Acteur, producteur, réalisateur, scénariste, chanteur et cascadeur chinois, Jackie Chan est né à Hong Kong qui était encore une colonie britannique. Comme sa famille doit partir vivre en Australie, elle décide de l’envoyer apprendre dès l’âge de sept ans les arts martiaux à l’opéra de Pékin. Il y restera dix ans et commence à jouer dès son plus jeune âge dans des films cantonnais.
L’ascension dans les années 70
Après la fin de sa formation, il intègre l’industrie du cinéma et joue les extras dans des films comme A Touch of Zen (King Hu, 1971) ou La fureur de vaincre (Lo Wei, 1972) avec un certain Bruce Lee. Toutefois, il n’est pas encore crédité aux génériques. Jackie Chan obtient enfin sa chance en tournant en vedette dans La rage du vainqueur (Mu Chu, Hai-Feng Wei, 1973) qui ne connaît qu’un écho limité.
Il doit attendre l’intervention de Lo Wei qui voit en lui le digne successeur de Bruce Lee et commence à lui octroyer des rôles de premier plan dans ses productions. On le voit alors dans La nouvelle fureur de vaincre (Lo Wei, 1976), L’impitoyable (Chen, 1976) et Le vengeur (Lo Wei, 1977), mais c’est véritablement L’ombre du serpent (Yuen Woo-Ping, 1978) qui lui apporte son premier vrai gros succès en Asie.
Il confirme rapidement l’engouement avec des films comme Le protecteur (Chen, 1978) et Le maître chinois (Yuen Woo-Ping, 1978).
Ambitieux, Jackie Chan choisit de capitaliser sur sa nouvelle renommée et passe à la réalisation avec La hyène intrépide (1979). Ainsi, il peut développer son propre style qui mélange arts martiaux et comédie burlesque dans une série de films qui vont devenir culte dans le monde entier. Il va devenir une énorme star durant les années 80, capable de fonder sa propre compagnie de production et d’exporter ses films jusqu’en Occident.
Jackie Chan : star des années 80
De cette période dorée, on peut retenir notamment La danse du Lion (1980), Le Chinois (Clouse, 1980) où il essaye de percer aux États-Unis, mais aussi Le marin des mers de Chine (1983), Police Story (1985), Le retour du Chinois (Glickenhaus, 1985), Mister Dynamite (1986) et Le marin des mers de Chine 2 (1987).
Il connaît son premier gros échec personnel avec sa fresque Big Brother (1989) qui est un bide. Il corrige le tir avec quelques bons produits calibrés comme Opération Condor (1991), Double dragon (Lam, Hark, 1992) ou encore Crime Story (1993). Toutefois, il choisit d’abandonner le poste de réalisateur et de se concentrer sur sa fonction de producteur et d’acteur.
Les gros succès américains de la fin des années 90
Dans les années 90, ses films rencontrent de plus en plus d’écho aux États-Unis et il opte pour une carrière plus internationale, comme beaucoup de ses concitoyens. Il obtient de beaux résultats avec Jackie Chan dans le Bronx (Tong, 1995) et casse la baraque avec Rush Hour (Ratner, 1998), suivi de Shanghai Kid (Dey, 2000). Il enchaîne alors les grosses productions comme Rush Hour 2 (Ratner, 2001), Le smoking (Donovan, 2002), Shanghai Kid 2 (Dobkin, 2003) ou encore Le médaillon (Chan, 2003).
De plus en plus frustré par Hollywood, Jackie Chan tente de mêler ses deux carrières et tourne un très bon New Police Story (Chan, 2004), mais revient aux États-Unis pour Rush Hour 3 (Ratner, 2007) qui ne convainc plus personne. Même déception avec Le royaume interdit (Minkoff, 2008). Jackie Chan poursuit dans une veine commerciale catastrophique avec Kung Fu Nanny (Levant, 2010), et The Karate Kid (Zwart, 2010). S’il continue à tourner quelques productions occidentales comme Dragon Blade (Lee, 2015) et The Foreigner (Campbell, 2017), Jackie Chan se concentre à nouveau sur sa carrière asiatique durant la décennie 2010. On le voit notamment dans Police Story : Lockdown (Ding, 2013), Kung Fu Yoga (Tong, 2017) et plusieurs grosses productions chinoises.
