Marcel Dalio

Acteur
Affiche de La Règle du jeu de Jean Renoir

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 23 novembre 1899 à Paris (France)
  • Date de décès : 18 novembre 1983 à Paris (France)

Biographie

Note des spectateurs :

Marcel Dalio fut l’un des plus prestigieux seconds rôles du cinéma français, et l’interprète principal de La Règle du jeu, le chef-d’œuvre de Jean Renoir, qui l’avait aussi dirigé dans La Grande illusion.

De Duvivier à René Féret en passant par Hollywood

Il débute dans les années 1920 au cabaret puis dans des music-halls, et joue dans une dizaine de pièces entre 1924 et 1977. Mais c’est au cinéma qu’il consacre l’essentiel de sa carrière : il y connaît une grande popularité, bien qu’ayant presque toujours tourné des seconds rôles, entre 1931 et 1980.

Sa composition de mouchard trahissant Gabin dans Pépé le Moko (1937) est emblématique des emplois de méchants qu’il a souvent tenus ; et quand ses personnages sont du côté de la loi, ils ne manifestent pas le moindre signe de bienveillance. De ces années 30, on retiendra le ministre abyssinien dans Les Perles de la couronne (1937) de Sacha Guitry, le juge d’instruction dans Entrée des artistes (1938) de Marc Allégret, ou l’amoureux d’une fille de joie dans La Maison du Maltais (1938) de Pierre Chenal. On le repère aussi en photographe dans l’incunable Naples au baiser de feu (1937) d’Augusto Genina et au sein de la prestigieuse distribution de Mollenard (1938) de Robert Siodmak.

Mais c’est Jean Renoir qui lui donne ses deux plus beaux rôles et lui fait incarner des personnages qui ne sont ni louches ou mielleux, ni rigides ou manipulateurs.

Dans La Grande illusion (1937), il incarne Rosenthal, juif aisé, qui s’évade d’un camp de prisonnier avec le lieutenant Maréchal (Jean Gabin). On se souvient de la séquence de la dispute sur la neige, suivie d’une réconciliation qui marque le début d’une amitié sincère.

Son interprétation bouleversante n’échappe pas au cinéaste, qui lui donne le rôle principal de La Règle du jeu, en 1939. Dalio y joue l’élégant marquis Robert de La Chesnaye. Un rôle culte dans un film considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands (sinon le plus grand) du cinéma français, mais éreinté à sa sortie, et rejeté par le public.

La guerre et l’antisémitisme contraignent Dalio, de confession juive, à s’exiler à Hollywood, en compagnie de sa seconde épouse, la comédienne Madeleine Lebeau. Ils y tiennent des petits rôles. Dalio apparaît en croupier dans Shanghai Gesture (1941) de Josef von Sternberg et Casablanca (1942) de Michael Curtiz. On le voit aussi en 1944 dans Le Port de l’angoisse de Howard Hawks, et Wilson de Henry King, où il campe un improbable Clémenceau.

Marcel Dalio : le second rôle grandiose et prolifique

De retour en France en 1945, Dalio continue à être un visage familier du cinéma français, et retrouve sa galerie d’êtres veules ou inquiétants, maquereau ignoble de Simone Signoret dans Dédée d’Anvers (1947) d’Yves Allégret, ou tueur fou dans Les Amants de Vérone (1948) d’André Cayatte.

Les années 50 le montrent toujours dans la course, et Dalio se partage désormais en Paris et Hollywood. Le voici donc magistrat dans Les Hommes préfèrent les blondes (1953) de Howard Hawks, baron dans Sabrina (1954) de Billy Wilder, caïd de la drogue dans Razzia sur la chnouf (1955) de Henri Decoin, prêtre dans Port de Chine (1957) de Samuel Fuller, instructeur dans Lafayette Escadrille (1958) de William A. Wellman, ou architecte dans Confidences sur l’oreiller (1959) de Michael Gordon. Il est également présent dans Les Neiges du Kilimandjaro (1952) de Henry King et le méconnu Vacances à Paris (1958) de Blake Edwards.

Les années 60 n’arrêtent pas son chemin. Bandit en chef défiant Belmondo dans Cartouche (1962) de Philippe de Broca, bijoutier dans Le Diable et les Dix Commandements (1962) de Julien Duvivier, consul de France de Justine (1969) de George Cukor, Dalio est également au générique de Classes tous risques (1960) de Claude Sautet, La Taverne de l’Irlandais (1963) de John Ford, et Comment voler un million de dollars (1966) de William Wyler.

Les années 70 le voient interpréter le vrai Rabbi Jacob face à l’imposteur de Funès dans Les Aventures de Rabbi Jacob (1973) de Gérard Oury, un noble pris d’un malaise dans Que la fête commence (1975) de Bertrand Tavernier, et un tailleur dans L’Aile ou la cuisse (1976) de Claude Zidi. Il joue aussi dans L’amour c’est gai, l’amour c’est triste (1971) de Jean-Daniel Pollet et La Bête (1978) de Walerian Borowczyk. Mais c’est René Féret qui lui offre son plus beau rôle de fin de carrière avec son personnage de patriarche dans La Communion solennelle (1977).

Avec Robert Le Vigan, Carette, Saturnin Fabre et quelques autres, Dalio aura donc régné dans la galaxie des seconds rôles.

Gérard Crespo

 

 

 

 

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