Sandra Milo est une vedette italienne des années 1960, qui a trouvé ses meilleurs rôles avec Sautet, Rossellini et Fellini.
Une jeune première devenue vedette
Actrice italienne, Sandra Milo est née Salvatrice Elena Greco. Jolie fille dotée d’un réel tempérament dramatique, elle débute au cinéma dans Le célibataire (1955) d’Antonio Pietrangeli, aux côtés d’Alberto Sordi. Elle enchaîne avec des productions transalpines ou françaises, parfois en coproduction. On la voit ainsi dans des films signés Steno (Les week-ends de Néron, 1956), Jacques Becker (Les aventures d’Arsène Lupin, 1957), André Cayatte (Le miroir à deux faces, 1958), Édouard Molinaro (Un témoin dans la ville, 1959) ou Roberto Rossellini (Le général de la Rovere, 1959).
Sandra Milo accède au vedettariat avec Classe tous risques (1960) de Claude Sautet, où elle est la partenaire de Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo. Les années 60 confirment son importance avec Adua et ses compagnes (Pietrangeli, 1960), où elle s’affirme en prostituée face à Simone Signoret et Emmanuelle Riva. Toutefois, son jeu est critiqué dans Vanina Vanini (Rossellini, 1961), où elle tient le rôle principal, mais où sont davantage remarqués Laurent Terzieff et Martine Carol (doublés pourtant tous les deux en italien).
Sandra Milo : une apogée de carrière avec Fellini
Sandra Milo n’a cependant pas dit son dernier mot et intègre l’univers de Fellini avec ses prestations dans Huit et demi (1963) et Juliette des esprits (1966), qui lui valent de remporter le prix de la meilleure actrice dans un second rôle décerné par l’Italian National Syndicate of Film Journalists. Cette décennie la voit aussi à l’affiche de films aussi divers qu’Un monsieur de compagnie (1964) de Philippe de Broca, Play-Boy Party (1965) de Dino Risi ou Est-ce l’amour ou est-ce magie ? (1967) de Duccio Tessari.
L’étoile de Sandra Milo brille nettement moins à la décennie suivante. L’actrice dans les années qui suivront se consacrera davantage à la télévision (notamment en tant qu’animatrice), à la chanson, au théâtre et à l’écriture. On la revoit au cinéma dans des productions plus ou moins mineures, comme Aldo et ses classes (1979) de Luciano Salce, Un cœur ailleurs (2003) de Pupi Avati, ou Une famille italienne (2018) de Gabriele Muccino. Elle obtient un Donatello d’honneur en 2021. Sandra Milo est décédée le 29 janvier 2024 à l’âge de 90 ans.
Ils nous ont quittés en 2024