Acteur, chanteur et producteur australien, Hugh Jackman est né en 1968 à Sydney et a commencé par étudier le journalisme dans sa jeunesse. Pourtant, il se réorienter très vite vers l’art dramatique en intégrant la Western Australian Academy of Performing Arts de Perth.
Dès 1995, il remporte un gros succès en Australie avec la série télévisée Corelli dont il tient le rôle principal masculin durant dix épisodes. Les cinq années suivantes se déroulent encore à la télévision.
Hugh Jackman, Wolverine pour toujours…
L’heure de la révélation mondiale sonne lorsque Hugh Jackman réussit à obtenir le rôle de Wolverine dans X-men (Singer, 2000), le film qui va lancer la nouvelle mode des films de super-héros, et ceci durant plus de vingt ans. D’ailleurs, ce rôle va coller à la peau de l’acteur puisqu’il l’a repris de nombreuses fois au cours de sa carrière. Parmi les films les plus réussis où il joue ce personnage, on citera volontiers X-Men 2 (Singer, 2003), X-men : le commencement (Vaughn, 2011), X-men : Days of Future Past (Singer, 2014) et surtout Logan (Mangold, 2017) qui pousse le personnage à son maximum.
En dehors de cette franchise qui lui offre à chaque fois un retour de popularité, Hugh Jackman a parfois des difficultés à s’imposer auprès du grand public. Pourtant, il a bien accédé au rang de star. Il a tenté de devenir un héros romantique dans Kate et Léopold (Mangold, 2001), puis d’ouvrir une franchise avec le raté Van Helsing (Sommers, 2004).
Des essais plus ou moins fructueux de diversification
On préfère largement son implication dans quelques films plus ambitieux comme Scoop (Allen, 2006) où il donne la réplique à Scarlett Johansson ou encore le tortueux Le prestige (Nolan, 2006). Il connaît un gros échec avec le pourtant ambitieux, mais inégal, The Fountain (Aronofsky, 2006).
En 2008, il est en haut de l’affiche du blockbuster Australia (Luhrmann, 2008) avec la belle Nicole Kidman. Le budget très élevé est à peine remboursé, malgré une publicité monstre autour du film événement. Après chaque déconvenue, Hugh Jackman accepte de céder aux sirènes du succès en revenant au personnage de Wolverine. On le retrouve seul en tête de Real Steel (Levy, 2011), une autre déception artistique et commerciale.
L’acteur qui a eu une formation complète dans le domaine de la comédie musicale s’adonne enfin au genre avec Les misérables (Hopper, 2012) qui, lui, connaît un gros succès dans les pays anglosaxons. Les Français, eux, restent froids avec seulement 218 983 clients dans les salles.
On le préfère largement dans l’excellent Prisoners (Villeneuve, 2013) qui est un beau succès critique et commercial. En France, le métrage pourtant difficile dépasse le million de spectateurs, porté par des critiques élogieuses. En 2015, il revient à la SF, genre qu’il semble apprécier, avec Chappie (Blomkamp, 2015) qui indiffère, avant de revenir une ultime fois à son personnage de Wolverine dans le formidable Logan (2017) déjà cité, qui a été un triomphe pour l’acteur.
Des années 2020 plus compliquées
On ne peut pas en dire autant de The Greatest Showman (Gracey, 2017), un biopic musical qui a fonctionné dans les pays anglosaxons, mais qui n’a séduit que 591 849 Français. Ce qui n’est d’ailleurs pas si mal pour un genre mal aimé en France. A partir de là, Hugh Jackman accepte souvent des rôles secondaires et des participations. Il revient vraiment en tête d’affiche en 2021 avec un nouveau film de SF qui n’a absolument aucun charme : Reminiscence (Joy, 2021). Le navet est un énorme échec mondial, à l’heure où le cinéma est plongé dans la crise de la Covid. Il ne réunit que 138 575 spectateurs en France. Des miettes.
On le revoit donc dans une œuvre européenne plus ambitieuse, le mélodrame familial The Son (Zeller, 2022) qui est pourtant un gros échec aux Etats-Unis. On notera que malgré de nombreux prix dans le monde entier, Hugh Jackman n’a été nominé à l’Oscar du meilleur acteur qu’une seule fois dans sa carrière pour sa prestation de Jean Valjean dans Les misérables.