Réalisateur, scénariste et producteur français, Olivier Nakache est né en 1973 à Suresnes en Ile-de-France dans une famille juive venue d’Algérie. Il est le frère ainé de l’actrice Géraldine Nakache. Alors qu’il n’envisage pas forcément une carrière au cinéma, Olivier Nakache commence sa carrière comme moniteur dans des colonies de vacances juives. Là, en 1995, il fait la connaissance d’un autre moniteur nommé Éric Toledano. Ce dernier a effectué des études de cinéma et a déjà été assistant sur plusieurs films.
La rencontre décisive avec Éric Toledano
Le courant passe entre les deux jeunes hommes qui envisagent alors de travailler ensemble à la réalisation d’un court-métrage : Le jour et la nuit (1995). Malgré l’insuccès de ce premier essai, les deux hommes persévèrent et tournent Les petits souliers (1999) qui attire davantage l’attention. Il obtient notamment le Prix du public au festival du film de Paris. En 2002, ils entament aussi une collaboration avec Omar Sy et se retrouvent propulsés sur les plateaux de la chaîne de télévision Comédie.
Là, ils rencontrent les bonnes personnes qui les aiguillent vers le tournage de leur tout premier long-métrage, la comédie Je préfère qu’on reste amis… (2005) avec Gérard Depardieu et Jean-Paul Rouve. Le film reçoit des critiques plutôt bonnes, mais stationne à 330 000 entrées, ce qui peut être considéré comme une légère déception. Ce ne sera pas le cas de leur second effort commun intitulé Nos jours heureux (2006), toujours avec Jean-Paul Rouve. Le métrage touche juste en s’inspirant de leur expérience personnelle dans les colonies de vacances. Le film est un véritable sleeper de l’été 2006 et réunit 1 473 273 spectateurs hilares.
Le triomphe d’Intouchables change la donne
En 2009, ils s’attaquent cette fois-ci aux relations familiales avec Tellement proches qui n’est pas le carton attendu, mais demeure dans des eaux acceptables avec 796 719 entrées. Rien ne les laissait supposer la déferlante historique de leur film suivant : Intouchables (2011). Excellente comédie menée tambour battant par Omar Sy et François Cluzet, le long-métrage a bouleversé la France entière avec ses 19 490 688 entrées, soit la troisième place du box-office français de tous les temps. Certes, le métrage était encore à un million de Bienvenue chez les Ch’tis, mais il a dépassé de près de 2 millions La grande vadrouille. La comédie est également l’un des films français les plus vus à l’étranger. Omar Sy y gagne le César du meilleur acteur en 2012 et obtient de nombreux prix partout dans le monde.
Après une telle réussite, il était bien difficile de rebondir. Le duo Toledano-Nakache oriente son cinéma vers des thématiques purement sociales, comme autrefois la comédie à l’italienne ou le cinéma britannique contemporain. Ils séduisent encore 3,3 millions de spectateurs avec Samba (2014), toujours porté par Omar Sy.
Des comédies sociales réussies
En 2017, ils reviennent avec une plus classique comédie de mariage dynamitée par Jean-Pierre Bacri et un humour ravageur. Le sens de la fête (2017) est un nouveau carton avec un peu plus de 3 millions de spectateurs ravis. Ensuite, ils s’occupent à nouveau d’un sujet social avec Hors normes (2019) qui, malgré la présence de Vincent Cassel attire moins les foules. Toutefois, le résultat final dépasse tout de même les 2 millions d’entrées.
Durant la période de la Covid, le duo magique revient à la télévision en tournant une vingtaine d’épisodes de la série à succès En thérapie. Encore une fois, leur bonne étoile en fait un triomphe d’audience. Cela ne sera sans doute pas le cas avec Une année difficile (2023), écrit pendant la pandémie et qui évoque la lutte climatique. Malgré une belle réussite artistique, le film semble moins séduire le grand public, à l’heure où nous écrivons ces lignes. Il pourrait être le premier échec commercial du duo depuis bien longtemps maintenant.