X-men 2 est une suite plus ambitieuse, plus riche sur le plan visuel et qui permet d’approfondir la psychologie de personnages seulement esquissés dans le premier volet.
Synopsis : Toujours considérés comme des monstres, les mutants sont pourchassés par les humains après un attentat perpétré sur la personne du Président des Etats-Unis. William Stryker, ancien militaire et chef du mouvement anti-mutants, donne l’assaut contre l’école du professeur Xavier, également repaire des étranges X-men. Ces derniers vont devoir s’allier avec leur ancien adversaire Magneto pour pouvoir survivre.
Une suite plus ambitieuse que le premier volet
Critique : Suite à l’énorme succès rencontré par le premier volet des X-men (2000), la même équipe au grand complet remet le couvert pour une suite qui se veut clairement plus ambitieuse. Elle se place d’emblée comme l’épisode charnière niché au cœur d’une trilogie. L’évolution la plus visible sur cet opus vient tout d’abord de sa durée, d’environ une demi-heure supérieure au premier volet. Personnages plus nombreux, psychologie bien plus approfondie, enjeux dramatiques multiples et scènes d’action spectaculaires en plus grand nombre, tels sont les atouts d’un épisode bien plus riche que le précédent.
Une réflexion sur l’intolérance
Les auteurs se sont largement inspirés des meilleurs numéros du {comics} original, notamment ceux de la fin des années 70 et du début des années 80 lorsque Chris Claremont et John Byrne étaient aux commandes de la série, le premier au scénario et le second au dessin.
Cette période était caractérisée par une réflexion assez poussée sur l’intolérance et sur le rejet de toute forme d’altérité, mais aussi sur les frontières fragiles entre le bien et le mal. Ainsi, dans le film, on retrouve de nombreux personnages qui ne savent pas bien dans quel camp se placer et la plupart des héros sont aussi capables de déclencher des catastrophes.
Les fans de la BD seront ravis de voir arriver dans l’équipe un certain Diablo, magnifiquement interprété par Alan Cumming. Ils constateront également avec satisfaction que le personnage de Jean Grey gagne enfin en importance de par son sacrifice final. Le dernier plan du film nous révèle d’ailleurs son retour très attendu dans le troisième opus sous la forme du Phénix noir.
Des ambitions visuelles à la hausse
Bryan Singer démontre cette fois un talent évident pour la réalisation de ce type de blockbuster en réussissant à créer quelques scènes mémorables. On se souvient notamment de la séquence finale sur le barrage qui dure tout de même trois quarts d’heure.
Le point faible de cette suite reste la musique, cette fois-ci composée par John Ottman, pompeuse et la plupart du temps inutilement martiale. Pourtant, les fans de la série seront comblés par cette suite bien supérieure au premier opus.
Le succès fut d’ailleurs au rendez-vous, aussi bien aux Etats-Unis qu’en France où le long-métrage est parvenu à attirer un peu plus de 2,8 millions de spectateurs. Cela confirmait à l’époque la popularité des personnages Marvel, et surtout la naissance d’un genre super-héroïque destiné à cartonner dans le monde entier.
Si la fin du deuxième film nous fait espérer un troisième volet remarquable centré sur la saga du Phénix noir, le remplacement de Bryan Singer par Brett Ratner fut une initiative malheureuse. Il faudra attendre début 2019 pour que le Phénix noir connaisse une adaptation filmique un peu plus digne, mais toujours pas impérissable.
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Critique de Virgile Dumez
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