Blanche Neige et le chasseur : la critique du film (2012)

Action, Aventures | 2h07min
Note de la rédaction :
6/10
6
Blanche Neige et le chasseur, affiche

  • Réalisateur : Rupert Sanders
  • Acteurs : Chris Hemsworth, Ian McShane, Charlize Theron, Kristen Stewart, Bob Hoskins, Sam Spruell, Eddie Marsan, Toby Jones, Sam Claflin, Anastasia Hille, Ray Winstone, Mark Wingett
  • Date de sortie: 13 Juin 2012
  • Année de production : 2012
  • Nationalité : Américain, Britannique, Japon
  • Titre original : Snow White and the Huntsman
  • Titres alternatifs : A Branca de Neve e o Caçador (Portugal), Blancanieves y el Cazador (Argentine), Blancanieves y la leyenda del Cazador (Espagne), Bạch Tuyết Và Gã Thợ Săn (Vietnam), Alba ca Zapada si Razboinicul Vanator (Roumanie), Branca de Neve e o Caçador (Brésil), Królewna Śnieżka i Łowca (Pologne), Pamuk Prenses ve Avcı (Turquie), Sniegbaltīte un mednieks (Lettonie), Lumikki ja metsästäjä (Finlande), Белоснежка и охотник (Russie), Biancaneve e il cacciatore (Italie), Shilgiya ve'ha'tzayad (Israël), Chine (白雪公主与猎人), Снежанка и ловецът (Bulagarie)
  • Casting : Kristen Stewart, Chris Hemsworth, Charlize Theron, Sam Claflin, Sam Spruell, Ian McShane, Bob Hoskins, Ray Winstone, Nick Frost, Eddie Marsan, Toby Jones, Johnny Harris, Brian Gleeson, Vincent Regan, Liberty Ross, Noah Huntley, Chris Obi, Lily Cole, Rachael Stirling, Hattie Gotobed, Raffey Cassidy, Xavier Atkins, Anastasia Hille, Izzy Meikle-Small, Elliot Reeve, Mark Wingett, Jamie Blackley, Dave Legeno, Matt Berry, Greg Hicks, Peter Ferdinando, Andrew Hawley, Joey Ansah, Gregor Truter, Tom Mullion, Edd Osmond
  • Scénaristes : Evan Daugherty, John Lee Hancock, Hossein Amini
  • D'après une oeuvre de :
  • Monteur : Conrad Buff IV, Neil Smith
  • Directeur de la photographie : Greig Fraser
  • Compositeur : James Newton Howard
  • Cheffe costumière : Colleen Atwood
  • Chef décorateur :
  • Directeur artistique : Dominic Watkins
  • Producteurs : Helen Hayden, Sam Mercer, Joe Roth
  • Producteurs exécutifs : Gloria S. Borders, Palak Patel
  • Sociétés de production : Universal Pictures, Dentsu, Roth Films
  • Distributeur : Universal Pictures
  • Editeur vidéo : Universal Vidéo
  • Date de sortie vidéo : 23 octobre 2012 (DVD, Blu-ray), 1er décembre 2016 (4K Ultra HD)
  • Budget : 170 000 000$
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 1 955 857 entrées / 204 130 entrées
  • Box-office nord-américain / monde : 155 332 381$ / 396 592 829$
  • Classification : Tous Publics avec avertissement : "Certaines scènes sont susceptibles d'impressionner le jeune public".
  • Formats : 2.39 : 1 / Couleur (35 mm, D-Cinema) / SDDS, Datasat, Dolby Digital, DTS
  • Festivals : Champs-Elysées Film Festival (2012), Shanghai International Film Festival (2013)
  • Nominations : BAFTA des Meilleurs costumes (2013),
  • Récompenses : Blimp Aaward pour Kristen Stewart aux Kids' Choice Awards (2013), Razzie Award de la pire actrice (2013), 3 Teen Choice Awards (2012), YOGA Award de la pire actrice étrangère (2013)
  • Illustrateur/Création graphique : © Adaptation par Fidelio. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Universal Pictures. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachées de presse : Florence Debarbat, Sylvie Forestier
  • Franchise : Premier volet de la franchise du Chasseur
Note des spectateurs :

Blanche Neige et le chasseur est l’un des blockbusters estivaux de l’année 2012, un succès au marketing d’une redoutable efficacité.

Synopsis : Dans des temps immémoriaux où la magie, les fées et les nains étaient monnaie courante, naquit un jour l’unique enfant d’un bon roi et de son épouse chérie : une fille aux lèvres rouge sang, à la chevelure noire comme l’ébène et à la peau blanche comme neige. Et voilà précisément où l’histoire que vous croyiez connaître prend fin et où la nouvelle adaptation épique et envoutante de ce célèbre conte des frères Grimm débute. Notre héroïne, dont la beauté vient entacher la suprématie de l’orgueilleuse Reine Ravenna et déclencher son courroux, n’a plus rien d’une damoiselle en détresse, et la cruelle marâtre en quête de jeunesse éternelle ignore que sa seule et unique rivale a été formée à l’art de la guerre par le chasseur qu’elle avait elle-même envoyé pour la capturer. Alliant leurs forces, Blanche-Neige et le chasseur vont fomenter une rébellion et lever une armée pour reconquérir le royaume de Tabor et libérer son peuple du joug de l’impitoyable Ravenna.

Blanche Neige et le chasseur, affiche Charlize Theron

© Universal Pictures International France. All Rights Reserved.

Un marketing formidable qui a survendu le film

Critique : Blanche Neige et le chasseur est un blockbuster de 170M$. Un budget qu’Universal n’a pas dissimulé en travaillant brillamment le marketing. Pendant des mois le studio a abreuvé les salles et internet de bandes annonces spectaculaires. Des mois à impressionner les spectateurs par des trouvailles visuelles dignes d’une réalisation de Tarsem Singh comme ce miroir qui se liquéfie avant de prendre vie, les soldats de verre de la diabolique reine qui combattent l’armée de Blanche Neige, la représentation ténébreuse de la forêt du conte original avec ses goules, trolls et autres fées où la jeune princesse pourchassée va se perdre… Pendant des mois à jouer sur la présence froide de la star Charlize Theron en mégère obsédée par le vieillissement, s’immergeant dans un bain de lait d’une sensualité troublante, alors que parallèlement l’actrice s’affichait dans un autre fantasme de cinéma, Prometheus… Des mois d’interrogations sur ce Blanche Neige grâce à des affiches impeccables, sans cracher sur la présence de la star de Twilight, Kristen Stewart, toujours impeccable en dehors de la franchise “idiolescente”, et du vengeur musclé Chris Hemsworth.

Toutefois les premiers échos des professionnels américains ont vite refroidis les fantasmes. La production luxueuse serait moins barrée dans l’action que prévu et même un peu longuette… On est allé vérifier. Le résultat ? Bien, mais…

Blanche Neige et le chasseur, affiche Chris Hemsworth

© Universal Pictures International France. All Rights Reserved.

Un spectacle qui ne va pas au-delà des belles images

La claque visuelle promise par des premières images stimulantes (mise en place de l’histoire, l’enfance de Blanche Neige, la prise de pouvoir de la sorcière) s’émousse très vite. Avec politesse. Sans animosité ou rancœur, car ce film nous plait bien au fond. Le spectacle est joli, fort bien chargé en moments de bravoure, en décors naturels sublimes (merci l’Ecosse et en particulier l’île de Skye, aperçue également dans le fameux Prometheus de Ridley Scott) et de féérie pure. Effectivement, cette adaptation obscure du conte des frères Grimm ou plutôt de la version animée du père fondateur Walt Disney déballe le grand arsenal de plans imposants, de la majesté du château aux rouleaux marins qui viennent fondre sur les falaises escarpées, des égouts médiévaux aux grottes profondes, en passant par les marais vénéneux et les forêts de branches crochues… Tout est resplendissant dans cette reconstitution fabuleuse d’un univers qui a déjà fait ses preuves (Le seigneur des anneaux pour le meilleur) et qui parvient à égaler à peu près tous ses illustres modèles, sans trop tomber dans la kitscherie enfantine de Narnia, grâce à des incrustations d’images de synthèse moins lourdes que dans la plupart des blockbusters actuels, et à une fine utilisation des décors reconstitués pour certains d’entre eux dans les studios britanniques de Pinewood.

Disruptif, mais pas trop

Pourtant, malgré l’excitation ou du moins l’immense curiosité à l’arrivée en salle, on ressort toutefois un chouïa déçu. Comme si toutes les qualités précitées n’étaient pas suffisantes et qu’il manquait ce gros plus recherché par chacun aujourd’hui, surnommé l’originalité. Car oui, l’histoire est bien celle de Blanche Neige et on la connaît par cœur ; elle se devait donc d’être pervertie en profondeur, ce qui n’est pas totalement le cas. Certes de vraies modifications ont été apportées à la trame qui, le temps d’une scène, bascule dans le copiage éhonté de Princesse Mononoke de Miyazaki, avec un merveilleux (la communion avec la nature), qui s’exprimait différemment chez Disney. On apprécie aussi beaucoup l’ambiguïté sur les origines de la malveillance de la reine (un drame familial finalement très social, et même féministe !), sa relation aux hommes, ainsi que son attachement à son frère… Le monstre vampire qui puise sa vitalité éternelle dans la beauté des soubrettes du royaume, s’inspire énormément de la comtesse de Julie Delpy ; en fait, en y repensant bien, cette adaptation pourrait même être une authentique relecture hollywoodienne du drame morbide de la réalisatrice française ! Enfin, le baiser qui ravive la vie de l’héroïne est moins convenu que prévu. On sent poindre l’influence de la série Twilight qui a relancé la tendance de l’”hésitation”. C’est esquissé, notamment lors d’une scène finale équivoque qui pourrait s’ouvrir sur une suite axée sur les déboires sentimentaux de Blanche Neige.

Blanche Neige et le chasseur, affiche personnage Kristen Stewart

© Universal Pictures International France. All Rights Reserved.

Malheureusement tous les bons points sont tempérés par une chronologie prévisible et surtout tristement gâchée par le promo-reel de 5mn qu’a lancé le studio en mars dernier. Comme pour attirer le public masculin, le seul qui garantissait le remboursement des frais au box-office, le studio en a sûrement trop montré dans l’action et la débauche d’effets spéciaux. Le plus beau, tout ce qui était censé susciter la surprise et donc l’engouement instantané, a été révélé aux internautes très en amont, sans laisser de place à la découverte, puisque le reste, entre étirement des séquences aperçues dans les trailers et moments plus fades et moins héroïques, ternissent le sentiment d’originalité en incubation dans la bande-annonce.

Le film scandale qui brisa un couple de légende

Au final Blanche Neige et le chasseur, deuxième relecture de l’année 2012 du conte des frères Grimm après Mirror Mirror de Tarsem Singh par un autre artisan de la publicité, n’est pas une très grande œuvre au souffle épique terrassant, mais plutôt un produit survendu, émaillé de moments faiblards (ralentissement du rythme, apparitions gauches de Kristen Stewart en chevalier armuré), mais l’ensemble est parfaitement acceptable, avec une bonne touche de noirceur, de bonnes idées de magie noire et un univers de conte bien trempé. Et puis il faut citer encore une fois Charlize Theron, sublime… Rien que pour elle, cette épopée chevaleresque vaut bien un passage par le grand écran.

Avec 396M$ de recettes, Blanche Neige et le chasseur accouchera d’une suite quelconque, Le chasseur et la reine des glaces réalisé par Cédric Nicolas-Troyan. Elle se fera sans Kristen Stewart éconduite en raison d’une polémique people qui a accompagné la sortie du premier Blanche Neige. Des photos, dans la presse à scandales, d’une liaison avec le réalisateur Rupert Sanders, alors marié avec l’actrice Liberty Ross, également au casting du film, ont nuit à sa carrière. La jeune actrice en paiera le prix, avec la fin de sa relation avec Robert Pattinson. Hollywood la rembarrera de ses grands projets, et la comédienne remportera le Razzie Award de la pire actrice, pour ce blockbuster plutôt convenable.

Box-office de Blanche Neige et le chasseur

Avec 155M$ au box-office nord-américain, Blanche Neige et le chasseur a pu compter sur l’international pour briller avec 241M$. Le Royaume-Uni l’a accueilli à bras ouvert (25M$ de recettes), suivi par le Japon (21M$), l’Australie (20.9M$), le Mexique (16M$), suivi par la France (15M$) où le film atteindra quasiment les 2 millions d’entrées.

Présenté dans 613 cinémas, Blanche Neige et le chasseur démarre brillamment sa carrière en première place en France, avec 706 000 entrées, délogeant Madagascar 3 du sommet. Prometheus avec Charlize Theron suit en 3e place. La deuxième semaine sera à l’avenant, avec 512 000 spectateurs -27%). Le film tiendra 11 semaines à l’affiche.

Frédéric Mignard

Les sorties de la semaine du 11 avril 2012

Blanche Neige et le chasseur, affiche

© Universal Pictures International France

Biographies +

Rupert Sanders, Chris Hemsworth, Ian McShane, Charlize Theron, Kristen Stewart, Bob Hoskins, Sam Spruell, Eddie Marsan, Toby Jones, Sam Claflin, Anastasia Hille, Ray Winstone, Mark Winget

Trailers & Vidéos

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Blanche Neige et le chasseur, affiche

Bande-annonce de Blanche Neige et le chasseur

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Bande-annonce de Blanche Neige et le chasseur 2

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Extrait de Blanche Neige et le chasseur

Extrait 2 de Blanche Neige et le chasseur

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