero de Jim Wynorski
- 2001 : The Substitute 4 (The Substitute : Failure Is Not an Option) de Robert Radler
- 2001 : Skeletons in the Closet de Wayne Powers
- 2001 : Alerte finale (Critical Mass) de Fred Olen Ray
- 2002 : Vent de panique (Gale Force) de Jim Wynorski
- 2002 : Face aux serpents (Venomous) de Fred Olen Ray
- 2002 : Hollywood Ending de Woody Allen
- 2002 : The Circle de Sidney J. Furie : Spencer Runcie
- 2005 : Miss FBI : Divinement armée (Miss Congeniality 2 : Armed & Fabulous) de John Pasquin
- 2007 : Il nascondiglio de Pupi Avati
- 2007 : Moola de Don Most
- 2008 : Jackpot (What Happens in Vegas) de Tom Vaughan
- 2010 : Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman : Mark Schorer
- 2011 : 127 Heures (127 Hours) de Danny Boyle
- 2011 : A Little Bit of Heaven de Nicole Kassell
- 2011 : 1945: End of War (太平洋の奇跡 -フォックスと呼ばれた男) d’Hideyuki Hirayama
- 2011 : Maskerade de Griff Furst : M. Tucker
- 2012 : Cold Blood (Deadfall) de Stefan Ruzowitzky : Becker
- 2012 : L’Attaque de la pom-pom girl géante (Attack of the 50 Foot Cheerleader) de Kevin O’Neill
- 2013 : Out of Control (In the Blood) de John Stockwell
- 2013 : Reaching for the Moon (Flores Raras) de Bruno Barreto
- 2014 : Barefoot d’Andrew Fleming
- 2014 : Operation Rogue de Brian Clyde
- 2016 : The Congressman de Jared Martin et Robert J. Mrazek
- 2018 : Seconde Chance (Second Act) de Peter Segal
- 2018 : The Etruscan Smile d’Oded Binnun et Mihal Brezis
- 2019 : Drunk Parents de Fred Wolf
- 2019 : The Great Alaskan Race de Brian Presley
- 2020 : 12 Mighty Orphans de Ty Roberts
- 2020 : Run Hide Fight de Kyle Rankin
- 2020 : C’est Noël chez nous (Christmas on the Square) de Debbie Allen