Acteur français, Luc Merenda est né en 1943 à Nogent-le-Roi Bien que né dans une famille d’origine italienne, le petit Luc a passé une grande partie de son enfance à Agadir au Maroc. Quand la décolonisation marocaine intervient en 1956, il revient en France et plus précisément à Paris. Adolescent, Luc Merenda est plutôt sportif et il devient très doué en sport de combat, notamment en savate. Parallèlement, il s’entraine beaucoup à faire des acrobaties en moto, ce qui lui servira lors de sa carrière d’acteur dans des films d’action.
Du mannequinat au grand écran
Vers 1967, Luc Merenda part s’installer aux Etats-Unis où il entame une carrière de mannequin, intervenant notamment dans des campagnes publicitaires. Finalement, il revient en France en 1970 et se lance pour la première fois au cinéma en tant qu’acteur. Ainsi, on le voit dans le rôle-titre de OSS 117 prend des vacances (Pierre Kalfon, 1970), volet particulièrement médiocre de la saga des années 60 alors en bout de course. Après un petit rôle dans Les assassins de l’ordre (Marcel Carné, 1971) et Le Mans (Lee H. Katzin, John Sturges, 1971), Luc Merenda se rend à Rome pour passer des auditions qui s’avèrent fructueuses.
Ainsi, il tourne dans la coproduction prestigieuse Soleil rouge (Terence Young, 1971) avec Alain Delon et Charles Bronson. Il y est remarqué par des producteurs italiens et peut ainsi être la vedette du western Trinita tire et dit… amen ! (Alfio Caltabiano, 1972) et surtout du thriller Torso (Sergio Martino, 1973). C’est d’ailleurs grâce au réalisateur Sergio Martino que Luc Merenda trouve enfin sa voie au sein du cinéma populaire italien puisqu’il intègre le casting du poliziottesco Rue de la violence / Polices parallèles en action (1973).
Le temps de la notoriété en Italie grâce au poliziottesco
Ce beau succès le fait accéder au vedettariat en Italie et le cinéaste Fernando Di Leo lui offre plusieurs rôles majeurs dans Salut les pourris (1974), Colère noire (1975) et Gli amici di Nick Hezard (1976). A la même époque, il joue également dans le thriller L’homme sans mémoire (Duccio Tessari, 1974), Le parfum du diable (Sergio Martino, 1975), L’accusé (Sergio Martino, 1975), L’Exécuteur vous salue bien… (Stelvio Massi, 1977), Calibre magnum pour l’inspecteur (Michele Massimo Tarantini, 1977) ou encore Cible pour un tueur (Guido Zurli, 1978).
Tournant beaucoup, Luc Merenda a acquis une très belle popularité en seulement cinq années, devenant une figure incontournable du genre poliziottesco et ceci malgré la faiblesse relative de son jeu. Il est toutefois toujours très crédible lors de ses scènes d’action et possède un certain charisme à l’écran. Toutefois, à l’orée des années 80, le genre n’est plus aussi populaire et Luc Merenda doit impérativement aborder d’autres genres pour espérer survivre en tant que vedette. On le voit dans des comédies comme L’amour en première classe (Salvatore Samperi, 1980), mais échoue à se diversifier de manière convaincante.
De la télévision au métier d’antiquaire
De plus en plus sollicité par la télévision, Luc Merenda accepte de jouer dans des séries italiennes, mais intègre aussi le casting de la série française Châteauvallon (1985) destinée initialement à concurrencer le Dallas des Américains. Il tourne encore pour la télévision jusqu’en 1992, mais finit par se marier en France et par s’installer en tant qu’antiquaire dans une boutique de Saint-Ouen-sur-Seine. En 2007, il a accepté d’interpréter un tout petit rôle dans Hostel, chapitre 2 (Eli Roth, 2007). Bien plus récemment, il a aussi été invité à jouer dans Il paese del melodramma (2023), qui marque le retour à la réalisation de Francesco Barilli après des années loin des plateaux de cinéma.