Réalisateur, scénariste, producteur, acteur et assistant-réalisateur français, Bruno Chiche est né en 1966 et a effectué ses études à Rouen. Le jeune homme débute sa carrière en tant qu’assistant-réalisateur pour des cinéastes prestigieux. Ainsi, il assiste Pierre Granier-Deferre sur Cours privé (1986), Jacques Doillon sur Comédie ! (1987), Robert Enrico sur De guerre lasse (1987) et José Giovanni sur Mon ami le traître (1988).
Bruno Chiche, un touche-à-tout du cinéma français
Durant cette période de formation, Bruno Chiche réalise déjà ses propres œuvres, par le biais de courts-métrages. Pourtant, l’apprenti-cinéaste va ensuite s’éloigner des plateaux durant une dizaine d’années. On ne le retrouve derrière une caméra que pour tourner enfin son premier long-métrage intitulé Barnie et ses petites contrariétés (2001) avec Fabrice Luchini. Le film fonctionne plutôt bien avec 839 241 spectateurs dans les salles pour cette comédie de mœurs un peu légère. Peu de temps après, Bruno Chiche produit les premiers films à succès du duo formé par les cinéastes Éric Toledano et Olivier Nakache : Je préfère qu’on reste amis (2005) et Nos jours heureux (2006) qui rencontrent un joli succès.
De nombreux échecs commerciaux à la clé
Coté réalisation, Bruno Chiche se fourvoie avec Hell (2006) qui est un échec commercial sévère, ainsi qu’un faux pas artistique. Ses 113 252 entrées en font une très mauvaise affaire, même si le budget du film était limité. Dès lors, Bruno Chiche s’oriente pendant quelques temps dans l’art dramatique, incarnant quelques rôles dans les films de ses confrères. On a notamment pu l’apprécier dans l’excellent Je suis heureux que ma mère soit vivante (2009) de Claude et Nathan Miller. Il retrouve ensuite les chemins des plateaux pour son troisième effort en tant que réalisateur. Je n’ai rien oublié (2011) confronte Gérard Depardieu et Niels Arestrup dans une comédie dramatique sur fond d’Alzheimer. Le film n’est pas mauvais, mais ses 196 999 entrées sont encore une déception.
Il faut à nouveau cinq ans pour revoir le réalisateur à la tête d’une comédie dispensable intitulée L’un dans l’autre (2016) avec Louise Bourgoin et Stéphane De Groodt. 249 663 spectateurs ont assisté à cette comédie qui a, finalement, davantage fonctionné lors de ses diffusions télévisées, avec de belles parts d’audience.
Depuis, Bruno Chiche a adapté le film israélien Footnote (Joseph Cedar, 2011) pour la France et cela a donné le sympathique Maestro(s) avec Yvan Attal et Pierre Arditi. Ce sont cette fois-ci 268 705 mélomanes qui se sont ruées dans les salles. Trop peu pour être satisfaisant, une fois de plus.