Elodie Bouchez

Actrice
Affiche de La Vie rêvée des anges d'Erick Zonca

Personal Info

  • Nationalité : Française
  • Date de naissance : 5 avril 1973 à Montreuil (France)

Biographie

Note des spectateurs :

Actrice française, Élodie Bouchez est née à Montreuil en 1973. Elle est repérée dès son adolescence et commence à jouer des petits rôles à la télévision. On la voit surtout dans le controversé Stan the Flasher (Serge Gainsbourg, 1990), puis elle est l’héroïne de Le cahier volé (Christine Lipinska, 1992) et obtient un court rôle dans la comédie Tango (Patrice Leconte, 1992).

La révélation des Roseaux sauvages

Pourtant, c’est véritablement l’année 1994 qui la révèle aux cinéphiles. Ainsi, elle interprète le rôle solaire de Maïté dans le magnifique Les roseaux sauvages (André Téchiné, 1994). Le métrage est un beau succès de l’art et essai avec 589 301 spectateurs qui ont goûté aux tourments de l’adolescence. Pour ce rôle, la jeune fille obtient le César du meilleur espoir féminin. La même année, elle participe aussi au succès de Le péril jeune (Cédric Klapisch, 1994) qui glane quant à lui 645 639 entrées.

Dès lors, Elodie Bouchez appartient à une nouvelle génération de talents comme Romain Duris, Benoît Magimel, Gael Morel ou encore Stéphane Rideau. On peut aussi citer parmi eux Melvil Poupaud avec lequel elle tourne dans Le plus bel âge… (Didier Haudepin, 1995).

La consécration de La vie rêvée des anges

L’année suivante, on la retrouve en tête d’affiche du film d’auteur Clubbed to Death (Lola) (Yolande Zauberman, 1996) et surtout du premier film de son ami Gael Morel, le sympathique À toute vitesse (1996). Toujours proche de la jeune relève du cinéma français, elle joue dans l’intéressant polar déjanté Le ciel est à nous (Graham Guit, 1998), mais c’est surtout La vie rêvée des anges (Erick Zonca, 1998) qui marque les esprits. Ce petit film d’auteur se hisse à des hauteurs inattendues avec 1,4 million de spectateurs dans les salles. Elodie Bouchez obtient le Prix de la meilleure actrice au Festival de Cannes, ainsi que le César de la meilleure actrice. Une sacrée consécration alors que la comédienne n’a pas encore atteint ses 30 ans.

La suite de sa carrière demeure cohérente avec des œuvres qui continuent à rénover le cinéma français. On la voit notamment dans J’aimerais pas crever un dimanche (Didier Le Pêcheur, 1998) et Les kidnappeurs (Graham Guit, 1998). Elle expérimente aussi les techniques nouvelles de la DV avec Lovers – Dogme France #1 (Jean-Marc Barr, 1999).

Expérience qu’elle renouvèle avec l’excellent Too Much Flesh (Pascal Arnold, Jean-Marc Barr, 2000) et le moins bon Being Light (2001), avant de succomber au pouvoir de fascination d’Abdellatif Kechiche pour La faute à Voltaire (2000). Les choix de la comédienne apparaissent toujours d’une grande logique jusque-là.

Des années 2000 plus difficiles

Dans les années 2000, Bouchez rencontre Olivier Dahan qui la fait tourner dans Le petit Poucet (2001), puis on la voit dans le thriller pas terrible Le pacte du silence (Graham Guit, 2003) face à Gérard Depardieu. Cette année-là, on préfère se souvenir de sa belle prestation dans le drame Stormy Weather (Sólveig Anspach, 2003). Au milieu des années 2000, Élodie Bouchez tente l’aventure hollywoodienne et joue dans plusieurs épisodes de séries télé comme Alias ou L Word. Lorsqu’elle revient en France, elle tourne dans des œuvres moins marquantes comme Après lui (Gael Morel, 2007) ou le raté Je déteste les enfants des autres (Anne Fassio, 2007). On commence surtout à s’habituer à ne plus la voir en tête d’affiche, mais bien comme second rôle, tandis qu’elle tourne aussi dans plusieurs courts.

Retour dans de beaux seconds rôles ces dernières années

Elle revient par la case humour décalé avec Réalité (Quentin Dupieux, 2014) ou encore Hibou (Ramzi Bedia, 2016). Parmi ces œuvres étranges, on peut également compter Gaspard va au mariage (Antony Cordier, 2017). Finalement, elle retrouve Erick Zonca pour le thriller faiblard Fleuve noir (2018). Désormais abonnée aux seconds rôles, l’actrice illumine de sa présence Guy (Alex Lutz, 2018), Pupille (Jeanne Herry, 2018), Simone, le voyage du siècle (Olivier Dahan, 2021) où elle interprète la mère de Simone Veil ou encore le très bon Je verrai toujours vos visages (Jeanne Herry, 2023) dont les succès permettent de la mettre à nouveau à l’honneur.

Virgile Dumez

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