Réalisateur, directeur de la photographie et scénariste italien, Stelvio Massi s’est tout d’abord spécialisé dans la décoration. Au début des années 50, il intègre donc les plateaux de cinéma en tant que décorateur, mais tombe rapidement amoureux de la caméra. Il se forme donc en tant qu’opérateur et devient donc celui qui manipule les caméras sur une bonne trentaine de longs-métrages durant les années 50. Il tourne notamment de nombreux films musicaux avec le chanteur vedette Rosario Borelli, puis se lance dans l’illustration du péplum à la fin de la décennie. Vers 1964, Stelvio Massi passe à la vitesse supérieure en devenant directeur de la photographie sur de nombreux westerns, genre qui a désormais les faveurs du grand public. Il en éclaire des dizaines, de même que des films d’euro-spy.
Notons qu’il a continué à officier en tant que directeur de la photographie sur ses propres films en tant que réalisateur. Effectivement, Stelvio Massi prend encore du grade et devient réalisateur à part entière en 1974. Le réalisateur se spécialise dans un cinéma populaire et se lance notamment dans le genre qui lui ira le mieux : le poliziottesco. Dès 1974, il signe notamment Brigade volante (1974) avec Tomas Milian. La même année, on lui doit le giallo 5 femmes pour l’assassin (1974). Toutefois, il connaît un vrai beau succès avec la trilogie policière consacrée à Marc joué par Franco Gasparri : Un flic voit rouge (1975), Marc la gâchette (1975) et Agent très spécial 44 (1976). En 1976, il signe son film le plus ambitieux, le très politique Magnum 44 spécial qui possède de nombreuses qualités documentaires.
En 1977, Stelvio Massi retrouve Tomas Milian pour un épisode de la saga Monnezza intitulé L’Exécuteur vous salue bien… (1977), mais surtout il entame une riche collaboration avec l’acteur Maurizio Merli qui devient son ami. Ils tournent ensemble SOS jaguar, opération casse gueule (1977) qui est un énorme succès en Italie. Dès lors, ils enchaînent les polars : Magnum Cop (1978), Un flic explosif (1978), Il commissario di ferro (1978), La cité du crime (1979) et Un flic rebelle (1980) qui marque le déclin du genre.
Durant l’année 1980, Stelvio Massi tourne deux films similaires avec Fabio Testi à base de cascades : Moto massacre et Speed Driver. Avec le déclin du cinéma populaire italien, Stelvio Massi a du mal à rebondir. Il tourne quelques drames et documentaires, avant de revenir à des œuvres bis comme Black Cobra (1987) avec Fred Williamson, Héros de l’enfer (1987) et Taxi Killer (1988) avec Chuck Connors. Le reste de sa filmographie est constitué de produits vidéo bas de gamme et il meurt en 2004 à l’âge de 74 ans.