Ron Howard

Acteur, Réalisateur, Scénariste, Producteur
Cocoon, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 1er mars 1954 à Duncan (USA)
  • Crédit visuels : © 1985 Twentieth Century Fox Film Corporation / Affiche : John Alvin. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur, producteur, acteur et scénariste américain, Ron Howard a consacré l’intégralité de sa vie au septième art, d’abord en tant qu’acteur enfant surdoué, puis en tant que réalisateur et producteur hyperactif. Son histoire suit celle du cinéma hollywoodien sur plus de soixante-dix ans. Il est né en 1954 de l’union de l’actrice Jean Speegle et de l’acteur-réalisateur Rance Howard.

Ron Howard, l’enfant chéri de l’Amérique

Selon IMDB, le bébé Ron Howard apparaîtrait dans le film Frontier Woman (Ormond, 1956) à l’âge de deux ans. Toutefois, la plupart de ses biographes font débuter sa carrière en 1959, soit à l’âge de 5 ans lorsque ses parents déménagent à Hollywood. On voit le bambin dans Le voyage (Litvak, 1959) et surtout dans un nombre conséquent de programmes télé destinés à la jeunesse comme la série Dennis la petite peste.

Toutefois, Ronny Howard connaît une soudaine popularité en jouant le fils d’Andy Griffith dans la série The Andy Griffith Show qui triomphe entre 1960 et 1968. Le gamin grandit devant la caméra, tout au long des 243 épisodes auxquels il participe.

Il revient au cinéma dans la comédie musicale Le marchand de fanfares (Da Costa, 1962) et tient enfin un rôle majeur dans Il faut marier papa (Minnelli, 1963). Il n’a que 9 ans, mais connaît déjà la gloire aux States. On le retrouve ensuite dans Village of the Giants (Gordon, 1965), tout en continuant à être sollicité sur de nombreux programmes télévisés.

L’adolescent d’American Graffiti et Happy Days

American Graffiti de George Lucas, affiche du film

© 1973 Universal Studios

Contrairement à beaucoup d’enfants acteurs qui ont du mal à passer le cap de l’adolescence, Ron Howard tourne dans Le pays sauvage (Totten, 1970), puis connaît le succès dans la série Ah! Quelle famille en 1971. Toutefois, c’est le film American Graffiti (Lucas, 1973) qui confirme son aura puisque le long-métrage nostalgique est un véritable phénomène de société aux Etats-Unis en décrochant la troisième place annuelle du box-office nord-américain pour un budget ridiculement bas, ce qui en a fait l’un des films les plus rentables de tous les temps. En France aussi, le métrage a accroché 1 248 919 spectateurs sur un sujet a priori très américain.

Décidément très inspiré, le jeune Ron Howard, alors tout juste âgé de vingt ans accepte de jouer dans la série qui suit le triomphe du film, à savoir Happy Days. Le programme est un triomphe reconduit sur dix ans pour plus de 255 épisodes. Pour beaucoup de téléspectateurs, Ron Howard restera à jamais Fonzie, l’adolescent boutonneux de cette série devenue culte. Le futur cinéaste a toutefois décidé d’abandonner la série en 1980 pour mieux se consacrer à une nouvelle carrière, celle de réalisateur. Certes, on a revu Ron Howard en tant qu’acteur dans le western Du sang dans la poussière (Fleischer, 1974) et Le dernier des géants (Siegel, 1976), face à John Wayne, mais le jeune homme ambitionne de tourner ses propres longs-métrages.

Le passage à la réalisation à la fin des années 70

Ron Howard franchit le pas avec Lâchez les bolides (1977), non sans s’être fait la main sur quelques courts-métrages. Il est ainsi embauché par Roger Corman pour écrire, réaliser et interpréter cette comédie d’action dans l’air du temps, avec de nombreuses courses poursuites en voiture. Le genre est à la mode et le film connaît une courte exploitation de drive-in. En France, le long-métrage sort discrètement et ne mobilise que 145 448 conducteurs.

Du coup, Ron Howard retourne à sa carrière d’acteur et accepte de jouer dans American Graffiti, la suite (Norton, 1979) qui est une sacrée déception par rapport à l’original. Parallèlement, Ron Howard accepte de se faire la main en tant que cinéaste sur trois téléfilms, avant de revenir au cinéma avec la comédie Les croque-morts en folie (1982), menée par Michael Keaton. Le film fonctionne plutôt bien aux Etats-Unis, mais ne parvient pas jusqu’en France où il ne sera exploité que dans quelques salles provinciales à partir de 1986, et bien entendu en VHS.

Les premiers gros succès des années 80

Splash, l'affiche

© 1984 Touchstone Pictures. All Rights Reserved.

Le succès américain de la comédie lui permet d’être promu réalisateur de la comédie romantico-fantastique Splash (1983) avec Tom Hanks et Daryl Hannah. La production Touchstone cartonne aux States et conquiert un large public également en France, avec près de 1 232 300 midinettes dans les salles. La comédie est même nominée aux Golden Globes et aux Oscars, ce qui fait de Ron Howard le nouveau réalisateur à suivre dans le domaine du divertissement mainstream, à l’instar d’un certain Robert Zemeckis.

En 1985, il renchérit dans la comédie fantastique avec Cocoon qui cartonne également au box-office mondial, même si la France est légèrement en retrait du phénomène avec 752 614 vieillards dans les salles. Le long-métrage reçoit de nombreuses nominations aux Oscars et reçoit deux statuettes : une pour les effets visuels et l’autre pour l’acteur vétéran Don Ameche en tant que second rôle masculin. Le métrage aura même droit à une suite assez médiocre, mais Ron Howard a l’intelligence de passer son tour au profit de Daniel Petrie.

Dans la foulée, Ron Howard retrouve Michael Keaton pour une nouvelle comédie intitulée Gung Ho – Du saké dans le moteur (1986) qui connaît un petit succès aux Etats-Unis, tandis que la France, où Michael Keaton est encore un inconnu, reste en retrait avec seulement 14 671 égarés dans les salles. Le spectacle n’est tout simplement pas calibré pour le public français, d’autant qu’il débarque au début de la crise du cinéma. Après un nouveau téléfilm, le cinéaste est appelé par George Lucas pour réaliser l’un de ses scripts intitulé Willow (1988).

Willow, l'affiche

© 1988 Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) – Lucasfilm – Imagine Entertainment. All Rights Reserved.

Le métrage doit permettre de mettre en place un univers d’Heroic fantasy déclinable sur plusieurs films. Malheureusement, malgré une réalisation très correcte, Willow est un sérieux revers pour George Lucas et son protégé. Le film ne décroche que la 12ème place du box-office nord-américain de l’année, entravé par un budget colossal. En comparaison, Robert Zemeckis est numéro 1 la même année avec Qui veut la peau de Roger Rabbit ? En France, Willow réussit à déplacer tout de même 2 176 569 d’adolescents dont votre serviteur. La déception américaine n’a pas permis la mise en chantier d’une suite.

L’année suivante, Ron Howard retourne donc à ce qu’il pense faire de mieux, à savoir la comédie. Portrait craché d’une famille modèle (1989) avec Steve Martin est un produit typiquement américain qui parle uniquement à cette partie du monde. La comédie casse la baraque et franchit même la barre symbolique à l’époque des 100 millions de dollars de recettes aux States. Les Français, toujours rétifs à ce type d’humour ne sont que 66 613 victimes à subir le spectacle.

Les blockbusters des années 90

A l’orée des années 90, Ron Howard va finalement opter pour un autre type de divertissement, à savoir le film spectaculaire à gros budget. Cela démarre avec son film sur les pompiers Backdraft (1991) qui pâtit d’une écriture pataude, mais bénéficie de belles séquences d’incendies. Le métrage fonctionne correctement aux States et mobilise aussi le public en France avec 1 194 939 soldats du feu en salles. Comme on l’attendait, le drame reçoit trois nominations techniques aux Oscars.

Ensuite, Ron Howard s’implique dans l’écriture du film d’aventures romantiques Horizons lointains (1992) qui entend séduire le grand public par la contribution glamour du couple hot du moment : Tom Cruise et Nicole Kidman. Il s’agit d’un film clairement destiné aux Oscars, mais l’échec est ici total. Ainsi, le long-métrage est le premier vrai gros échec commercial du réalisateur (ce que confirment les chiffres français fragiles de 687 935 randonneurs). Ron Howard fait donc une courte pause et retrouve finalement Michael Keaton pour une comédie dramatique plus modeste intitulée Le journal (1994). Le film fonctionne bien aux Etats-Unis, mais la malédiction française se prolonge avec seulement 69 241 journalistes dans les salles. Il faut dire que le long-métrage n’est en rien l’œuvre d’un auteur, mais bien un simple produit sans âme.

Apollo 13, l'affiche

© 1995 Universal Pictures – Imagine Entertainment / Affiche : Intralink Film Graphic Design. Tous droits réservés.

Finalement, Ron Howard retrouve le chemin des grosses machines et l’acteur Tom Hanks, devenu entre-temps une star mondiale. Le blockbuster en question est Apollo 13 (1995) qui retrace l’intégralité de la mission spatiale en question. Universal est à la barre du film de SF qui fonctionne très bien partout dans le monde et se hisse même au-delà des 2 millions d’entrées en France. Il faut dire que le métrage est efficace, à défaut d’être personnel. Il est d’ailleurs récompensé par deux Oscars techniques pour le son et le montage. Un signe, assurément !

Après ce beau coup, le réalisateur se met au service de Mel Gibson pour le thriller classique La rançon (1996) qui connaît là encore un beau parcours américain et s’impose également sans souci dans les salles françaises avec encore plus de deux millions d’entrées. Le genre de divertissement agréable et efficace, mais qui ne laisse pas de traces dans les mémoires.

Ron Howard, après ces beaux résultats, s’octroie une pause de quelques années et en profite notamment pour produire de nombreux programmes télévisés.

Tourné au même moment que The Truman Show (Weir, 1998) qui connaîtra une belle carrière internationale, En direct sur Ed TV (1999) raconte quasiment la même histoire, mais arrive trop tard sur les écrans. Le long-métrage, plutôt raté, passe totalement inaperçu, aussi bien aux Etats-Unis qu’en France (330 688 téléastes). Du coup, Ron Howard se lance dans une pure opération commerciale en signant le conte de Noël Le Grinch (2000) avec Jim Carrey dans le rôle-titre. Le spectacle au budget colossal de plus de 120 millions de dollars de l’époque est un triomphe aux Etats-Unis où le conte est culte. En France, il convie 838 070 bambins dans les salles. Effectivement, cette histoire est loin d’être populaire chez nous.

Les films à Oscars des années 2000 et la saga Da Vinci Code

Après cette belle rentrée d’argent, Ron Howard aborde le film à Oscars avec Un homme d’exception (2001) interprété par Russell Crowe en mathématicien. Le résultat, très académique, convainc au box-office américain et obtient bel et bien 4 Oscars dont celui de meilleur film, de meilleur réalisateur pour Ron Howard dont ce fut la consécration, un pour Jennifer Connelly et une statuette pour le scénario. La France est loin d’offrir un tapis rouge au film qui stationne vers 700 000 entrées.

Da Vinci Code, l'affiche

© 2006 Columbia Pictures – Imagine Entertainment – Skylark Productions / Affiche : BLT Communications, LLC. Tous droits réservés.

Désormais couronné par ses pairs, Ron Howard aborde le western féministe avec Les disparues (2002) porté par Cate Blanchett. Cet fois-ci, l’échec est au tournant avec un lourd déficit aux States, tandis que les Français ignorent totalement le film (86 240 spectateurs, eux aussi disparus). Désireux de retrouver le succès commercial et critique, le cinéaste reprend Russell Crowe pour le mélo sportif De l’ombre à la lumière (2005), nouveau biopic académique sur un boxeur. Mais cette fois, la sauce ne prend pas et le public boude le long-métrage (320 682 sportifs en France). Preuve de ce désamour, l’académie des Oscars nomme le film dans trois catégories, mais ne lui délivre aucune statuette.

Décidément, Ron Howard échoue à apparaître comme un auteur à part entière, ce que confirme son film suivant, l’adaptation du best-seller Da Vinci Code (2006) où il collabore à nouveau avec Tom Hanks qui lui porte chance. Ainsi, le thriller, pourtant franchement médiocre, cartonne au box-office. L’action étant située en France, le long-métrage explose tous les pronostics sur notre territoire avec 4 160 289 entrées, ce qui en fait à ce jour le plus gros succès du réalisateur dans l’Hexagone.

Avec Ron Howard, les films se suivent et ne se ressemblent pas, puisqu’il tourne alors le film historique Frost/Nixon, l’heure de vérité (2008) qui échoue à intriguer le grand public. En France, c’est la douche froide avec seulement 57 911 historiens dans les salles. Le cinéaste obtient encore cinq nominations aux Oscars, mais ne remporte cette fois encore aucune récompense. Retour donc à la case Dan Brown avec l’adaptation d’Anges & Démons (2009) qui est le second volet des aventures de Robert Langdon après Da Vinci Code. Pourtant, cette fois-ci, le film ne fonctionne pas suffisamment aux States et doit compter sur les recettes internationales pour gagner de l’argent. En France, les chiffres du premier volet sont divisés par deux et s’élèvent donc à 2 037 967 enquêteurs.

Les échecs commerciaux et artistiques des années 2010

Toujours aussi versatile, le cinéaste aborde la décennie suivante avec une nouvelle comédie typiquement américaine intitulée Le dilemme (2011), portée par Vince Vaughn. Mais le bide est international et la France ne fait pas exception avec seulement 6 594 tickets déchirés grâce aux cartes d’abonnement. Ron Howard retrouve un certain sens de l’efficacité avec son film de Formule 1 Rush (2013) qui raconte la rivalité entre Niki Lauda et James Hunt, incarnés par Daniel Brühl et Chris Hemsworth. Malgré la bonne tenue du film, l’échec commercial est au tournant et la sortie de route française est totale (338 794 coureurs).

Alors qu’il commence à réaliser de plus en plus de documentaires pour la télévision et le cinéma, Ron Howard propose un nouveau projet ambitieux avec Au cœur de l’océan (2015) où il retrouve Chris Hemsworth. Le film d’aventures historiques n’est pas évident à vendre à un jeune public abreuvé de super-héros. Alors que son budget est astronomique (on parle de 100 millions de dollars, hors frais de promotion), le métrage ne glane que 25 millions de billets verts aux Etats-Unis. Les Français ne sont pas beaucoup plus curieux avec 280 288 naufragés.

Sans doute pour éponger ses dettes, le réalisateur accepte donc de tourner le troisième volet des aventures de Robert Langdon intitulé Inferno (2016). Les critiques sont cinglantes devant cet énième navet adapté de Dan Brown. Le public ne répond plus présent et le métrage est un échec redoutable. Même les Français sont encore deux fois moins que pour le second volet (900 311 victimes). Pour tous les cinéphiles, Inferno restera un titre attaché à Dario Argento et non à Ron Howard.

Solo : A Star Wars Story, l'affiche

© 2015 Lucasfilm – Walt Disney Pictures – Allison Shearmur Productions – Lord Miller / Affiche : BLT Communications, LLC. Tous droits réservés.

Décidément en manque d’inspiration, le cinéaste se laisse convaincre de reprendre le projet Solo : A Star Wars Story (2018) des mains de Phil Lord et Christopher Miller dont la vision ne correspondait pas aux vœux de Disney. Ayant coûté la bagatelle de 275 M$, le film n’en rapporte que 213 M$ en Amérique du Nord. La déception est également de taille à l’international où le spin-off se fait étriller par les critiques. Même les Français ne lui octroient que 1 403 780 tickets déchirés. Pour un épisode de la saga intergalactique, c’est un sacré revers.

Ron Howard, au service des plateformes

Depuis, Ron Howard multiplie les documentaires. Il a toutefois encore tourné Une ode américaine (2020) avec Amy Adams et Glenn Close pour la plateforme Netflix. L’actrice Glenn Close a ainsi pu être nommée pour un Oscar qu’elle ne décroche pourtant pas.

Toujours très actif alors qu’il approche doucement des 70 ans, Ron Howard a tourné pour le compte de Prime Vidéo le film Treize vies (2022) qui raconte une opération de sauvetage de treize personnes coincées dans une grotte en Thaïlande. Le metteur en scène oscarisé continue donc à développer de nombreux projets, même s’il reste difficile de suivre une ligne directrice dans son œuvre.

Notons par ailleurs que le cinéaste est aussi le patron de la société de production Imagine Entertainment avec son complice Brian Grazer. Sur le plan personnel, Ron Howard a épousé très jeune une camarade de lycée qui est restée jusqu’à ce jour son unique amour, une certaine Cheryl Alley. Ils ont eu quatre enfants ensemble, dont la célèbre actrice Bryce Dallas Howard.

Virgile Dumez

Treize vies de Ron Howard

© Amazon Studios

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages de cinéma uniquement) :

  • 1977 : Lâchez les bolides (Grand Theft Auto)
  • 1982 : Les Croque-morts en folie (Night Shift)
  • 1984 : Splash
  • 1985 : Cocoon
  • 1986 : Gung Ho, du saké dans le moteur (Gung Ho)
  • 1988 : Willow
  • 1989 : Portrait craché d’une famille modèle (Parenthood)
  • 1991 : Backdraft
  • 1992 : Horizons Lointains (Far and Away)
  • 1994 : Le Journal (The Paper)
  • 1995 : Apollo 13
  • 1996 : La Rançon (Ransom)
  • 1999 : En direct sur Ed TV (EdTV)
  • 2000 : Le Grinch (How the Grinch Stole Christmas)
  • 2001 : Un homme d’exception (A Beautiful Mind)
  • 2003 : Les Disparues (The Missing)
  • 2005 : De l’ombre à la lumière (Cinderella man)
  • 2006 : Da Vinci Code (The Da Vinci Code)
  • 2008 : Frost/Nixon, l’heure de vérité (Frost/Nixon)
  • 2009 : Anges et Démons (Angels & Demons)
  • 2011 : Le Dilemme (The Dilemma)
  • 2013 : Rush
  • 2013 : Made in America (documentaire)
  • 2015 : Au cœur de l’océan (In the Heart of the Sea)
  • 2016 : Inferno
  • 2016 : The Beatles : Eight Days a Week (documentaire)
  • 2018 : Solo : A Star Wars Story
  • 2019 : Pavarotti (documentaire)
  • 2020 : Paradise : L’enfer des flammes (Rebuilding Paradise) (documentaire)
  • 2020 : Une ode américaine (Hillbilly Elegy)
  • 2022 : Nourrir le monde (We Feed People) (documentaire)
  • 2022 : Treize Vies (Thirteen Lives)
Gung Ho du Saké dans le moteur, avec Michael Keaton

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