Réalisateur, producteur et scénariste américain, Howard Hawks s’oriente très jeune vers le cinéma. Il est d’abord accessoiriste pour la Famous Players-Lasky, avant d’obtenir des postes très variés, allant du montage à l’assistanat. Il tourne quelques courts-métrages comiques muets avant de s’imposer comme un scénariste de longs-métrages.
Howard Hawks, un grand auteur qui a abordé tous les genres
Il commence à tourner ses propres films en 1926, mais c’est surtout l’arrivée du parlant qui va lui offrir ses premiers gros succès comme La patrouille de l’aube (1930) et Code criminel (1930). Ensuite, Hawks signe son premier chef-d’œuvre, l’impressionnant Scarface (1932) en collaboration avec le scénariste Ben Hecht. Il enchaîne avec deux drames réussis intitulés La foule hurle (1932) et Le harpon rouge (1932).
Avec Train de luxe (1934), Hawks donne à Hollywood l’une de ses premières screwball comedies, puis il se lance dans le western avec Ville sans loi (1935). Le cinéaste se fait comme un devoir d’alterner sans cesse les genres, ce qui a pu décontenancer les critiques de l’époque qui ne voient en lui qu’un faiseur. Toutefois, la fin des années 30 est surtout marquée par ses comédies comme L’impossible Monsieur Bébé (1938) et La dame du vendredi (1940).
Il aborde les années 40 avec le triomphal film de guerre Sergent York (1941) qui remporte deux Oscars (dont celui du meilleur acteur pour Gary Cooper) et participe à l’effort de guerre avec le film de propagande Air Force (1943). Il enchaîne ensuite avec trois films majeurs : Le port de l’angoisse (1944), Le grand sommeil (1945) et surtout La rivière rouge (1948). Hawks revient à la comédie avec Allez coucher ailleurs (1949) où il retrouve Cary Grant.
De Scarface à Rio Bravo
A l’aube des années 50, il produit le film de science-fiction La chose d’un autre monde (1951) dont il assure une grande partie des prises de vue. Il signe encore La captive aux yeux clairs (1952) et les comédies Chérie, je me sens rajeunir (1952) et Les hommes préfèrent les blondes (1953).
A partir de là, Howard Hawks devient moins productif et se concentre essentiellement sur un genre, à savoir le western. Il signe notamment le chef-d’œuvre Rio Bravo (1959), ainsi que les sympathiques El Dorado (1967) et Rio Lobo (1970). Enfin, son film d’aventures Hatari ! (1962) demeure plaisant.
En 1974, Howard Hawks reçoit un Oscar d’honneur plutôt tardif. Il décède en 1977 à l’âge de 81 ans.