Réalisateur, scénariste et producteur américain, Richard Brooks est d’abord journaliste dans les années 30. Puis, il se lance dans la mise en scène de pièces de théâtre. Après l’expérience de la guerre, il devient scénariste pour Robert Siodmak, John Huston, Jules Dassin et Delmer Daves.
Il passe finalement derrière la caméra à partir de 1950 avec Cas de conscience qui établit déjà les bases de son cinéma, à savoir une vision politique de gauche dénonçant les travers de l’Amérique. Loin de n’être que des films à thèse, ses œuvres font preuve d’une réelle capacité d’empathie, et d’un certain brio dans la réalisation.
Après quelques films encore un peu trop démonstratifs comme Bas les masques (1952) et Sergent la Terreur (1954), il explose grâce à sa Graine de violence (1955) qui dénonce le système éducatif américain. Il signe dans la foulée un film anti-raciste puissant intitulé La dernière chasse (1956). Il est plus ennuyeux quand il tente de s’immiscer dans la grande production d’envergure comme Les frères Karamazov (1958).
Tennessee Williams lui permet de signer un nouveau chef-d’œuvre avec La chatte sur un toit brûlant (1958). Il s’en prend ensuite aux prédicateurs avec un autre jalon : Elmer Gantry, le charlatan (1960). Il revient alors à Tennessee Williams avec l’excellent Doux oiseau de jeunesse (1962).
Sa carrière ne semble pas connaître d’échec sur le plan artistique puisqu’il enchaîne dans les années 60 les formidables Lord Jim (1965), Les professionnels (1966) et surtout son dernier chef-d’œuvre d’après Truman Capote : De sang-froid (1967).
La suite est moins probante, même si on peut encore retenir A la recherche de Mr Goodbar (1977) et Meurtres en direct (1982).
Crédits affiche : © 1958 Avon Production – Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) / Illustrateur : Roger Soubie. Tous droits réservés.