Benoît Magimel est l’un des plus talentueux acteurs français de sa génération. S’il a joué à l’écran Alfred de Musset ou Louis XIV, il affectionne particulièrement les polars et les rôles sinueux, voire tortueux.
Révélé à l’âge de quatorze ans dans La vie est un long fleuve tranquille (1988) d’Étienne Chatiliez, Benoît Magimel tourne ensuite avec Christine Lipinska, Michel Deville, Benoit Jacquot et Matthieu Kassovitz. Nommé au César du meilleur espoir masculin pour Les voleurs (1996) d’André Téchiné, il tient souvent des emplois de jeunes hommes tourmentés, comme dans Déjà mort (1998) d’Olivier Dahan ou Selon Matthieu (2000) de Xavier Beauvois.
Avec sa partenaire Isabelle Huppert, Benoît Magimel obtient en 2001 le prix d’interprétation au Festival de Cannes pour La pianiste (de Michael Haneke). Il tourne ensuite une quinzaine de films au cours de cette décennie dont La demoiselle d’honneur (2004) et La fille coupée en deux (2007) de Claude Chabrol.
Dans les années 2010, il partage le succès du film choral Les petits mouchoirs (2010) de Guillaume Canet, et obtient une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation du producteur de spectacles Paul Lederman dans Cloclo (2012) de Florent Emilio-Siri. Mais c’est son rôle d’éducateur dans La tête haute (2015) d’Emmanuelle Bercot qui lui vaudra la récompense.
Parmi ses autres compositions, on peut retenir l’agent de la Gestapo dans La douleur (2017) d’Emmanuel Finkiel, et l’intendant ambigu d’Une fille facile (2019) de Rebecca Zlotowski.
Benoît Magimel a aussi été vu dans des polars, comme Truands (2007) de Frédéric Schoendoerffer ou Carbone (2017) d’Olivier Marchal.
En 2021, il est remarqué dans Amants de Nicole Garcia et surtout De son vivant d’Emmanuelle Bercot.