Box-office 14h : Pas d’effet Wahou ! pour Transformers Rise of the Beasts qui n’arrive pas à prendre la tête en première séance.
Paramount lançait Transformers Rise of the Beast en France, ce mercredi 7 juin 2023. Il s’agit du premier film de la série à sortir dans les années 2020, puisque le précédent opus, le spinoff Bumblebee, était paru en 2018. Avec 669 entrées dans 20 salles, le démarrage est difficile à cette heure-là, et la première place parisienne a été un rêve inaccessible. Aussi, c’est le moins bon démarrage pour un opus de cette franchise de 7 films dont le meilleur score revient toujours au puissant Transformers 3 : la face cachée de la lune 3D qui avait bénéficié d’une bande-annonce attractive. Il finira d’ailleurs au sommet de la saga produite par Michael Bay depuis 2007.
Paris 14h : l’effet Wahou !
Transformers Rise of the Beast est largement dépassé par le français Wahou ! de Bruno Podalydès, qui, avec 4 salles de plus, trouve 1 113 spectateurs pour la seconde meilleure moyenne du jour (46 contre 33 pour les robots transformistes). C’est un score supérieur à celui des 2 Alfred paru en salle le 16 juin 2021. Ce dernier avait séduit 1 006 spectateurs pour finir sa carrière à 401 000 spectateurs. Le meilleur score du cinéaste dans cette case demeure Adieu Berthe, le 20 juin 2012, qui avait ouvert à 1 666 spectateurs en première séance avant de finir sa carrière à 724 000 spectateurs. On notera que Wahou !, comme tous les films du cinéaste, est distribué par UGC. Le distributeur l’a casé en juin comme huit autres films de leur collaboration. Un Bruno Podalydès, cela marche toujours (à l’exception de Bécassine !). Il n’y a donc aucune raison de changer la formule.
En troisième position, le thriller italien Dernière nuit à Milan d’Andrea Di Stefano, avec Pierfrancesco Favino, réalise un score forcément timide à 14h, avec 547 entrées dans 15 salles.
The Jokers ratera-t-il encore le coche avec Marinette ?
Le biopic Marinette de Virginie Verrier a beaucoup d’inconvénients à sa charge : un titre laid, une affiche boudeuse, et un sujet, le football, qui n’a jamais vraiment fonctionné. Pour 14h, c’est raté et en beauté, avec 191 entrées dans 10 salles, cette sortie Les Bookmakers – The Jokers devra attendre la fin de sa première sa journée pour vraiment prendre la température de la situation. Après les échecs de Nos cérémonies, Le marchand de sable, Les rascals, Kanun – la loi de la rue, Du crépitement sous les néons, The Jokers, distributeur aux choix pourtant courageux, a décidément beaucoup de mal à convaincre le public. A l’exception de Parasite, millionnaire et Palme d’Or, et de trois films à entre 100 000 et 205 000 entrées, The Jokers traîne 37 films sous les 100 000 entrées, dont une trentaine sous les 50 000. Avec des polars souvent risqués et terriblement charismatiques (L’origine du mal), des oeuvres étranges comme Lamb et Vivarium, des films de genres francophones (Teddy, La nuée), The Jokers est l’un des distributeurs les plus méritants en France.
Isabelle Mergault recherche salles parisiennes désespérément
Parmi les sorties de la semaine, on notera l’étrange combinaison de deux salles pour Des mains en or, nouveau long d’Isabelle Mergault, avec Josiane Balasko, Lambert Wilson et Sylvie Testud. Le distributeur Zinc. a beaucoup de mal à placer ses films sur la capitale, et d’ailleurs il aurait sorti Des mains en or dans 400 cinémas dans toute la France. Dans tous les cas, deux écrans pour cette comédie, ce n’est pas très représentatif de son potentiel français (144 entrées dans 2 salles, moyenne forcément excellente de 72).
Céline Dion en difficulté au cinéma
Très grosse déception pour Love Again – un peu, beaucoup, passionnément qui devrait réitérer le bide américain. La romcom de Jim Strouse distribué par Sony a basé sa promotion sur la présence de Céline Dion. Malheureusement, l’affiche et le titre quelconques ont eu raison des fans de la chanteuse qui a annulé sa dernière tournée pour des raisons de santé. 109 spectateurs dans 7 cinémas, c’est une misère.
© Dessin : Charles Berberian – Adaptation : Fidelio. Tous droits réservés / All rights reserved