Tom Hanks est l’une des plus grandes stars américaines des années 90, avec Tom Cruise. Il demeure, avec Spencer Tracy, le seul acteur ayant obtenu deux Oscars consécutivement, l’un pour Philadelphia de Jonathan Demme, en 1994, l’autre pour Forrest Gump de Robert Zemeckis, en 1995.
Ce dernier est un véritable phénomène de société aux États-Unis et dépasse à l’époque les 300 millions de dollars, l’équivalent de 719 millions de dollars en 2020, soit le score des Avengers, ou Black Panther, sans le budget et les effets spéciaux ! Tom Hanks a tissé des liens étroits avec les cinéastes Ron Howard dont il partage le premier succès, Splash, produit par Touchstone Pictures (donc Disney, en 1984), Spielberg et Robert Zemeckis.
Les années 80 : l’immaturité à tout prix
Après avoir démarré sa carrière dans les années 80 dans des comédies légères (Le palace en délire, Splash, Joe contre le volcan, Une baraque à tout casser, l’adaptation de la série Dragnet, Turner et Hooch), il connaît de beaux succès personnels dans l’adulescent Big de Penny Marshall et tourne coup sur coup avec Joe Dante (The Burbs) et Brian De Palma (Le bûcher des vanités), mais ces deux derniers compteront parmi les rares échecs de sa carrière.
Les années 90 : Tom Hanks méga-star
En 1992, il commence une phase ascendante, avec les triomphes d‘Une équipe hors du commun (Geena Davis, Madonna), Nuits Blanches à Seattle (Meg Ryan), Philadelphia, film sur le sida dans lequel il incarne un rôle d’homosexuel qui aurait pu freiner sa carrière, Forrest Gump, Apollo 13 de Ron Howard, Il faut sauver le soldat Ryan de Spielberg, La ligne verte de Darabont d’après Stephen King… L’acteur est phénoménal.
Les années 2000 : un acteur réclamé par les plus grands
Il poursuit au début des années 2000 une carrière solide, avec Seul au monde de Robert Zemeckis où sa prestation est tout aussi psychologique que physique (il doit perdre vingt kilos pour ce rôle), Les sentiers de la perdition de Mendes, Arrête-moi si tu peux et Le terminal de Spielberg, Ladykillers des Coen et la franchise autour du personnage de Robert Langdon crée par Dan Brown (Da Vinci Code, Anges et démons…).
Les années 2010 : Tom Hanks, la cinquantaine, n’a plus rien à prouver
A partir de 2007, Tom Hanks qui a dépassé la cinquantaine est moins bankable. La guerre selon Charlie Wilson de Mike Nichols, Mister Showman, Cloud Atlas… impressionnent moins. Mais il est capable de rebondir dans des films de qualité (Extrêmement fort et incroyablement près de Stephen Daldry, Capitaine Phillips de Paul Greengrass, Le pont des espions de Spielberg, Sully de Clint Eastwood, Pentagon Papers de Spielberg).
En 2020, il est encore nommé à l’Oscar pour son second rôle dans le biopic sur Fred Rogers, L’extraordinaire Mr. Rogers.
Le saviez-vous ?
Il a également joué dans Ithaca, le premier long métrage de Meg Ryan, en tant que réalisatrice, en 2016, et réalisé deux longs métrages, That thing you do ! (1996), hymne aux années 60, et le peu signifiant Il n’est jamais trop tard, dans lequel il donne la vedette à Julia Roberts.
Monstre de cinéma, Tom Hanks est aussi connu pour avoir doublé le personnage de Woody dans la saga Toy Story, et pour son rôle en motion capture, dans Le Pôle express, en 2004, chez Zemeckis.