Réalisateur américain, Irvin Kershner a étudié la photographie avant de tourner au début des années 50 quelques documentaires pour l’armée américaine. A partir de 1953, il est engagé à la télévision et développe la série Confidential File entre 1953 et 1958. Cette expérience lui permet de passer au film de cinéma avec le polar Stakeout on Dope Street (1958), puis The Young Captives (1959). Pendant toute sa carrière, il ne cessera d’alterner entre cinéma et télévision, forgeant un style marqué par l’efficacité avant tout.
Il signe ensuite des films qui ne marquent pas vraiment les esprits comme Le mal de vivre (1961), L’homme à la tête fêlée (1966) avec Sean Connery, Loving (1970) et Up the Sandbox (1972) avec Barbra Streisand. Malgré de nombreux longs-métrages, sa carrière ne décolle pas vraiment.
Il doit attendre La revanche d’un homme nommé Cheval (1976) et surtout Les yeux de Laura Mars (1978) pour faire parler de lui. George Lucas approche alors Irvin Kershner pour mettre en scène le deuxième épisode de la saga Star Wars. L’empire contre-attaque (1980) est pour beaucoup de fans considéré comme le meilleur opus de la saga. Ce triomphe permet à Kershner de diriger un épisode pirate de James Bond, le médiocre Jamais plus jamais (1983) qui voyait pourtant le retour de Sean Connery sous les traits du célèbre 007.
Après un long passage à la télévision, il signe un RoboCop 2 (1990) de triste mémoire et termine sa carrière à la télévision. Il prend sa retraite en 1993 et décède en 2010 à l’âge honorable de 87 ans. On retiendra de lui qu’il était essentiellement un bon faiseur.