Mathieu Amalric s’est imposé comme un acteur majeur des années 2000 et 2010, lauréat de deux César. Il a aussi réalisé des films d’auteur remarqués (Tournée, Barbara).
L’acteur fétiche d’Arnaud Desplechin
S’il s’intéresse assez tôt à la réalisation, c’est en tant qu’acteur que Mathieu Amalric se fait connaître. Il débute à l’écran dans Les Favoris de la lune (1984) et La Chasse aux papillons (1992) d’Otar Iosseliani.
Mais c’est la rencontre avec Arnaud Desplechin qui marque un tournant dans sa carrière. C’est d’abord un petit rôle dans La Sentinelle (1992), puis celui de Paul Dédalus dans Comment je me suis disputé ma vie (sexuelle), en 1996, qui lui vaut le César du meilleur espoir masculin.
On le voit ensuite dans des films d’auteur, tels Généalogie d’un crime (1996) de Raoul Ruiz, Alice et Martin (1998) d’André Téchiné, Fin août, début septembre (1998) d’Olivier Assayas ou C’est le bouquet ! (2002) de Jeanne Labrune.
Il remporte le César du meilleur acteur pour Rois et reine (2004) d’Arnaud Desplechin, puis pour son rôle de Jean-Dominique Bauby dans Le Scaphandre et le papillon (2007) de Julian Schabel.
Acteur majeur en France, il est aussi à l’affiche de La Question humaine (2006) de Nicolas Klotz, Un secret (2007) de Claude Miller, Un conte de Noël (2008) de Desplechin et De la guerre (2008) de Bertrand Bonello.
Il accepte aussi des seconds rôles quand le projet lui tient à cœur, collaborant avec Emmanuel Carrère, Xavier Giannoli, Valeria Bruni Tedeschi, Bruno Podalydès, Alain Resnais ou Tsai Ming-liang.
Mathieu Amalric, acteur et réalisateur
L’acteur apparaît aussi dans des films américains et des coproductions, dont Munich (2005) de Steven Spielberg, le James Bond Quantum of Solace (2008) de Marc Forster, où il campe le méchant ; et Cosmopolis (2012) de David Cronenberg.
Dans les années 2010, il trouve ses meilleurs rôles dans La Vénus à la fourrure (2013) de Roman Polanski, où il interprète un metteur en scène de théâtre en huis clos avec une comédienne (Emmanuelle Seigner) ; et Belle famille (2015) de Jean-Paul Rappeneau.
Mais il reste fidèle à son mentor Desplechin dans Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des Plaines) (2013), Trois souvenirs de ma jeunesse (2015), où il reprend le rôle de Paul Dédalus ; et Les Fantômes d’Ismaël (2017).
Premier ou second rôle, il est professeur de français dans Camille redouble (2012) de Noémie Lvovsky, membre de l’équipe de nageurs du Grand Bain (2018) de Gilles Lellouche, ou graphologue à l’ouest dans J’accuse (2018) de Polanski.
Mathieu Amalric en tant qu’acteur a aussi collaboré avec Romain Goupil, Benoit Jacquot, Sofia Coppola, Pascal Thomas, Jean-François Richet, Luc Besson, Wes Anderson, Michel Leclerc, Amos Gitaï…
En tant que réalisateur, Mathieu Amalric a surtout été apprécié avec Tournée (2010), sur la vie d’un cabaret ; La Chambre bleue (2014), d’après Simenon ; et le faux biopic Barbara (2017), avec Jeanne Balibar. Trois longs métrages dans lesquels il jouait également.