Réalisateur néo-zélandais, Lee Tamahori est d’ascendance maori par son père et britannique par sa mère. Après une période passée dans la publicité, il se consacre au cinéma à partir de la fin des années 70, exerçant tous les petits boulots sur les tournages, dont perchman. Peu à peu, il devient assistant réalisateur sur des films importants comme Utu (Murphy, 1983), Furyo (Oshima, 1983) ou Le dernier survivant (Murphy, 1985). Parallèlement, Tamahori fonde sa propre agence de publicité et recommence donc à tourner des spots publicitaires pendant quelques années.
La révélation de L’âme des guerriers
Après un passage par la télévision, Lee Tamahori réalise enfin son premier film qui rencontre un écho international très favorable, à savoir le formidable L’âme des guerriers (1994). Le métrage remporte une vingtaine de prix dans le monde et réunit 199 328 spectateurs sur toute la France : un beau résultat pour un film d’auteur inconnu qui vient des antipodes.
Un yes man à Hollywood
Après ce coup d’éclat, Lee Tamahori choisit de quitter son pays pour Hollywood où il tourne Les hommes de l’ombre (1996), film de gangsters qui indiffère critique et public (86 306 entrées / France). Ensuite, il oppose Anthony Hopkins et Alec Baldwin dans A couteaux tirés (1997) qui n’intéresse personne (56 469 entrées / France).
Ces échecs successifs l’amènent à tourner un épisode de la série phénomène Les Soprano, puis il réalise Le masque de l’araignée (2001) qui met en scène Morgan Freeman dans le rôle du policier Alex Cross. Le film, très moyen, est pourtant un joli succès international et les Français répondent davantage présents avec 571 612 amateurs de thrillers. Mais la chance de Lee Tamahori est d’être sélectionné pour tourner le dernier James Bond avec Pierce Brosnan.
Un James Bond, puis la descente vers le DTV
Meurs un autre jour (2002) est de très loin le pire épisode de l’intégralité de la saga bondienne, propulsant le héros devenu invulnérable au cœur de CGI, d’une laideur à faire peur. Pourtant, le film au budget astronomique remporte son pari et connaît le succès, notamment en France où il réunit 4 015 654 de bisseux qui s’ignorent. Il s’agit du plus gros succès des quatre épisodes avec Brosnan. Devenu un simple exécutant de studio, Lee Tamahori s’enfonce un peu plus avec xXx²: The Next Level (2005), suite d’un succès du cinéma d’action déjà pas fameux. Sans la présence au générique de Vin Diesel, le film est un cuisant échec et la France l’accueille avec 466 149 tickets vendus, ce qui est encore trop au vu du produit.
En 2006, Lee Tamahori est impliqué dans un scandale sexuel à base de travestissement et de racolage sur la voie publique qui lui vaut six mois de probation et quinze jours de travaux d’intérêt général. Preuve de l’effondrement de sa carrière et de sa crédibilité, Lee Tamahori tourne ensuite Next (2007), un véhicule pour Nicolas Cage, déjà en sérieuse perte de vitesse. Les Français sont tout de même présents avec 615 311 entrées, là où le métrage est un bide à l’international.
Lee Tamahori, à nouveau indépendant
Contraint de tourner à l’étranger, Tamahori réalise The Devil’s Double (2011) qui entre directement à la case DTV. Ne trouvant plus de travail aux États-Unis, Lee Tamahori retourne dans son pays où il tourne Le patriarche (2016). Il est actuellement en post-production de son nouveau long intitulé Emperor avec Adrien Brody.