Bumblebee : la critique du film (2018)

Comédie, Action, Teen movie | 1h54min
Note de la rédaction :
6.5/10
6.5
Bumblebee, cover VOD

  • Réalisateur : Travis Knight
  • Acteurs : Hailee Steinfeld, Dylan O’Brien, John Cena, Jorge Lendeborg Jr., John Ortiz
  • Date de sortie: 26 Déc 2018
  • Année de production : 2018
  • Nationalité : Américain, Chinois
  • Titre original : Bumblebee
  • Scénariste : Christina Hodson
  • D'après : Hasbro (série de jouets)
  • Directeur de la photographie : Enrique Chediak
  • Monteur : Paul Rubell
  • Compositeur : Dario Marianelli
  • Producteurs : Michael Bay, Tom DeSanto, Lorenzo di Bonaventura, Don Murphy, Mark Vahradian
  • Sociétés de production : Hasbro, Tencent Pictures, Di Bonaventura Pictures, Bay Films, Tom DeSanto/Don Murphy Production, Allspark Pictures
  • Distributeur : Paramount Pictures France
  • Editeur vidéo : Paramount Home Video
  • Date de sortie vidéo : 30 avril 2019 (DVD & Blu-ray)
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 1 127 224 entrées / 244 964 entrées
  • Box-office nord américain / monde : 127 195 589$ / 467 989 645$
  • Budget : 135 000 000$
  • Classification : Tous publics (France) / PG-13 (USA)
  • Formats : 1.85 : 1 / Couleur / Dolby Surround 7.1, IMAX 6-Track, DTS (DTS: X), Dolby Atmos, Sonics-DDP (IMAX version), 12-Track Digital Sound (IMAX 12 track), Dolby Digital
  • Festivals et récompenses : Film américain le plus populaire en Chine aux Chinese American Film Festival (C.A.F.F., 2019), 3 nominations aux Teen Choice Awards 2019, 1 nomination aux Razzie Awards dans la catégorie Rédemption (2019), 2 nominations aux Saturn Awards (2019)
  • Illustrateur / Création graphique : © Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Paramount Pictures - Hasbro. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Franchise : Spinoff des Transformers
Note des spectateurs :

Produit par Michael Bay, Bumblebee est le premier blockbuster réussi issu de la franchise fétide des Transformers. Un hommage drôle et attendrissant, aux succès de science-fiction des années 80, pour les ados et leurs parents. 

Synopsis : 1987. Alors qu’il est en fuite, l’Autobot Bumblebee trouve refuge dans la décharge d’une petite ville balnéaire de Californie. Il est découvert, brisé et couvert de blessures de guerre, par Charlie, une ado qui approche de ses 18 ans et cherche sa place dans le monde. Et quand elle le met en marche, elle se rend vite compte qu’il ne s’agit pas d’une voiture jaune ordinaire.

Une bonne surprise au sein de la franchise des Transformers

Critique : Transformers en salle rythmait toujours des moments de grande solitude dans lesquels, adultes, on en venait à s’interroger avec discernement philosophique sur sa simple présence devant l’écran. Les machines à boulons étaient surtout des épreuves de plus de 2h30 où le fracas bruyant des effets spéciaux, l’outrecuidance du montage et la fadeur des similis acteurs abrutissaient l’esprit, abîmaient les neurones et alimentaient une haine grandissante à l’égard de l’œuvre de Michael Bay, représentant affligeant du divertissement bourratif des années 90, à la Roland Emmerich.

Apprécier Bumblebee, spinoff inattendu au sein de cette franchise, relève donc de la surprise indubitable qui précipite un autre type de questionnement : étais-je sobre avant d’entrer dans la salle ? Car avec toute l’honnêteté que l’on doit à ses lecteurs, il était évident que la perspective de l’indulgence, voire de l’amusement, n’était pas au programme, sur le long chemin menant à la salle. Et pourtant, après une débâcle inaugurale, une scène d’ouverture brouillonne où les effets spéciaux approximatifs démontrent que Paramount ne lui a pas accordé le même budget qu’aux autres opus de la saga, Bumblebee s’impose comme la comédie américaine la plus divertissante et sereine de la fin de l’année 2018.

bumblebee-photo-2018-

© 2018 Paramount Pictures. All Rights Reserved.

Un savoureux hommage aux années 80

En choisissant de rendre un hommage aux années 80, la décennie de naissance des jouets Mattel, devenus stars du grand écran dans les années 2000, Paramount donne à la franchise l’occasion de flirter avec tous les genres facétieux de cette décade bénie. On peut voir dans ce blockbuster une aventure de science-fiction proche d’E.T, un teen movie mignon, avec une romance joliment maladroite, mais aussi une odyssée domestique qui rend hommage au plus beau des âges, l’adolescence. On y trouve également de l’action costaude avec de gros bras comme le Schwarzy de Commando, en 1985. C’est ici le catcheur John Cena qui s’emploie à l’autodérision.

Bumblebee est l’authentique réussite qui peut mettre tous les spectateurs d’accord. Les enfants, tout d’abord, qui se réjouiront de l’action robotique ; les adolescents, forcément captés par les trames de leur âge ; et surtout les parents qui retrouveront matière à rêvasser devant les hommages sincères délivrés aux images et à la bande-son de leur époque. La bande originale comprend des plaisirs de nostalgie comme Howard Jones, Tears for Fears, Bon Jovi, Duran Duran, a-ha, Simple Minds, Wang Chung, et surtout The Smith, dont l’héroïne, ado rebelle un peu rock dans son arrière-pays rural, est fan.

Hailee Steinfeld dans Bumblebee

© 2018 Paramount Pictures. All Rights Reserved.

Fun, drôle jusque dans ses seconds rôles (la famille de l’héroïne est épique), attendrissant dans la relation entre la jeune fille et le robot extraterrestre exilé (incarné en VO par Dylan O’Brien), Bumblebee est surtout humble, loin de la prétention affichée des autres mécaniques de la série. Ce vrai beau divertissement de Noël (qui n’a pourtant rien à voir avec la saison) n’a pas pu, hors Chine où il fut un triomphe (170M$ de recettes), profiter d’un succès digne des autres films de la franchise de Michael Bay – qui se contente ici de produire.

Spectacle qui aurait dû être incontournable durant les festivités de fin d’année, Bumblebee a dû se battre avec les héros DC (Aquaman), Marvel (Spider-Man New Generation) et l’icône Disney (Mary Poppins). La concurrence a été rude, mais pour une fois le morceau de tôle en valait la revoyure. Même les Razzies, deux mois plus tard, le nommèrent dans la catégorie « rédemption ».

Truculent, Bumblebee avait tout de même séduit son monde, démontrant tout le talent de Travis Knight, le nabab de Laika, aux manœuvres pour plus de féerie dans ce morceau de fantaisie presque animé par cet ancien animateur sur Coraline.

Box-office :

Avec 170M$ de recettes, la Chine – qui coproduisait le film -, a été le premier marché au monde pour cette délicieuse production. Aux USA, le blockbuster Paramount n’a pas pu rembourser le budget initial (127M$ de recettes pour un budget de 135M$), devant compter sur l’international pour faire le job.

Dans le monde, le Royaume-Uni a été le 3e marché, avec près de 17M$. Un score sans emphase pour une nation attachée aux franchises.

Y aura-t-il un Bumblebee 2 ?

De son côté, la France a engendré 9 200 000$ de bénéfices supplémentaires, avec un petit million de spectateurs. Par rapport à nos voisins, notamment allemands, nous avons donc été plutôt curieux.

Sorti un 26 décembre, Bumblebee n’a pu bénéficier que d’une seule semaine de vacances pour faire le plein. Le film a ouvert à 578 223 spectateurs, avant de chuter à 332 000 la semaine suivante. Il dégringole en 4e semaine  (56 000) et s’avère en état de mort cérébrale lors du début des vacances de février, quand le distributeur espérait un sursaut.

Au final, cet à-côté a tout de même davantage brillé que Transformers: The Last Knight qui, un an auparavant, en 2017, avait fait perdre à Paramount plus de 100M$.

Une suite à Bumblebee est envisagée. Aucune information concrète sur une sortie n’a été donnée. Au vu de l’instabilité du marché post-Covid, l’arrivée du reboot de Transformers en 2022 sera le garant du devenir d’un éventuel Bumblebee 2.

Frédéric Mignard

Voir en VOD

Les sorties de la semaine du 26 décembre 2018

Bumblebee, affiche

© 2018 Paramount Pictures. All Rights Reserved.

Trailers & Vidéos

trailers
x
Bumblebee, cover VOD

Bande-annonce de Bumble Bee

Comédie, Action, Teen movie

x