Acteur, chanteur et créateur de roman-photo italien, Rosario Borelli est né en 1927 à Cerignola dans les Pouilles. Après la Seconde Guerre mondiale, il quitte sa région natale pour se rendre à Rome où il travaille dans le milieu du roman-photo.
Une vedette du roman-photo
Il en devient une véritable vedette, parmi les mannequins les plus appréciés du genre par les femmes qui acquièrent ce type d’ouvrage populaire. Cela lui ouvre alors les portes du cinéma où il devient acteur. On le voit notamment dans O.K. Néron (Mario Soldati, 1951), puis dans des drames populaires comme Une fille nommée Madeleine (Augusto Genina, 1954).
Ayant quelques belles capacités vocales, Rosario Borelli pousse même la chansonnette dans des comédies musicales très populaires à l’époque. Il en tourne une palanquée durant les années 50, même si aucun titre ne ressort vraiment de cet ensemble oubliable. Cependant, à l’orée des années 60, il confirme sa popularité en réalisant des romans-photos, en enregistrant plusieurs 45 Tours en tant que chanteur et en participant au chef d’œuvre Rocco et ses frères (Luchino Visconti, 1960). Pourtant, redevenu une star du roman-photo, il abandonne peu à peu le cinéma. On ne le revoit que dans des rôles secondaires dans des films commerciaux comme Déposez les colts (Leopoldo Savona, 1971), Mon cheval, mon colt, ta veuve (Juan Bosch, 1972), Amour et mort dans le jardin des dieux (Sauro Scavolini, 1972).
La spécialisation dans le poliziottesco
Par la suite, il enchaîne les poliziottesci comme La rue de la violence (Sergio Martino, 1973), La fureur d’un flic (Mario Gariazzo, 1973), Salut les pourris (Fernando Di Leo, 1974), L’homme sans mémoire (Duccio Tessari, 1974), Un flic hors la loi (Umberto Lenzi, 1975), Bracelets de sang (Umberto Lenzi, 1975), La peur règne sur la ville (Giuseppe Rosati, 1976), L’ombre d’un tueur (Antonio Margheriti, 1976), Mister Scarface (Fernando Di Leo, 1976), Le cynique, l’infâme, le violent (Umberto Lenzi, 1977), Armaguedon (Alain Jessua, 1977), SOS jaguar, opération casse gueule (Stelvio Massi, 1977).
Rosario Borelli termine sa carrière avec Échec au gang (Umberto Lenzi, 1978), ce qui s’accorde parfaitement avec ses choix des dernières années. En 1978, lassé de cette carrière, il décide de l’abandonner. Ainsi, Rosario Borelli est mort en 2001.
