Réalisateur et scénariste français, Robert Enrico a fait ses études à l’IDHEC dont il sort diplômé en 1951. Par la suite, il tourne des courts-métrages qu’il réunit dans un long-métrage omnibus intitulé Au cœur de la vie (1968, dont le brillant La rivière du hibou). Son vrai premier long explore le problème de la réinsertion des soldats suite à la guerre d’Algérie. La belle vie (1962) lui vaut des soucis avec la censure.
Dès lors, il réoriente sa carrière vers un cinéma plus commercial, mais non dénué de sensibilité. Il réussit son coup avec Les grandes gueules (1965), Les aventuriers (1967) ou encore Tante Zita (1967). Il est nettement moins convaincant avec Ho ! (1968), Boulevard du rhum (1971) ou Le secret (1974). Il se ressaisit avec Le vieux fusil (1975), film puissant et contesté qui remporte un beau succès et de nombreuses récompenses dont le premier César du meilleur film en 1976.
La suite est très inégale, la plupart de ses films ayant de nombreux défauts, mais contenant également des moments très forts. On pense notamment à L’empreinte des géants (1979), au polar Pile ou face (1980), à l’évocation historique Au nom de tous les miens (1983).
Il connaît à nouveau l’échec avec Zone rouge (1985) et De guerre lasse (1987), mais signe un premier volet de La révolution française (1989) de très bonne facture. Les années 90 sont moins porteuses et il finit emporté par un cancer du poumon en 2001 à l’âge de 69 ans.