Xtro : la critique du film (1984)

Horreur, Science-fiction | 1h26min
Note de la rédaction :
7/10
7
Xtro, l'affiche du film

  • Réalisateur : Harry Bromley Davenport
  • Acteurs : Maryam d’Abo, Philip Sayer, Bernice Stegers, Simon Nash, Danny Brainin
  • Date de sortie: 18 Juil 1984
  • Année de production : 1982
  • Nationalité : Britannique
  • Titre original : Xtro
  • Titres alternatifs : Xtro - Extraterrestre (Portugal), Xtro - Nicht alle Außerirdischen sind freundlich (Allemagne), Extro, el extraterrestre (Mexique), Xtro, attacco alla Terra (Italie)n Estranhas Metamorfoses (Brésil)
  • Autres acteurs : Anna Wing, David Cardy, Peter Mandell, Robert Fyfe, Arthur Whybrow, Robert Pereno, Tok, David Henry, Robert Austin, Anna Mottram, Katherine Best, Vanya Seager, Susie Silvey
  • Scénaristes : Harry Bromley Davenport, Iain Cassie, Michel Parry (histoire), Robert Smith
  • Monteur : Nicolas Gaster
  • Directeur de la photographie : John Metcalfe
  • Compositeur : Harry Bromley Davenport
  • Responsable des effets visuels : Christopher Hobbs
  • Producteurs : Mark Forstater, James Crawford (Producteur associé)
  • Producteurs exécutif : Robert Shaye
  • Sociétés de production : Amalgamated Film Enterprises
  • Distributeur : Visa Films - une Sélection Metropolitan Filmexport (France), New Line Cinema (Etats-Unis)
  • Editeurs vidéo : Embassy (VHS, 1984) / Nelson Entertainment (VHS, 1988) / TF1 Vidéo (VHS, 1992 et 1995) / Opening (DVD, 2010) / Filmedia (DVD, 2015) / Le Chat qui Fume (blu-ray, 2024)
  • Dates de sortie vidéo : 1984 (VHS) / 1988 (VHS) / 1992 (VHS) / 1995 (VHS) / 11 mars 2010 (DVD) / 3 février 2015 (DVD) / 31 mars 2024 (blu-ray)
  • Budget : 450 000 £ (soit l’équivalent de nos jours de 1 462 500 £)
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 234 386 entrées / 67 622 entrées
  • Box-office nord-américain / monde :
  • Classification : Interdit aux moins de 13 ans (12 ans)
  • Formats : 1.66 : 1 / Couleurs / Son : Mono
  • Festivals : 13e Festival du film fantastique de Paris (1983), Fantasporto 83 - 3.º Festival Internacional de Cinema Fantástico (1983), Festival du film fantastique et de l'imaginaire de Bruxelles, Lyon Festival Hallucinations Collectives (2019)
  • Nominations :
  • Récompenses : Licorne d'or au 13e Festival Fantastique de Paris 1983, Grand Prix du Public et Prix des Effets Spéciaux au festival du film fantastique et de l'imaginaire de Bruxelles, Prix des Effets Spéciaux Porto (1983)
  • Illustrateur/Création graphique : © Kilowatt. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © 1982 Ashley Productions Ltd. All Rights Reserved. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attaché de presse : Robert Schlockoff
  • Tagline : Certains extra-terrestres ne sont pas nos amis
  • Franchise : Premier opus de la trilogie (XTro II, 1990 ; Xtro III, 1995)
Note des spectateurs :

Xtro est un petit film de SF qui brise un certain nombre de règles du genre et s’impose grâce à une ambiance mystérieuse et malsaine. Une bonne pioche !

Synopsis : Dans la campagne anglaise, au début des années 1980 – Alors qu’il joue dans le jardin avec son fils Tony et leur chien, la nuit survient subitement et Sam Phillips disparaît, happé par un rayon lumineux. Rachel, son épouse, refuse de croire à cette histoire et part à Londres refaire sa vie avec un autre homme, Joe Daniels. Elle engage une fille au pair, Analise Mercier, pour s’occuper de Tony, marqué par cet événement. Trois ans plus tard, une voiture heurte une créature extraterrestre sur une route de campagne. Après une série d’agressions sanglantes, Sam reparaît. Transformé, il possède désormais d’étranges pouvoirs, qu’il transmet à son fils…

Affiche pantalon de Xtro (France, Juillet 1984)

Affiche © Kilowatt © 1982 Ashley Productions Ltd. All Rights Reserved.

Une série B britannique sauvée par les subsides américains

Critique : Après avoir tourné un petit film indépendant en noir et blanc qui reprenait les grandes lignes du Répulsion de Roman Polanski intitulé Whispers of Fear (1976), le cinéaste britannique Harry Bromley Davenport s’attaque à l’adaptation d’un roman de Peter Straub pour le compte du réalisateur Richard Loncraine , ce qui donnera le magnifique Cercle infernal (1977). La suite est toutefois compliquée pour le cinéaste en herbe puisque son projet de science-fiction Monstro ne parvient pas à se monter dans le cadre d’une cinématographie britannique dégradée. Effectivement, en cette fin des années 70, l’industrie cinéma du Royaume-Uni est en perte totale de vitesse, ce qui provoque une onde de choc en réduisant les marges de manœuvre de sociétés comme la Hammer ou la Amicus.

Pour pouvoir monter Xtro – nouveau titre choisi pour Monstro – le producteur Mark Forstater (dont le titre de gloire est alors Monty Python : Sacré Graal ! de Terry Jones et Terry Gilliam) demande au cinéaste une refonte de son script, tout en négociant avec un de ses amis d’origine américaine, un certain Robert Shaye. Ce dernier est alors le patron de la firme indépendante New Line qui est en plein essor en ce début des années 80, en se réorientant vers le film d’horreur. Bob Shaye accepte de participer au financement, tout en promettant une sortie de belle ampleur aux Etats-Unis.

Lire notre article sur Robert Shaye et la firme New Line

Et c’est ainsi qu’Xtro a pu être mis en chantier, avec un budget réduit, mais suffisant pour bénéficier d’effets spéciaux de premier ordre. Au passage, Robert Shaye impose à la production d’inclure dans le film davantage de scènes choc, visuellement fortes – c’est à lui que l’on doit l’ajout surréaliste de la panthère dans l’appartement, ainsi que la scène finale plus sanglante.

Xtro s’inscrit dans le revival de la SF des années 50

Marqué par la vision de Rencontres du troisième type de Spielberg, le scénariste Harry Bromley Davenport imagine ce qui serait arrivé aux personnages emportés par le vaisseau spatial alien lors de leur retour sur Terre. Moins angélique que le cinéaste américain, Davenport crée un alien malfaisant qui cherche surtout à se rapprocher de son fils, laissé sur Terre trois ans auparavant. Le postulat de départ s’inscrit donc pleinement dans la mode du revival de la SF inspirée des années 50, comme L’invasion des profanateurs de sépultures (Don Siegel en 1956, remaké par Philip Kaufman en 1978) ou encore The Thing (remake de La chose d’un autre monde d’Howard Hawks en 1951 par John Carpenter).

Toutefois, après une première séquence typique du film de SF avec l’abduction d’un personnage, Davenport désarçonne le spectateur en faisant évoluer son long métrage vers un délire horrifique aussi bis que jubilatoire. Osant toutes les déviances (on est loin ici de la finesse de son scénario pour Le cercle infernal), le cinéaste s’autorise des débordements gore qui raviront les fans du genre. Depuis la douloureuse séquence où une femme accouche d’un homme adulte, jusqu’au massacre d’une vieille dame acariâtre par un jouet G.I. Joe animé – interprété par l’artiste mime Tok – , l’auteur se permet des envolées surréalistes qui font toute l’originalité du film.

Xtro en blu-ray, édité chez Le Chat qui fume, en 2024, et le dossier de presse français, Visa Films, une sélection Metropolitan FilmExport.

Xtro en blu-ray, édité chez Le Chat qui fume, en 2024, et le dossier de presse français, Visa Films, une sélection Metropolitan FilmExport. D.R.

Xtro, quand le film d’horreur croise le surréalisme

Avant de plonger de plain-pied dans le délire lynchien (que viennent faire la panthère noire et le clown nain dans cet appartement désormais tout de blanc immaculé ?), Davenport ne s’embarrasse jamais d’explications superflues. En réalité, l’absence de logique et de justification participe au plaisir que l’on ressent devant cet objet cinématographique foutraque. Le cinéaste a lui-même avoué ne pas avoir été sobre tous les jours sur le plateau, mais il faut se méfier du point de vue d’un artiste qui ne cesse de dévaloriser son travail en interview.

Que reste-t-il aujourd’hui de ce métrage culte ? Une aura mystérieuse qui tient en éveil, une perspicace vue sur la décomposition moderne de la cellule familiale puisque le long métrage acte avec lucidité la fin du couple traditionnel, des effets spéciaux plutôt efficaces, un jeu d’acteur fragile et charmant à la fois (surtout la belle et drôle Maryam d’Abo dont ce fut le premier éclat à l’écran) et l’impression d’assister à un spectacle hors norme et mal élevé.

La Licorne d’or du Festival du film fantastique de Paris 1983

Particulièrement marquant lors de ses passages gore, Xtro bénéficie également du jeu d’acteurs de théâtre chevronnés comme Bernice Stegers et Philip Sayer (qui mourra très jeune d’un cancer en 1989). Certes, Xtro est loin d’être un chef-d’œuvre, mais il s’impose comme un des meilleurs films de son cinéaste (qui récidivera avec deux suites à la réputation peu glorieuse, les bien nommés Xtro II et Xtro III). Certaines séquences resteront même à coup sûr gravées dans votre mémoire de bisseux déviant. D’ailleurs, le Festival du film fantastique de Paris ne s’y est pas trompé en lui décernant sa Licorne d’or en 1983, ce qui offrira une belle vitrine pour la sortie du long métrage au mois de juillet 1984, avec le succès qui est décrit dans la copieuse partie box-office ci-dessous.

L’aura du film a ensuite été confirmée par de nombreuses sorties vidéo, dont la première a lieu chez Embassy avec une VHS culte de 1984. Xtro a ensuite été récupéré par TF1 Vidéo qui l’a édité à plusieurs reprises en VHS au cours des années 90. En ce qui concerne le support DVD, il a d’abord été utilisé pour une sortie conjointe avec le magazine Mad Movies, le tout publié par Opening. En réalité, il faut attendre 2024 pour que le film bénéficie enfin d’une belle copie blu-ray chez Le Chat qui Fume, accompagné d’une sélection de suppléments très intéressants issus de l’édition britannique Second Sight.

Critique du film :  Virgile Dumez

Xtro en VHS en France et aux USA

Xtro en VHS (la française à droite) © 1982 Ashley Productions Ltd. All Rights Reserved.

Box-office de Xtro

Véritable succès horrifique pendant l’été 1984, le film de science-fiction Xtro est sorti durant un mois de juillet d’une très grande richesse pour les amoureux de cinéma de genre.

La semaine de sa sortie, les Parisiens pouvaient découvrir une comédie adolescente olé-olé intitulée Les Branchés du bahut. Les amateurs de science-fiction bis pouvaient se délecter de deux films post-apocalyptiques : Le Chevalier du monde perdu de David Worth et Les Exterminateurs de l’an 3000 de Giuliano Carnimeo. Le cinéma bis italien n’était pas en reste avec une nouvelle version d’Hercule de Luigi Cozzi avec Lou Ferrigno et Sybil Danning. On ne saurait passer sous silence un film d’aventure italien au titre improbable : Zambo, la force brutale.

Film américain passé à la postérité, le thriller urbain ultra-violent d’Abel Ferrara, New York deux heures du matin, trouve de très nombreux écrans cette semaine-là.

Dans ce contexte porté sur le cinéma commercial de genre, les Parisiens pouvaient également compter sur la série B horrifique de Harry Bromley Davenport, Xtro. Le film bénéficie d’une belle campagne d’affichage avec un format 4×3, de nombreuses affiches pantalons sur les magasins de la ville, et jouissait d’un bel accueil critique dans la presse. Il ne faut pas oublier qu’Xtro a remporté la Licorne d’or au Festival du film fantastique de Paris, ce qui lui vaut effectivement l’appui du magazine L’Écran Fantastique.

À Paris intra-muros, Xtro ne semble pas trop embêté par une interdiction aux moins de 13 ans. On le retrouve au cinéma Les Forums Orient-Express, le Saint-Germain Huchette, le Gaumont Ambassade, et pour la version française au Gaumont Richelieu, au Grand Bretagne, à la Bastille, au cinéma Athéna, et aux Conventions Saint-Charles. Point de Grand Rex ou de Paramount Opéra : le film britannique devra se contenter de 14 écrans supplémentaires en périphérie.

Pavé promotionnel de Xtro (Pariscope, juillet 1984)

Pavé promotionnel de Xtro (Pariscope, juillet 1984) – Tous Droits Réservés

Xtro restera au total 10 semaines au cinéma à Paris, un très beau score qui lui permet d’avoisiner les 70 000 spectateurs.

En première semaine, le film se classe en 5e position avec 23 449 spectateurs. C’est mieux qu’Hercule qui se contente de 22 540 entrées. Évidemment, c’est mieux que la comédie adolescente Les Branchés du bahut qui se bat pour atteindre les 15 000 entrées en vain.

Les Branchés du Bahut, affiche du film

© 1984 Orion Pictures Corporation. All Rights Proposed.

Dans un classement musclé avec la continuation d’À la poursuite du diamant vert qui célèbre sa 3e semaine en pole position, avec 96 591 spectateurs, et de  Cannonball 2 qui réalise 32 628 spectateurs, on note en 3e place l’arrivée des Guerriers de la nuit, vendu comme une reprise exceptionnelle puisqu’il s’agit de la première diffusion en version intégrale du film de violence urbaine de Walter Hill. La reprise de CIC trouve 31 656 spectateurs.

Le thriller d’Abel Ferrara, New York 2 heures du matin, lui, entre en 4e place avec 29 413 spectateurs.

Pour Le Chevalier du monde perdu, c’est la sortie de route avec 8 460 spectateurs dans une quinzaine de salles. Il en est de même pour son cousin Les Exterminateurs de l’an 3000, également diffusé sur une quinzaine d’écrans, qui ne trouve que 7 631 nostalgiques de Mad Max.

Les exterminateurs de l'an 3000, l'affiche

© 1983 21 Produzione Films – Globe Films / Illustrateur : Enzo Sciotti. Tous droits réservés.

En 2e semaine, faute de très grosses nouveautés, Xtro se maintient plutôt bien et se retrouve à 14 124 spectateurs.

Les nouveaux venus de la semaine sont des films relativement violents comme la reprise des Seigneurs de la route avec Sylvester Stallone et David Carradine que le duo Samuel Hadida et Bernard Dauman, déjà derrière les succès de Creepshow et Evil Dead en 1983, n’ont pas de mal à vendre auprès de 44 533 Parisiens. Tom Selleck est 3e avec Signé : Lassiter, une déception à 34 794 spectateurs. L’ersatz de RamboMission finale, atterrit 4e avec 30 168 spectateurs. Bref, encore une fois, le film britannique de science-fiction horrifique Xtro se maintient bien.

En 3e semaine, on est surpris : le sci-fi bucolique trashouille reste dans le top 15 avec 12 086 spectateurs. La plupart des grosses nouveautés de la semaine sont des reprises, ou bien un mondo dégueu, Shocking Asia qui ne choque pas grand monde en 4e place avec 25 339 Parisiens. Pour cette 3e semaine, Xtro ne bénéficie plus que de 6 écrans en intra-muros et de 5 salles supplémentaires en périphérie. À quelques spectateurs près, il parvient à 50 000 spectateurs.

Les sous-Rambo, Mission Finale et Tonnerre./

Deux ersatz de Rambo à l’affiche en juillet 1984. Copyrights : All Rights Reserved.

La version cauchemardesque de E.T. trouve encore 6 000 spectateurs en 5e semaine à Paris dans 5 cinémas. Il fait d’ailleurs son apparition au Gaîté Boulevard, un cinéma de quartier qui lui permet de booster sa fréquentation avec 2 864 spectateurs dans ce temple du bis.

C’est en 6e semaine que les choses s’aggravent. Distribué par Visa Film qui n’a pas les moyens de le maintenir en salle, Xtro ne bénéficie plus que d’un seul écran et ravit désormais 1 336 estivants retardataires.

En plus du cinéma Lumière, il se retrouve en 7e semaine dans un nouveau cinéma de quartier, le Paris Ciné, qui lui permet de gonfler sa fréquentation à 2 481 tickets hebdo.

En 8e semaine, il retombe à 1 192 spectateurs car désormais programmé dans un seul cinéma, le Lumière. Il y restera jusqu’à sa 10e semaine où il finit sa programmation à 500 spectateurs tout rond dans cette salle des étoiles, pour un total réjouissant de 67 622 spectateurs.

Xtro achève sa carrière à environ 234 386 cinéphiles.

La quatrième dimension, l'affiche

Design : John Alvin © 1983 Warner Bros. Tous droits réservés.

Il apporte une certaine satisfaction aux amateurs de cinéma fantastique, puisque durant cette année 1984 sont sortis des films comme Gremlins qui dépasse les 3 000 586 entrées, mais également L’Ascenseur, Grand Prix du festival d’Avoriaz, qui est millionnaire sur la capitale avec 1 329 418 adeptes. Cette même année à Avoriaz, on pouvait découvrir le film de John Carpenter, Christine, adapté d’un roman de Stephen King, qui remportait 981 177 spectateurs. The Dead Zone, de David Cronenberg d’après Stephen King, était franchi par 746 054 cinéphiles. Moins chanceux car plus subversif et malsain, Videodrome avec James Woods, l’autre film de David Cronenberg sorti dans les cinémas en France en 1984, hypnotise 229 666 personnes qui ne pourront jamais effacer ses images fortes de leur esprit.

Autre grand film américain très attendu en début d’année et passé par Avoriaz, La Quatrième Dimension avait retrouvé 708 000 nostalgiques de la série télévisée des années 50. C’est bien plus que les 88 000 entrées d’un autre film à sketches intitulé En plein cauchemar, par le futur réalisateur des Dents de la mer 4.

Durant cette année 1984, l’on pouvait découvrir également 2019 après la chute de New York, le triomphe postapocalyptique de Sergio Martino avec 602 807 spectateurs, ce qui était bien mieux que Le Gladiateur du futur qui était vu par 232 392 personnes, ou Les Nouveaux Barbares qui devait se contenter de 172 000 entrées.

Pour montrer la bonne santé d’Xtro, parangon du film indépendant sorti sans le renfort publicitaire des géants américains, on peut comparer ses 234 000 entrées aux 289 000 de La Forteresse noire de Michael Mann ou aux 270 000 de Vendredi 13 : Chapitre final, tous deux portés par des studios hollywoodiens.

La forteresse noire (the keep), affiche du film de Michael Mann (1984)

1983 Associates Capital Corporation Ltd. / Affiche : © Guy Bourduge ; Guy Jouineau. Tous droits réservés.

Pour souligner le poids de son succès, on ne peut s’empêcher de mentionner les 255 000 spectateurs de Supergirl, une superproduction qui fera autant d’entrées que le film de Harry Bromley Davenport. Parmi les mégaflops de cette même année, Krull et ses 376 000 disciples fait figure de catastrophe.

Pour ceux qui aimeraient remettre les entrées parisiennes d’Xtro en comparaison avec d’autres films de science-fiction, on pourra vous donner les chiffres du Guerrier de l’espace qui a fait 105 770 spectateurs en 1983, Terreur extraterrestre qui a fait 94 440 entrées en 1980, L’Invasion des profanateurs de sépultures qui comptabilise 88 000 entrées en 1979, Le Blob qui avait fini sa carrière à 79 000 entrées en 1989, Saturn 3 qui avait arrêté sa course à 77 100 astronautes, Les Mercenaires de l’espace qui avait fait voyager 76 585 fans de Star Wars, Body Snatchers d’Abel Ferrara qui avait été applaudi par une audience de 76 113 tête, Planète hurlante qui avait satisfait son distributeur avec un public de 71 888, Critters qui avait accompli un score équivalent à celui d’Xtro avec 67 155 spectateurs, Le Choc des étoiles qui n’avait choqué que 64 839 incrédules, Capricorn One qui s’était senti bien seul avec ses 64 798 astronautes, Les Évadés de l’espace qui avait conquis à peine 63 000 spectateurs, Cyborg avec Jean-Claude Van Damme qui avait déglingué 63 285 androïdes, Futur immédiat – Los Angeles 1991 qui s’était résumé à 61 640 martiens, Inseminoid qui avait contaminé 61 614 paumés de l’espace et Mimic qui avait pris l’apparence de 60 909 cinéphiles, etc.

Box-office de Frédéric Mignard

Les sorties de la semaine du 18 juillet 1984

 

Xtro, l'affiche du film

© 2024 Mediawan / Affiche : Kilowatt (agence). Tous droits réservés.

Biographies +

Harry Bromley Davenport, Maryam d’Abo, Philip Sayer, Bernice Stegers, Simon Nash, Danny Brainin

Mots clés

Cinéma britannique, Les films d’horreur des années 80, New Line, Les attaques extraterrestres, Les extraterrestres au cinéma, Les clowns au cinéma

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Xtro, l'affiche du film

Bande-annonce d'Xtro (VOstf)

Horreur, Science-fiction

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