Comment voler un million de dollars : la critique du film (1966)

Comédie | 2h03min
Note de la rédaction :
6/10
6
Comment voler un million de dollars (1966) , affiche reprise 2011

  • Réalisateur : William Wyler
  • Acteurs : Audrey Hepburn, Charles Boyer, Peter O’Toole, Jacques Marin, Eli Wallach, Marcel Dalio, Hugh Griffith, Claudine Berg, Fernand Gravey
  • Date de sortie: 02 Sep 1966
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : How to Steal a Million
  • Titres alternatifs : How to Steal a Million Dollars and Live Happily Ever After, Wie klaut man eine Million? (allemand), Como robar un millón (Espagne), Cómo robar un millón de dólares (Mexique), Hogyan kell egymilliót lopni? (Hongrie), Como Roubar um Milhão de Dólares (Brésil), Come rubare un milione di dollari e vivere felici (Italie)
  • Année de production : 1965
  • Scénariste(s) : Harry Kurnitz, d'après la nouvelle Venus Rising de George Bradshaw
  • Directeur de la photographie : Charles Lang
  • Compositeur : John Williams (sous le nom de Johnny Williams)
  • Société(s) de production : World Wide Productions, 20th Century Fox
  • Distributeur (1ère sortie) : 20th Century Fox
  • Distributeur (reprise) : Lost Films (2011)
  • Date de reprise : 6 juillet 2011
  • Éditeur(s) vidéo : 20th Century Fox
  • Date de sortie vidéo : 3 mars 2004 (Fox),
  • Box-office France / Paris-périphérie : 838 524 entrées / 296 513 entrées
  • Box-office nord-américain 26e annuel aux USA (1966), 91 600 000 $ (recettes ajustées à 2021)
  • Budget : 6 000 000 £
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 2.35 : 1 / Couleurs (35mm, Panavision) / Son : Mono
  • Festivals et récompenses : -
  • Illustrateur / Création graphique : -
  • Crédits : Reprise 2011 Lost Distribution - Twentieth Century Fox
Note des spectateurs :

Comment voler un million de dollars est une comédie mineure illuminée par la présence d’Audrey Hepburn. Le gage d’un divertissement séduisant.

L’argument : Charles Bonnet possède une impressionnante collection d’art, dont il vend parfois quelques pièces à d’autres amateurs. Seul problème, les œuvres sont en fait d’ingénieuses imitations. Par défi et orgueil, il accepte de prêter une somptueuse statuette à un musée : la Vénus de Cellini. Ce qu’il ignore, c’est que la fameuse statuette va faire l’objet d’une expertise. Sa fille, inquiète, décide de régler l’affaire à l’aide d’un séduisant inconnu, qu’elle prend pour un voleur mais qui est en réalité un détective privé.

Comment voler un million de dollars, des stars pour un résultat juste divertissant

Notre avis : Après L’obsédé (1965), brillant huis clos angoissant, William Wyler s’accorde une pause à la case comédie. Il en profite pour retrouver Audrey Hepburn, son interprète mythique de Vacances romaines (1953), considérée aujourd’hui comme une des meilleures comédies romantiques de l’histoire du cinéma, et de La rumeur qui a été un lourd échec mondial en raison de sa thématique adulte scandaleuse pour l’époque (les amours saphiques). Cet état de grâce ne se reproduit malheureusement pas avec ce nouvel opus pourtant tout à fait honorable, loin de la qualité de leurs précédentes collaborations.

Peter O'Toole et Audrey Hepburn dans Comment voler un million de dollars

2011 © Lost Films

Même si Comment voler un million de dollars se déroule intégralement en France dans des milieux riches et cultivés, cette comédie n’a pas la finesse des œuvres d’un Billy Wilder ou d’un Stanley Donen. L’humour y est plus évident avec des quiproquos en cascade et des réparties cinglantes, mais les ficelles du scénario sont parfois visibles et on n’est guère surpris dans un ensemble très balisé. Le réalisateur de Ben Hur est en fin de carrière (il s’arrêtera deux films plus tard, en 1970) et l’inspiration lui manque.

Pourtant, il n’est pas interdit de prendre du plaisir devant ce divertissement tout de même au-dessus de la moyenne. Tout d’abord parce que la réalisation de Wyler reste très professionnelle et efficace, ensuite parce qu’il est servi par d’excellents acteurs comme Hugh Griffith qui compose un beau personnage de bourgeois anarchiste. Enfin, le film est illuminé par la présence d’Audrey Hepburn qui arrive comme toujours à ensorceler le spectateur avec ses yeux de biche et ses tenues extravagantes. Tout le style Hepburn se trouve présent dans ce rôle qui lui va comme un gant : une classe folle mêlée à un charme espiègle. A ses côtés, Peter O’Toole a plus de mal à faire exister son personnage, éclipsé qu’il est par sa rayonnante partenaire.

Au final, le spectateur passe deux heures charmantes, sans s’ennuyer un seul instant, ce qui est déjà beaucoup. Les fans de la star sont donc ravis de la retrouver en pleine forme, dans une œuvre certes mineure, mais fort plaisante. Au box-office, le résultat est intéressant sans réitérer le triomphe du précédent film d’Hepburn, My fair Lady (1964) ou de Charade (1963), voire de Breakfast at Tiffany’s (1961).

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 2 septembre 1966

Comment voler un million de dollars (1966) , affiche reprise 2011

© Lost Films

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