Romain Duris est l’un des meilleurs acteurs de sa génération. Il a trouvé ses meilleurs rôles avec Cédric Klapisch, Jacques Audiard et Tony Gatlif.
Un acteur charismatique et talentueux
Romain Duris est révélé par Cédric Klapisch qui lui confie le rôle du lycéen Tomasi dans Le péril jeune (1994) et celui du batteur tombeur dans Chacun cherche son chat (1996). Il joue souvent les têtes brulées ou jeunes écorchés dans des films signés Jan Kounen, Olivier Dahan ou Graham Guit. Sa verve et son charisme explosent dans Gadjo Dilo (1997) de Tony Gatlif qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir masculin, tout comme Peut-être (1999) : ce film lui permet d’être dirigé à nouveau par Klapisch et de donner la réplique à Belmondo dont il est un des héritiers par son jeu et sa gouaille.
Dans les années 2000, Romain Duris confirme son talent dans des films d’auteur comme Filles perdues, cheveux gras (2002) de Claude Duty, Dans Paris (2006) de Christophe Honoré et Persécution (2009) de Patrice Chéreau. En même temps, il tourne des films plus commerciaux en endossant les traits d’Arsène Lupin pour Jean-Paul Salomé (2004) et Molière pour Laurent Tirard (2007).
Romain Duris, acteur de Chaumeil et Ozon
S’il retrouve Tony Gatlif avec Exil (2004), c’est encore Klapisch qui lui confie un rôle emblématique avec L’auberge espagnole (2002) : son personnage de Xavier Rousseau qui suit un cursus Erasmus sera repris dans Les poupées russes (2005) et Casse-tête chinois (2013). Mais c’est Jacques Audiard qui lui donne son meilleur rôle de la décennie dans le drame policier De battre mon cœur s’est arrêté (2005) pour lequel il est nommé au César du meilleur acteur.
Dans les années 2010, Romain Duris a dépassé le cap de la trentaine et devient une valeur sûre du cinéma français. Il est héros de comédie romantique dans L’arnacœur (2010) de Pascal Chaumeil, travesti dans Une nouvelle amie (2014) de François Ozon, ou contremaître dans Nos batailles (2018) de Guillaume Senez. Trois rôles pour lesquels les César le nomment encore dans la catégorie du meilleur acteur. Romain Duris est également à son avantage en proviseur dans Madame Hyde (2017) de Serge Bozon. On le retrouve dans le rôle-titre d’Eiffel (2021) de Martin Bourboulon, mais on le préfère dans le joli drame En attendant Bojangles (Roinsard, 2021) où il forme un beau duo avec Virginie Efira. Par la suite, il se diversifie en jouant dans Coupez! pour Michel Hazanavicius et en incarnant Aramis dans le diptyque sur Les trois mousquetaires (Bourboulon, 2023) pour Pathé. La même année, Romain Duris apparaît dans Le règne animal de Thomas Cailley.