Réalisateur, scénariste et spécialiste des effets spéciaux italien, Antonio Margheriti a débuté au cinéma en tant que technicien et créateur de maquettes. Il aborde la réalisation au début des années 60 et tourne ensuite à un rythme soutenu des films dans les genres en vogue, très souvent sous le pseudonyme Anthony M. Dawson.
Il débute par des films de science-fiction comme La planète des hommes perdus (1961), mais s’oriente assez vite vers l’horreur gothique qui est un genre qui lui sied. Il signe d’excellentes séries B comme La vierge de Nuremberg (1963), Danse macabre (1964), La sorcière sanglante (1964), Contronatura (1969) ou encore Les diablesses (1973).
Il semble moins à l’aise dans le western avec les oubliables Joe l’implacable (1967), Avec Django, la mort est là (1968) et La chevauchée terrible (1975), malgré quelques réussites ponctuelles comme Et le vent apporta la violence (1970) ou La brute, le colt et le karaté (1974).
Les années 80 lui sont moins favorables, avec un certain nombre de films bis qui accompagnent le lent déclin de la production transalpine. Pour un sympathique Pulsions cannibales (1980), il faut supporter des nanars comme Héros d’apocalypse (1980), Yor, le chasseur du futur (1983) ou encore le diptyque Les aventuriers du Cobra d’or (1982) / Le temple du dieu soleil (1984). La fin de sa carrière est plutôt déplorable avec un Alien, la créature des abysses (1989) ou Cyberflic (1997), nanar improbable avec Terence Hill.
On préfère donc se souvenir de cet artisan sympathique pour ses œuvres des années 60-70.