Jennifer Connelly

Actrice
Noé de Darren Aronofsky, avec Jennifer Connelly

Personal Info

  • Nationalité : Américaine
  • Date de naissance : 12 décembre 1970 à Cairo, New York (Etats-Unis)

Biographie

Note des spectateurs :

Jennifer Connelly est l’une des adolescentes vedettes des années 80. Sa carrière irrégulière ne sera pas l’une des plus appréciées pour autant et laisse même un sentiment de gâchis, malgré 40 ans d’activité et un Oscar.

Avec un rôle important en tant que jeune adolescente dans le chef d’œuvre de Sergio Leone Il était une fois en Amérique, Jennifer Connelly démarre brillamment sa carrière dans le cinéma avec ce qui sera son plus grand film qualitativement. Malgré l’échec de cette épopée new-yorkaise, la jeune actrice qui avait déjà figuré dans un clip du groupe Duran Duran et dans différents spots publicitaires, est vite remarquée pour son visage poupon et sa longue et belle chevelure brune qui l’accompagneront tout au long de sa carrière.

Snowpiercer, affiche série

© TNT. All Rights Reserved.

Jennifer Connelly, starlette chez Dario Argento

Enfant sage du cinéma, elle est traquée par un psychopathe dans le giallo surnaturel Phenomena de Dario Argento, en 1985. L’un des classiques du maestro, avec Daria Nicolodi et Dalila Di Lazzaro. L’actrice trouve ensuite plusieurs rôles dans des bides retentissants : Labyrinthe de Jim Henson est un désastre artistique et commercial avec David Bowie, Hot Spot de Dennis Hopper est un thriller érotique avec Don Johnson et Virginia Madsen que l’Amérique réprouve, enfin Rocketeer de Joe Johnson, sur lequel elle rencontre son fiancé pour six ans, l’acteur Bill Campbell, est un échec super héroïque pour Disney qui ne se remettra pas au film de super-héros avant longtemps.

Des années 90 difficiles

Durant la décennie 90, Jennifer Connelly apparaît dans une production John Hugues méconnue, Une place à prendre, avec Frank Whaley. Un flop qui laisse augurer une décennie difficile. Certes, John Singleton l’engage dans Fièvre à Columbus University, mais son image proprette demeure et le film est un échec pour l’auteur de Boyz’n’ the Hood. Connelly se laisse piéger dans des films d’hommes où les actrices ne sont que des accessoires.

Snowpiercer, affiche

© TNT. All Rights Reserved.

Jugée souvent froide et rigide, l’actrice passe inaperçue dans Les hommes de l’ombre de Lee Tamahori où Nick Nolte, John Malkovich, Chris Penn, Michael Madsen, Treat Williams, et Chazz Palminteri dominent. De toute façon, le premier rôle féminin revient à Mélanie Griffith. Les choix périlleux (Far Harbor) où les collectifs insipides (Inventing the Abbotts, avec Joaquin Phoenix, Billy Crudup, Will Patton…) lui font traverser une mauvaise passe.

Requiem for a Dream, film rugueux dans une filmographie lisse

Finalement, ses deux films les plus remarquables de toute la décennie 90 seront les productions culte Dark City d’Alex Proyas (1996) et Requiem for a Dream de Darren Aronofsky (2000) qui viennent en aide à sa carrière qui bat de l’aide. Ce dernier film, drame sur l’addiction, avec Jared Leto, lui permet de fendre l’armure et de dévoiler un coin d’humanité abîmée qu’elle s’efforcera de colmater dans des productions fades, à l’exception du vénéneux Little Children en 2006.

Affiche de Blood Diamond

© Warner Bros. All Rights Reserved.

Une carrière sur papier glacé

Le fantôme de Sarah Williams (2000) de Keith Gordon, avec Billy Crudup, n’était pas à faire ; elle est inexistante dans le biopic Pollock de et avec Ed Harris (2003), et les Français se souviennent d’Un homme d’exception de Ron Howard, avec Russel Crowe et Ed Harris qui lui vaudra pourtant carton et récompenses en Amérique.

Jennifer Connelly enchaîne les bévues comme le nanar Hulk d’Ang Lee. Le remake glacé de Dark Water par Walter Salles, dont elle est l’héroïne sans pour autant voir son nom en haut de l’affiche, est l’illustration de son anonymat aux yeux du grand public qui ne la repère toujours pas, après 20 ans de carrière…

Une actrice faire-valoir pour ses partenaires masculins

Pour un succès comme Blood Diamond (2007) d’Edward Zwick, avec Leonardo DiCaprio, combien d’échecs retentissants comme le remake de Le jour où la Terre s’arrêta de Scott Derrickson, avec Keanu Reeves, acteur qui est le seul à figurer sur l’affiche?

Jennifer cachetonne et joue pour ne pas disparaître (Coeur d’encre avec Brendan Fraser en 2009, la romcom Ce que pensent les hommes, la comédie improbable Le dilemme de Ron Howard avec Vince Vaughn et Kevin James, la romance surnaturelle Un amour d’hiver avec Colin Farrell, Russell Crowe et Jesicca Brown-Findlay, la coproduction franco-canadienne L’attrape-rêves, avec Cilian Murphy et Mélanie Laurent

Noé de Darren Aronofsky, avec Jennifer Connelly

© Twentieth Century Fox

Epouse de Paul Bettany

Quand elle rebondit dans des productions plus ambitieuses, les échos sont contrastés. On citera l’adaptation épique de la Bible, Noé d’Aronfsky, encore avec Russell Crowe, voire l’adaptation du roman sulfureux de Philip Roth, American Pastoral (2016) que réalise l’acteur Ewan McGregor. Outre McGregor et Ed Harris, Jennifer Connelly a également joué pour un autre acteur devenu réalisateur, à savoir pour Paul Bettany dans Shelter (2014). Elle est en fait l’épouse de ce dernier depuis 2003.

En 2019, l’actrice tient un rôle important dans le blockbuster de Robert Rodriguez, produit par James Cameron, Alita Battle Angel. Un accident industriel qui comptait sur ses effets spéciaux révolutionnaires pour marquer les esprits. Un comble.

Eternel mannequin, à la silhouette longiforme, Jennifer Connelly est comme le papier glacé qui ne veut pas sourire. Figure figée et personnalité insondable qui ne veut pas fendre l’armure, elle demeure un visage familier, notamment grâce à ses campagnes pour Revlon, Balenciaga…

Affiche VOD de Blood Diamond, avec Leonardo DiCaprio

© Warner Bros. All Rights Reserved.

2022 : l’année du premier succès populaire

Finalement, et contre toute attente, l’actrice doit attendre ses 50 ans pour trouver sa place dans un vrai succès populaire, Top Gun Maverick. La suite du film culte des années 80, hymne à la jeunesse éternelle de Tom Cruise, est aussi le reflet de sa propre image asexuelle et impeccable, qui lui a servi comme seul carburant pour avancer dans une carrière que d’aucuns qualifieraient de lisse.

Plus gros succès de sa carrière, Top Gun Maverick qui lui permet de retrouver le cinéaste Joseph Kosinski qui l’avait déjà dirigée dans Line of Fire (2019), la renvoie dans le top 10 du StarMeter des artistes les consultées sur IMDB, par une nouvelle génération curieuse. La série télévisée Snowpiercer, Blood Diamond, Hulk, et surtout aux USA un homme d’exception ont été les autres moments où elle suscita la curiosité des internautes.

Une carrière qui n’aura jamais vraiment décollé

Dans Top Gun Maverick, Jennifer Connelly sourit un peu plus, mais reste une fois de plus le joli faire-valoir d’un homme star. Il est désormais loin le temps des espoirs d’une carrière de première ligne qu’Un homme d’exception lui laissait espérer atteindre. Pour le film de Ron Howard, elle avait été gratifiée d’un Oscar, BAFTA et Golden Globe, dans un rôle secondaire.

Toutefois elle ne deviendra jamais la nouvelle Julia Roberts ou Michelle Pfeiffer, loin des espoirs qu’on avait pu placer en elle. Trop accrochée à son image, Jennifer Connelly n’aura jamais lâché prise et restera surtout, pour beaucoup de spectateurs, la jeune fille fantaisiste de rôles adolescents dans les années 80 ou la jeune droguée à la chute vertigineuse dans le sombre Requiem for a Dream.

Frédéric Mignard

Jennifer Connelly dans AlitA Battle Angel

© Twentieth Century Fox

Filmographie

Trailers & Videos

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Noé de Darren Aronofsky, avec Jennifer Connelly

Bande-annonce de Top Gun Maverick (VOstf)

Actrice

Bande-annonce de Line of Fire

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