Réalisateur et scénariste italien, Steno (de son vrai nom Stefano Vanzina) commence des études de droit, avant de s’orienter vers des études de cinéma au milieu des années 30. Il débute pourtant sa carrière comme caricaturiste dans des journaux italiens, époque où il adopte son pseudonyme de Steno qui ne le quittera plus.
Le collaborateur de Mario Monicelli
Il entre finalement dans le milieu du cinéma en tant que scénariste de Mario Mattoli, puis gravit peu à peu les échelons en devenant également assistant réalisateur. Il devient même coréalisateur officiel avec Mario Monicelli d’Au diable la célébrité (1949). Les deux hommes continuent leur fructueuse collaboration jusqu’en 1952 sur plusieurs films mettant en scène la star comique Totò. Parmi leurs grandes réussites, on peut citer notamment Gendarmes et voleurs (1951).
Steno, seul maître à bord
Steno finit par signer son premier film en solo en 1952 avec Totò a colori. Durant les décennies qui suivent, il devient un réalisateur à succès, enchaînant les comédies plus ou moins réussies. De sa riche production, on peut retenir Les aventures et les amours de Casanova (1955), Les week-ends de Néron (1956), Un coup fumant (1959), Fripouillard et Cie (1959), tous deux avec Louis de Funès. On se souvient également des Temps sont durs pour les vampires (1959), Arrriva Dorellik (1967) et La grosse pagaille (1967).
On signalera qu’au sein d’une production entièrement dévouée à la comédie populaire, Steno a également signé sous son nom Stefano Vanzina un exceptionnel polar, d’une noirceur étonnante, intitulé Société anonyme anti-crime (1972), qui peut être considéré comme son meilleur film.
Réalisateur pour Bud Spencer
A partir de 1973, il devient un collaborateur régulier de Bud Spencer avec qui il tourne la saga des Piedone, très populaire en Italie. Ils ont donné naissance à Un flic hors-la-loi (1973), Le cogneur (1975), Inspecteur Bulldozer (1978), Pied-plat sur le Nil (1980) et Banana Joe (1982).
Steno est également l’auteur d’Enquête à l’italienne (1977) et Ensemble, c’est un bordel… séparés, un désastre (1981). A la fin des années 80, le déclin du cinéma italien le pousse à la télévision où il réalise des séries et téléfilms avant de décéder en 1988. Il n’aura jamais cessé de tourner.