Star mondiale depuis les années 90, Brad Pitt a débuté dans des emplois de beaux gosses (Et au milieu coule une rivière de Robert Redford), avant de s’orienter dans des rôles plus troubles et déjantés, sous la direction de Terry Gilliam (L’Armée des 12 singes), David Fincher (Fight Club), Alejandro González Iñárritu (Babel) ou Quentin Tarantino (Once Upon a Time… in Hollywood).
Brad Pitt, sex-symbol et star hollywoodienne…
Brad Pitt débute sa carrière en 1987 mais perce dans les années 90, remarqué dans Thelma et Louise (1991) de Ridley Scott, et surtout Et au milieu coule une rivière (1992) de Robert Redford, où il a le premier rôle. Sa belle gueule d’ange et son jeu instinctif semblent d’ailleurs en faire un digne héritier de l’acteur-réalisateur. Brad Pitt enchaîne alors les productions à succès, l’année 1994 le consacrant nouvelle star du cinéma américain : plus que l’inégal True Romance de Tony Scott et l’académique Légende d’automne d’Edward Zwick, on retiendra l’intéressant Entretiens avec un vampire de Neil Jordan, d’une ambiguïté sexuelle manifeste, où Pitt trouve sa place dans un casting de beaux gosses campés par Tom Cruise, Antonio Banderas et Christian Slater.
Avec L’Armée des 12 singes (1995) de Terry Gilliam, Brad Pitt coupe ses beaux cheveux blonds et casse son image de gravure de mode pour incarner un personnage déjanté, auprès de Bruce Willis. Une performance qui lui vaut le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle.
Seven de David Fincher, sorti en France en janvier 1996, est le film qui lui offre pendant de nombreuses le plus gros succès de toute sa carrière. Un phénomène qui génère de nombreux ersatz.
Après des films moyens signés Barry Levinson (Sleepers, 1996), Alan J. Pakula (Ennemis rapprochés, 1997), Jean-Jacques Annaud (Sept ans au Tibet 1997) et Martin Brest (Rencontre avec Joe Black, 1998), Brad Pitt est, avec Edward Norton, le protagoniste de Fight Club (1999) de David Fincher : racoleur et clinquant pour les uns, subversif et culte pour les autres, le film ne laisse pas indifférent et confirme la place de Brad Pitt au box-office hollywoodien.
… Mais aussi bon comédien et producteur avisé
La décennie 2000 voit son statut se consolider. Brad Pitt est d’abord au casting de Ocean’s Eleven (2001) de Steven Soderbergh et ses suites. En 2002, il fonde la société Plan B Entertainment qui produira Scorsese, Malick, Burton, Adam Mc Cay, Steve McQueen et d’autres auteurs mais aussi des blockbusters (la franchise Kick-Ass). Il joue dans certains de ces films. C’est le cas de Troie (2004), péplum raté de Wolfgang Petersen ; Babel (2006), impressionnant film choral d’Alejandro González Iñárritu ; et L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (2007), western épuré d’Andrew Dominik. Il retrouve ensuite Fincher dans le consensuel L’Étrange histoire de Benjamin Button (2008) et termine la décennie en beauté : en jouant dans Burn After Reading (2008) et Inglorious Basterds (2009), Brad Pitt s’intègre sans difficulté dans les univers respectifs des frères Coen et Quentin Tarantino.
Dans les années 2010, Brad Pitt reste au sommet de l’affiche et trouve trois bons rôles avec Plan B. Entertainment : le héros tourmenté de The Tree of Life (2011) de Terence Malick, son personnage dans le thriller Cogan: Killing Them Softly (2012) d’Andrew Dominik ; et le cosmonaute de Ad Astra (2019) de James Gray. Mais c’est encore Tarantino qui lui fait donner le meilleur de lui-même avec sa composition réjouissante de cascadeur dans Once Upon a Time… in Hollywood (2019), qui lui permet de décrocher l’Oscar (mais aussi le Golden Globe et le BAFTA) du meilleur acteur dans un second rôle.