Réalisateur, producteur et monteur américain, John Sturges débute dans les années 30 au sein de la compagnie RKO pour qui il conceptualise des décors et effectue le montage de nombreux films. Au moment de la Seconde Guerre mondiale, il passe à la réalisation pour le compte de l’armée. Il y tourne des documentaires et des films de formation.
Après la guerre, il entre à la Columbia où on lui confie enfin la réalisation de films de fiction à partir de 1948. Dès lors, il ne cesse plus de tourner, surtout dans les genres du western et du polar qui lui conviennent particulièrement. Après plusieurs séries B, il entre à la MGM et continue dans la foulée. Il remporte un vrai succès avec Un homme est passé (1954) qui lui permet d’être nommé aux Oscars, de même que son interprète Spencer Tracy.
Il s’illustre ensuite dans le western avec des réussites comme Coup de fouet en retour (1956), Règlement de comptes à O.K. Corral (1957) et Le trésor du pendu (1958). Puis il réalise Le vieil homme et la mer (1958) d’après Hemingway et Le dernier train de Gun Hill (1959).
Toutefois, John Sturges devient un réalisateur important grâce aux triomphes remporté par Les sept mercenaires (1960), puis La grande évasion (1963), deux grands classiques des années 60. Ces réussites lui permettent de devenir un producteur indépendant.
Malheureusement, la suite ne sera pas forcément à la hauteur. Sa carrière alterne films corrects et échecs artistiques. On peut citer Sur la piste de la grande caravane (1965), Sept secondes en enfer (1967) et Destination : Zebra, station polaire (1968). Il rate Joe Kidd (1972) avec Clint Eastwood et n’est guère inspiré avec un John Wayne vieillissant dans Un silencieux au bout du canon (1974).
Il prend sa retraite en 1976 et décède en 1992 à l’âge de 82 ans.