28 ans plus tard : la critique du film (2025)

Epouvante-horreur, Gore | 1h55min
Note de la rédaction :
7/10
7
28 ans plus tard, l'affiche

  • Réalisateur : Danny Boyle
  • Acteurs : Aaron Taylor-Johnson, Christopher Fulford, Ralph Fiennes, Jack O’Connell, Jodie Comer, Alfie Williams
  • Date de sortie: 18 Juin 2025
  • Année de production : 2025
  • Nationalité : Britannique, Américain
  • Titre original : 28 Years Later
  • Titres alternatifs : 28 años después (Espagne) / 28 Anos Depois (Portugal) / 28 lat później (Pologne) / Exterminio: La evolución (Mexique) / 28 metai po (Lituanie) / 28 anni dopo (Italie) / 28 évvel később (Hongrie) / 28 let poté (Tchèque) / Extermínio: A Evolução (Brésil)
  • Autres acteurs : Erin Kellyman, Edvin Ryding, Chi Lewis-Parry, Emma Laird
  • Scénariste : Alex Garland
  • Monteur : Jon Harris
  • Directeur de la photographie : Anthony Dod Mantle
  • Compositeur : Young Fathers
  • Chef Maquilleur : Stuart Richards
  • Chef décorateur : Carson McColl, Gareth Pugh
  • Directeurs artistiques : Dan Clay, Ewa Galak, Paul Ghirardani, Nick Wilkinson
  • Producteurs : Bernard Bellew, Danny Boyle, Alex Garland, Andrew Macdonald, Peter Rice, avec Richard Styles
  • Producteurs exécutifs : Cillian Murphy, Allon Reich
  • Sociétés de production : Sony, TSG Entertainment, Columbia Pictures
  • Distributeur : Sony Pictures
  • Distributeur reprise :
  • Date de sortie reprise :
  • Editeur vidéo :
  • Date de sortie vidéo :
  • Budget : 60 000 000 $
  • Box-office France / Paris-Périphérie :
  • Box-office nord-américain / monde :
  • Rentabilité :
  • Classification : Interdit aux moins de 16 ans
  • Formats : 2.76 : 1 / Couleurs / Son : 5.1
  • Festivals :
  • Nominations :
  • Récompenses :
  • Illustrateur/Création graphique : © Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Sony, TSG Entertainment, Columbia Pictures. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachés de presse : Youmaly Ba, Virginie Braillard, Boris Lobbrecht
  • Tagline : Par le réalisateur Danny Boyle et le scénariste Alex Garland. Combien de temps nous reste-t-il ?
  • Franchise : 3ème volet de la franchise 28 jours plus tard.
Note des spectateurs :

Récit initiatique poignant avec des infectés dedans, 28 ans plus tard permet de retrouver intacte l’efficacité de Danny Boyle, malgré quelques dérapages incontrôlés.

Synopsis : Cela fait près de trente ans que le Virus de la Fureur s’est échappé d’un laboratoire d’armement biologique. Alors qu’un confinement très strict a été mis en place, certains ont trouvé le moyen de survivre parmi les personnes infectées. C’est ainsi qu’une communauté de rescapés s’est réfugiée sur une petite île seulement reliée au continent par une route, placée sous haute protection. Spike, douze ans, s’apprête à faire sa première sortie sur le continent avec son père Jamie, laissant sa mère atteinte de crises de démence, Isla, seule.

Le début d’une nouvelle trilogie, plus que la suite des films des années 2000

Critique : Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis la sortie de 28 semaines plus tard (Juan Carlos Fresnadillo, 2007), le deuxième volet d’une saga entamée brillamment par Danny Boyle avec 28 jours plus tard en 2002. En réalité, dès 2008, Danny Boyle déclare travailler à un troisième opus intitulé 28 mois plus tard en collaboration avec son scénariste attitré Alex Garland. Toutefois, le long métrage n’entre jamais pleinement en phase de production durant plus d’une décennie.

28 ans plus tard, photo 1

© 2025 Sony, TSG Entertainment, Columbia Pictures. Tous droits réservés.

Pendant longtemps, l’œuvre devait être réellement une suite directe puisque l’acteur Cillian Murphy devait y reprendre son rôle. Pourtant, les années passant, le projet est revenu sous une forme différente et un titre plus à propos : 28 ans plus tard. Relancé en 2024, le projet s’est transformé en une nouvelle trilogie dont 28 ans plus tard serait le premier volet. Dès lors, Cillian Murphy n’est plus crédité que comme producteur exécutif et n’apparaît pas dans ce film qui constitue une sorte de relance de la saga.

Comment renouveler un genre épuisé par des centaines de films et séries ?

Un autre défi immense est ici à relever. Si 28 jours plus tard a aidé à redéfinir la notion de films de zombis au début des années 2000, avec ses infectés très véloces (inspirés d’ailleurs de ceux de L’avion de l’apocalypse, d’Umberto Lenzi), 28 ans plus tard arrive après la vague de films et autres séries consacrés aux morts vivants. Ainsi, dès le début du film, le spectateur pensera obligatoirement à la série The Walking Dead et ses dérivés qui ont complètement essoré le genre en lui consacrant des centaines d’heures de programme.

Aujourd’hui, le spectateur a bel et bien tout vu dans le genre. Aussi, sa présentation d’une petite île isolée du continent (clin d’œil évident au Brexit) et qui fonctionne en autarcie a déjà été vu dans les premières saisons de la série citée plus haut. En territoire connu, le spectateur peut tout de même se réjouir d’une première scène où une ribambelle de bambins innocents se font massacrer (hors champ, précisons) ; scène programmatique qui annonce que Danny Boyle ne s’interdira rien en matière d’hémoglobine.

28 ans plus tard, un récit initiatique avant tout

Par la suite, nous faisons connaissance avec la famille du jeune ado de 12 ans nommé Spike (très bon Alfie Williams), à savoir son père très vindicatif joué par Aaron Taylor-Johnson en mode viking, mais aussi sa mère touchée par une maladie non identifiée interprétée par Jodie Comer. On apprend qu’il est temps pour le jeune Spike d’effectuer sa première sortie en territoire infecté, secondé par son père. Le rite de passage ne se déroule pas sans accroc et permet à Danny Boyle d’entamer une exploration nouvelle de son univers, avec la création de plusieurs types d’infectés différents (des rampants, plutôt lents et faciles à tuer, jusqu’aux alpha qui semblent indestructibles).

Cette première partie ne se distingue guère du tout-venant du film d’infectés, si ce n’est par l’efficacité toujours intacte de la réalisation de Danny Boyle. Tourné entièrement avec un IPhone 14 Pro, 28 ans plus tard ne souffre aucunement de cette technologie en apparence rudimentaire puisque les images se révèlent très belles, tandis que le montage nerveux rend parfaitement la fièvre du moment, sans que le spectateur soit perdu. Enfin, comme à son habitude, Danny Boyle emploie une musique (cette fois du groupe électro-pop Young Fathers) omniprésente et qui souligne magnifiquement les moments les plus puissants du film.

Une suite gore… et émouvante

Toutefois, c’est vraiment dans sa deuxième partie que 28 ans plus tard se révèle le plus intéressant. L’odyssée entamée par l’adolescent accompagné de sa mère malade pour trouver un médecin (incarné avec justesse par Ralph Fiennes) est de loin la meilleure idée du long métrage. Dès lors, le film s’affranchit de la simple œuvre de commande pour devenir la lutte acharnée d’un gamin de 12 ans pour sauver sa mère d’une mort certaine. Leur voyage au cœur du continent va être émaillé de rencontres qui vont souvent tourner au pugilat, avec des passages très gore qui rappellent la sauvagerie des deux premiers opus (l’interdiction aux moins de 16 ans n’est pas volée).

28 ans plus tard, photo 2

© 2025 Sony, TSG Entertainment, Columbia Pictures. Tous droits réservés.

Mais le cinéaste marque des points lorsqu’il nous plonge dans l’univers macabre du docteur fou joué par Ralph Fiennes. Dès ce moment le décor splendide est marqué par la présence de cranes et de sculptures réalisées à partir de squelettes qui sont de toute beauté (sans doute inspiré de la bien réelle Chapelle des crânes de Kudowa-Zodrj, en Pologne). Ce passage est non seulement superbe sur le plan esthétique, mais également d’une grande puissance émotionnelle dans les rapports entre le fils et sa mère adorée. Ce qui nous amène à une séquence paroxystique et poétique absolument magnifique qui nous rappelle à quel point Danny Boyle est un excellent cinéaste.

Une séquence finale ratée qui annonce une suite déjà tournée

Malheureusement, 28 ans plus tard ne se termine pas immédiatement après cette scène superbe car le cinéaste avait pour mission d’annoncer les développements de la future trilogie. Il livre alors une dernière séquence que l’on pourrait qualifier d’impardonnable par sa faute de goût évidente, tombant carrément dans le cinéma bis le plus ridicule. On vous laissera juge, mais cela ne nous a guère donné envie de voir la suite déjà en grande partie tournée (28 Years Later : The Bone Temple). L’envie est encore un peu plus émoussée lorsque l’on sait que cette deuxième partie est réalisée par Nia DaCosta, la réalisatrice derrière le remake foireux de Candyman (2021), et du nanar épouvantable The Marvels (2023), sans aucun doute le pire rejeton du MCU.

En dépit de cette scène finale déplorable, 28 ans plus tard demeure un film valeureux qui recèle en son sein des moments forts et qui remet en selle un cinéaste qui était en perte de vitesse depuis un bon moment (les inutiles Steve Jobs en 2015 et Yesterday en 2019).

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 18 juin 2025

28 ans plus tard, l'affiche

© 2025 Sony, TSG Entertainment, Columbia Pictures. Tous droits réservés.

Biographies +

Danny Boyle, Aaron Taylor-Johnson, Christopher Fulford, Ralph Fiennes, Jack O’Connell, Jodie Comer, Alfie Williams

Mots clés

Cinéma britannique, Films de zombis, Gore, Franchise : 28 jours plus tard, Récit initiatique, Le passage à l’âge adulte au cinéma

 

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28 ans plus tard, l'affiche

Bande-annonce de 28 ans plus tard (VF)

Epouvante-horreur, Gore

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