Acteur américain, Robert Webber est né en 1924 à Santa Ana en Californie. Fils d’un marin pêcheur, le jeune homme entame des études dans un lycée technique d’Oakland, avant de s’engager dans la Marine américaine durant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, il a été opérateur radio à Okinawa durant la guerre du Pacifique. A l’issue du conflit, il a reçu plusieurs médailles du mérite militaire pour sa bravoure.
Un ancien Marine devenu acteur de télévision
Après la guerre, il se réoriente vers le métier d’acteur et entame une très longue carrière à la télévision dès 1950. En 1953, il obtient un rôle majeur dans la série quotidienne Three Steps to Heaven dont il tourne 380 épisodes. Son visage devient ainsi familier aux Américains. Pourtant, le cinéma semble le bouder, malgré un rôle majeur dans le chef d’œuvre de Sidney Lumet Douze hommes en colère (1957) où il interprète le douzième juré. Malgré le succès du long métrage, les offres viennent toujours de la télévision à laquelle le comédien semble abonné. Il doit patienter jusqu’au milieu des années 60 pour recevoir enfin des propositions pour le grand écran.
Dès lors, on peut le voir dans des seconds rôles pour Matt Helm, agent très spécial (Phil Karlson, 1966), Détective privé (Jack Smight, 1966) et surtout Les douze salopards (Robert Aldrich, 1967). Parallèlement, les producteurs italiens l’appellent pour devenir la vedette à part entière de leurs séries B comme Technique d’un meurtre (Francesco Prosperi, 1966), Requiem pour une canaille (Francesco Prosperi, 1967). Pourtant, sa carrière de vedette de série B ne décolle pas et il se voit contraint d’accepter à nouveau des jobs alimentaires à la télévision, tout en jouant des seconds rôles dans des films.
Un second rôle vu aux States et en Europe
On le revoit ainsi dans L’insurgé (Martin Ritt, 1970), Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia (Sam Peckinpah, 1974) et même des productions européennes bis comme Le cogneur (Steno, 1975) ou la bidasserie française Soldat Duroc, ça va être ta fête ! (Michel Gérard, 1975). Il retrouve un rôle de militaire dans La bataille de Midway (Jack Smight, 1976), avant de reprendre ses errances cinématographiques en jouant dans Madame Claude (Just Jaeckin, 1977), L’imprécateur (Jean-Louis Bertuccelli, 1977), Bande de flics ! (Robert Aldrich, 1977), La malédiction de la panthère rose (Blake Edwards, 1978), Elle (Blake Edwards, 1979), S.O.B. (Blake Edwards, 1981), Meurtres en direct (Richard Brooks, 1982) ou encore Cinglée (Martin Ritt, 1987). Parallèlement, Robert Webber est aussi à l’affiche d’un nombre conséquent de téléfilms.
Atteint de la maladie de Charcot, Robert Webber décède prématurément en 1989 à l’âge de 64 ans. Il laisse derrière lui une filmographie riche de plus de 150 titres.