Réalisateur et scénariste italien, Francesco Prosperi est né en 1926 à Rome et ne doit pas être confondu avec Franco Prosperi, réalisateur de mondos et de séries Z. Francesco Prosperi se fait avant tout un nom dans le milieu du cinéma italien du début des années 60 en tant que scénariste et assistant-réalisateur pour le compte de Mario Bava.
L’assistant de Mario Bava
Ainsi, Francesco a collaboré aux créations d’œuvres comme Les mille et une nuits (1961), Hercule contre les vampires (1961), La ruée des Vikings (1961), La fille qui en savait trop (1963) ou encore le western Arizona Bill (1964). Francesco Prosperi a également assisté Sergio Grieco sur L’esclave de Rome (1961) ou encore Sergio Corbucci sur L’homme qui rit (1966).
C’est finalement en 1966 qu’il passe à la réalisation sous le pseudonyme de Frank Shannon avec le thriller mâtiné de eurospy Technique d’un meurtre (1966), mené par l’acteur américain Robert Webber. Le long métrage, très classique, reçoit un bon accueil des critiques et du public et donne lieu à un second film avec le même acteur en vedette : Requiem pour une canaille (1967). Ensuite, il continue à arpenter l’eurospy avec Dick Smart 2.007 (1967).
Un réalisateur de séries B commerciales
Au début des années 70, il se lance dans la comédie et revient au polar avec Le coriace (1972). En 1978, Francesco Prosperi refait un tour par le thriller avec La dernière maison sur la plage (1978) qui pâtit d’un rythme assez languissant. La même année, il fait tourner Luc Merenda dans Un flic de charme (1978). Il est parfois crédité comme coréalisateur de Mondo Cannibale (1980), mais le long métrage a été entièrement réalisé par Jesús Franco et Francesco Prosperi n’est que coproducteur de ce nanar insauvable.
Au début des années 80, Francesco Prosperi succombe à la mode de l’heroic fantasy avec deux longs métrages à la réputation calamiteuse intitulés Gunan il guerriero (1982) et L’épée de feu (1983). Face au déclin du cinéma de genre en Italie, le cinéaste abandonne les plateaux, mais continue à écrire des scripts pour les autres, toujours dans le domaine du cinéma bis. On lui doit ainsi les scénarios de L’esclave blonde (Mario Gariazzo, 1985), du western tardif mais sympathique Bianco Apache (Bruno Mattei et Claudio Fragasso, 1987) et de L’enfer vert (Antonio Climati, 1988).
Francesco Prosperi prend ensuite sa retraite et décède en 2004 à l’âge de 78 ans.