Acteur français, Nicolas Duvauchelle est né en 1980 à Paris. Le jeune homme n’est pas particulièrement attiré par le métier de comédien, mais il s’entraîne régulièrement à la boxe thaïlandaise. C’est dans le cadre de son club de sport parisien qu’il est repéré par l’équipe de casting du Petit voleur (1999) d’Erick Zonca. Après quelques essais, Nicolas Duvauchelle décroche le rôle-titre de ce long-métrage qui déçoit sur le plan commercial, mais reçoit un bel accueil critique.
L’ascension des années 2000
Désormais mis sur orbite, Nicolas Duvauchelle décroche le rôle d’un légionnaire dans le Beau travail (1999) de Claire Denis qu’il retrouve aussi sur l’excellent et dérangeant Trouble Every Day (2001). Il s’agit à chaque fois de seconds rôles où l’acteur impose une réelle présence à l’écran. Cela lui permet de décrocher le rôle principal de Snowboarder (Olias Barco, 2003) qui échoue à mobiliser plus de 200 000 spectateurs. Cependant, il trouve le succès avec le petit film indépendant Les corps impatients (Xavier Giannoli, 2003) qui, avec un budget très serré parvient à attirer un peu plus de 166 000 drogués dans les salles. Sa prestation lui vaut une nomination au César du meilleur espoir masculin. Dès cette époque, Nicolas Duvauchelle aime incarner les personnages borderline et rebelles.
On le retrouve dans le film sportif Poids léger (Jean-Pierre Améris, 2004) et dans le film de potes Avril (Gérald Hustache-Mathieu, 2006), mais sa plus belle opportunité intervient avec Le grand Meaulnes (Jean-Daniel Verhaeghe, 2006) qui lui permet d’aborder le genre de l’adaptation littéraire de prestige. Un vrai contre-emploi dont il se tire bien malgré l’extrême médiocrité du film. Avec seulement 671 552 entrées pour un budget cossu, le métrage est un cuisant échec, largement mérité au demeurant.
Dès lors, le comédien a du mal à s’imposer en tête d’affiche et demeure donc un acteur de second rôle que l’on prend toujours plaisir à découvrir au sein d’un casting. On le voit dans Le deuxième souffle (Alain Corneau, 2007), Secret défense (Philippe Haïm, 2008), La fille du RER (André Téchiné, 2009) ou encore chez Alain Resnais pour Les herbes folles (2009).
Le succès de la série Braquo
En 2009, il intègre le casting de la série Braquo tournée pour le compte de Canal +. Le succès est tel qu’il reprend son rôle de flic borderline et drogué dans les saisons 1 et 2, mais son personnage disparaît lors de la saison suivante. Il a donc contribué à 18 épisodes sur les 32 de la série policière culte. Durant cette période d’intense activité télévisuelle, Nicolas Duvauchelle retrouve Claire Denis pour White Material (2009) et revient aux adaptations littéraires plus classiques avec La fille du puisatier (Daniel Auteuil, 2011).
Toutefois, le film le plus marquant de cette époque est davantage Polisse (Maïwenn, 2011) avec 2,4 millions d’entrées. Occasionnellement, Nicolas Duvauchelle revient en tête d’affiche pour des petits films indépendants, dont certains sont fort réussis comme Mariage à Mendoza (Edouard Deluc, 2012), Bodybuilder (Roschdy Zem, 2014) et surtout le formidable et glaçant Je ne suis pas un salaud (Emmanuel Finkiel, 2015) où il interprète un type ordinaire qui finit par péter les plombs après une accumulation de drames, dont une agression. Pour cette prestation formidable, il obtient une nomination au César du meilleur acteur et réussit à décrocher le Valois du meilleur acteur au Festival d’Angoulême 2015.
La suite est un peu moins glorieuse, avec des participations plus ou moins importantes à des œuvres ambitieuses, mais pas toujours abouties. On peut citer parmi ses nombreux films le biopic Dalida (Lisa Azuelos, 2016), le drame Un beau soleil intérieur (Claire Denis, 2017), mais aussi Le collier rouge (Jean Becker, 2018), le polar banal Persona non grata (Roschdy Zem, 2019) ou encore le sympathique Une sirène à Paris (Mathias Malzieu, 2020).
Des années 2020 sous le signe de la télévision
En 2020, il tourne l’un des plus grands succès français de la plateforme Netflix intitulé Balle perdue (Guillaume Pierret, 2020) avec en tête de casting Alban Lenoir. Il apparaît également furtivement dans la suite Balle perdue 2 (Guillaume Pierret, 2022). Au début de la décennie 2020, Nicolas Duvauchelle semble de plus en plus fréquemment sollicité par la télévision et on peut le voir dans de multiples séries comme Un homme d’honneur, Les papillons noirs et Pax Massilia.