Police story 2 est une suite dynamique et efficace qui met une fois de plus en valeur les qualités physiques de Jackie Chan. L’humour omniprésent en fait un film bis sympathique.
Synopsis : Après une succession de catastrophes, le policier Chan est mis à la circulation. De plus, le malfrat qu’il avait autrefois mis derrière les barreaux est libéré pour raisons de santé. Condamné par la maladie, ce dernier décide de tout faire pour causer la perte de Chan…
Critique : Enorme succès à sa sortie en 1985, Police Story ne pouvait décemment pas rester sans suite. Jackie Chan retrouve donc son personnage de Chan Ka Kui dans une suite tournée au cours de l’année 1988. Voulue comme une suite directe, le métrage commence par un best of des scènes les plus spectaculaires du premier volet, avant de suivre la vengeance du truand mis sous les verrous par le héros, mais libéré pour raisons de santé. En réalité, cette intrigue sert avant tout de liaison entre les deux films puisque le scénario prend une direction différente en cours de route.
Le script s’oriente rapidement vers une toute autre enquête, à savoir la traque de terroristes qui font chanter un grand groupe industriel. Cela permet à Jackie Chan de mettre en scène d’impressionnantes séquences d’explosion qui détruisent un centre commercial et une grande usine désaffectée lors d’un final pétaradant.
Parsemé de combats particulièrement violents mettant en valeur les talents d’acrobates de Jackie, Police Story 2 est d’une redoutable efficacité et propose une fois de plus des cascades hors norme. D’ailleurs, les quelques images du tournage incluses dans le générique final attestent de la dangerosité des situations. Ainsi, Jackie Chan a une fois de plus été gravement blessé pendant le tournage, de même que la pauvre Maggie Cheung, pourtant peu impliquée dans les scènes d’action. Le film bénéficie bien évidemment de cette sensation de danger permanent qui entoure les acteurs et cascadeurs.
Comme dans le premier volet – et l’ensemble des films réalisés par Jackie – l’humour est également très présent. Parfois caricatural dans ses effets, notamment par la présence de running gags efficaces mais un peu faciles, parfois carrément vulgaire lorsqu’un gag tourne autour des flatulences d’un personnage dans un ascenseur, l’humour n’est pas toujours du meilleur goût. Toutefois, Jackie Chan évite de retomber dans un comique boulevardier qui minait certaines séquences du premier volet.
Finalement sympathique, le spectacle offert par l’artiste martial est plutôt généreux en matière d’action pétaradante et fait donc partie des bons films de sa riche filmographie. Cela n’a pourtant pas suffi à décider un distributeur français pour l’exploiter au cinéma sur notre territoire. Resté inédit dans les salles, le long-métrage a fait l’objet d’une sortie en VHS par l’éditeur René Château, avant d’être ensuite largement repris par d’autres éditeurs à l’ère du DVD, dont Metropolitan FilmExport, HK Vidéo et même TF1 Vidéo.