Jean-Pierre Améris est un cinéaste révélé par le teen movie glauque Mauvaises fréquentations, dont le sujet, la prostitution chez les lycéennes, racole dans les médias. Les émotifs anonymes lui apporte le succès en 2010. Le film marque le début d’une collaboration avec Isabelle Carré et surtout Benoît Poelvoorde.
Jean-Pierre Améris, issu de l’IDHEC, commence avec un film d’art et essai, en 1994, Le bateau de mariage qui trouve un petit écho en salle (50 000 entrées). Il offre l’un des meilleurs rôles au jeune comédien Bruno Putzulu en 1994 dans Les aveux de l’innocent qui est présenté lors de la Semaine de la Critique à Cannes, en 1996. Toutefois, la sortie est confidentielle.
Avec 460 000 entrées, le très médiatisé Mauvaises fréquentations lui permet de booster sa carrière. Si le film demeure décevant sur un plan artistique, il lui ouvre le chemin des vedettes : Sandrine Bonnaire et Jacques Dutronc (C’est la vie, 2001), Bernard Campan, Nicolas Duvauchelle (Poids léger, 2004), Yolande Moreau (Je m’appelle Elisabeth, 2005).
Après une longue série d’échecs et une traversée du désert de quatre ans, Jean-Pierre Améris retrouve le cinéma avec Les émotifs anonymes, en 2010. Le film plus abouti, avec Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde en tête d’affiche, sera son premier vrai succès, avec plus d’un million d’entrées. Il reçoit le Magritte du meilleur film étranger (2011).
Luc Besson l’engage alors sur le tournage de sa première grosse production : L’homme qui rit d’après Victor Hugo avec Marc-André Grodin et Gérard Depardieu. Le résultat est un flop impitoyable, malgré les efforts promotionnels d’EuropaCorp.
Jean-Pierre Améris revient alors à un cinéma plus classique via le biopic Marie Heurtin pour un public plus mûr. Il retrouve pour l’occasion Isabelle Carré. Le succès est limité (250 000 entrées), mais le budget réduit.
Avec Une famille à louer, il met en scène des vedettes comme Benoît Poelvoorde et Virginie Éfira, ce qui lui permet de connaître son second plus gros succès (744 000).
En adaptant Foenkinos, et son roman Je vais mieux, il assigne EuropaCorp à l’échec (140 000), avec une sortie en mai 2018 peu propice à l’attention du public.
Durant l’été 2021, Jean-Pierre Améris retrouve Poelvoorde une troisième fois avec Profession du père. Le film sort en salle pour ses 60 ans, à deux jours près.
Après un treizième long, Les folies fermières, comédie ratée avec Alban Ivanov et Sabrina Ouazani, il met en scène en 2023 Louane Emera, Michel Blanc, Victor Belmondo, et Philippe Rebbot dans Marie-Line et son juge.
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