Philip Kaufman

Réalisateur, Scénariste, Producteur
L'étoffe des héros, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 23 octobre 1936 à Chicago (USA)
  • Crédits visuel : © 1983 The Ladd Company - Warner Bros / Affiche : Vanni Tealdi. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur, scénariste et producteur américain, Philip Kaufman est né à Chicago et a débuté sa carrière en indépendant.

Les débuts d’un réalisateur indépendant

Il produit, écrit et coréalise son premier long-métrage en 1964 avec Benjamin Manaster : Goldstein reçoit des louanges de la part des critiques par son ton humoristique original. Kaufman enchaîne avec la comédie Fearless Frank (1967) avec Jon Voight, qui convainc nettement moins. Il reste assez longtemps sur la touche avant d’intégrer le système des studios et tourner La légende de Jesse James (1972), un western correct. Il se fourvoie pour le film d’aventures The White Dawn (1974) et rédige le scénario de Josey Wales, hors-la-loi (Eastwood, 1976) pour le grand Clint.

Le temps des grands films

Philip Kaufman va vraiment se faire un nom auprès des cinéphiles grâce à sa vision paranoïaque de L’invasion des profanateurs (1978), remarquable remake d’un classique de Don Siegel. Le film est un beau succès aux Etats-Unis, tandis que la France est davantage en retrait (249 875 fans de fantastique), mais il est devenu culte depuis cette période.

Les Seigneurs, l'affiche

© 1979 POLYC International BV / Affiche : Promo 505 (agence). Tous droits réservés.

Le réalisateur se lance ensuite dans le film de gangs des rues avec Les seigneurs (1979) qui connaît un joli écho en France malgré une lourde interdiction aux moins de 18 ans (644 123 curieux dans les salles). Toutefois, Philip Kaufman redevient scénariste pendant quelques temps, participant notamment à la création du personnage d’Indiana Jones avec Les aventuriers de l’arche perdue (Spielberg, 1981).

Le réalisateur revient au premier plan en adaptant de manière admirable le livre de Tom Wolfe intitulé L’étoffe des héros (1983) et racontant l’histoire de la conquête aérospatiale. Le film glane quatre Oscars techniques, mais s’avère être un échec commercial à cause de son budget très élevé. En France, le film n’a intéressé que 638 639 spationautes.

A nouveau sur la touche pour quelques années, Philip Kaufman revient là où on ne l’attendait pas en adaptant un roman de Milan Kundera : L’insoutenable légèreté de l’être (1988). La coproduction américano-suédoise porte au sommet le talent de Juliette Binoche et de Daniel Day-Lewis. Le long-métrage fonctionne plutôt bien aux Etats-Unis et remporte un beau succès en France avec 1,2 million de spectateurs. Le nom de Philip Kaufman est définitivement entré dans la tête des cinéphiles.

L'insoutenable légèreté de l'être, l'affiche

© 1988 The Saul Zaentz Company / Affiche : A.R.P. (agence). Tous droits réservés.

Philip Kaufman, entre films commerciaux et échecs personnels

Fort de ce succès, Philip Kaufman revient en Europe avec Henry & June (1990), mais l’adaptation du roman d’Anaïs Nin est moins plébiscitée par les critiques et le public (156 568 malheureux spectateurs dans des salles désertes en France). Histoire de se remettre en selle, Philip Kaufman tourne alors une commande avec Soleil levant (1993) qui confronte Sean Connery et Wesley Snipes sur un script de Michael Crichton. Le résultat est un succès au box-office américain, tandis que la France répond positivement (815 032 entrées), sans en faire un triomphe.

On préfère son retour au film biographique avec Quills, la plume et le sang (2000) qui évoque la figure du marquis de Sade. Le film fonctionne correctement à l’étranger, mais se vautre complètement en France où il passe inaperçu (36 561 entrées). Finalement, Philip Kaufman accepte une dernière commande avec le thriller Instincts meurtriers (2004) avec Ashley Judd, Samuel L. Jackson et Andy Garcia. Doté d’un budget conséquent, le film est un échec commercial de plus et même le public français reste indifférent (296 574 spectateurs).

Depuis, Philip Kaufman n’a eu de cesse d’exploiter le personnage d’Indiana Jones à travers des jeux vidéo et a terminé sa carrière par un biopic télévisuel en 2012.

Virgile Dumez

Filmographie :

Réalisateur (cinéma uniquement) :

  • 1964 : Goldstein
  • 1967 : Fearless Frank
  • 1972 : La Légende de Jesse James (The Great Northfield Minnesota Raid)
  • 1974 : The White Dawn
  • 1978 : L’Invasion des profanateurs (Invasion of the Body Snatchers)
  • 1979 : Les Seigneurs (The Wanderers)
  • 1983 : L’Étoffe des héros (The Right Stuff)
  • 1988 : L’Insoutenable Légèreté de l’être (The Unbearable Lightness of Being)
  • 1990 : Henry et June (Henry and June)
  • 1993 : Soleil levant (Rising Sun)
  • 2000 : Quills, la plume et le sang (Quills)
  • 2004 : Instincts meurtriers (Twisted)
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