Charles Boyer

Acteur
Affiche de Hantise (Gaslight) de George Cukor avec Ingrid Bergman et Charles Boyer

Personal Info

  • Nationalité : Français, Américain
  • Date de naissance : 28 août 1899 à Figeac (France)
  • Date de décès : 26 août 1978 à Phoenix (États-Unis)
  • Crédit visuels : Hantise : Copyright MGM - Madame de... : © 1953 - Gaumont

Biographie

Note des spectateurs :

Charles Boyer fut l’une des rares vedettes françaises a avoir été une authentique star de l’âge d’or hollywoodien. Le french lover par excellence.

Charles Boyer : six décennies de cinéma

La carrière de Charles Boyer s’est déroulée sur six décennies, de 1920 à 1976, partagée entre les studios parisiens et Hollywood. Plus séduisant (et meilleur acteur) que Maurice Chevalier, qui tourna également outre-Atlantique, il eut une notoriété bien supérieure aux autres french lovers qui tentèrent de prendre le relais dans les années 50, à savoir Jean-Pierre Aumont et Louis Jourdan.

Son solide métier de comédien fut initié au Conservatoire et il ne négligea pas la scène, se produisant dans des pièces de théâtre d’auteurs en vogue à l’époque, tels Edouard Bourdet ou Henry Bernstein, avec quelques incursions dans des spectacles plus ambitieux (œuvres de Sartre, George Bernard Shaw).

Le cinéma muet l’intronisa d’emblée vedette du cinéma français, de L’Homme du large (1920) de Marcel L’Herbier au Capitaine Fracasse (1929) d’Alberto Cavalcanti et Henry Wulschleger, mais c’est le parlant qui le propulsa star en révélant sa belle voix de velours et une aisance dans l’adaptation à la nouvelle technique.

En France, ses meilleurs films des années 30 furent Liliom (1934), unique film français de Fritz Lang, d’un bel onirisme et encore méconnu, et Mayerling (1936) d’Anatole Litvak, dont il partagea le triomphe avec la jeune Danielle Darrieux.

Dès le début de cette décennie, Hollywood lui fit un pont d’or et il consolida son image de french lover dans des films de studio, partenaire de Marlene Dietrich dans Le Jardin d’Allah (1936) de Richard Boleslawski, Greta Garbo dans Marie Walewska (1937) de Clarence Brown (rôle de Napoléon), ou Irene Dunne dans la première version de Elle et lui (1939) de Leo McCarey.

Entre Paris et Hollywood

En 1942, il obtint la nationalité américaine et cette décennie le vit tourner uniquement aux États-Unis. Le meilleur film de cette période reste Hantise (1944) de George Cukor : une terrifiante composition de pervers narcissique manipulant son épouse (Ingrid Bergman), et qui lui valut sa troisième nomination à l’Oscar du meilleur acteur. Dans un registre plus léger, La Folle ingénue (1946) d’Ernst Lubitsch, où il donnait la réplique à Jennifer Jones, grava son nom dans les annales de la comédie américaine.

Dans les années 50, il fit à nouveau des allers-retours entre Paris et Hollywood. En France, son meilleur rôle reste celui du général formant un couple « superficiellement superficiel » avec Danielle Darrieux dans Madame de… (1953) de Max Ophuls. Aux États-Unis, il fit partie du casting de La Toile d’araignée (1955) de Vincente Minnelli, aux côtés de Lauren Bacall et Richard Widmark.

Les années 60 furent moins glorieuses, même s’il retrouva Minnelli dans Les Quatre cavaliers de l’apocalyse (1961), et en dépit de sa quatrième nomination à l’Oscar pour Fanny (1961) de Joshua Logan, médiocre remake du film français écrit par Pagnol, où la comparaison avec Raimu n’était pas à l’avantage du désormais ex-french lover. Le jeu du Charles Boyer de cette époque apparaissait aussi plus pétrifié et académique, à l’image des dernières compositions de Pierre Fresnay.

Dans les années 70, il resta une élégante guest-star, sollicitée par Alain Resnais dans Stavisky (1974), avec Jean-Paul Belmondo, et à nouveau Vincente Minnelli dans Nina (1976), avec Ingrid Bergman et Liza Minnelli, qui fut le dernier film de l’acteur.

Charles Boyer s’est donné la mort en 1978, quelques jours après le décès de son épouse, l’actrice britannique Pat Paterson.

Gérard Crespo

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Affiche de Hantise (Gaslight) de George Cukor avec Ingrid Bergman et Charles Boyer

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