Karole Rocher

Actrice, Réalisatrice
Karole Boucher dans Madame Claude

Personal Info

  • Nationalité : Française
  • Date de naissance : 4 juillet 1974, à Bezons (France)
  • Crédit : Karole Rocher dans Madame Claude - Copyrights Netflix

Biographie

Note des spectateurs :

Karole Rocher est une actrice française issue de la banlieue parisienne, mais dont les Racines sont corses. Rien ne la prédestinait au métier d’actrice.

Avec ses airs de Vanessa Paradis, la jeune femme de Sartrouville est engagée pour un clip culte des années 90, Faut que je travaille de Princess Erika, avec comme acteur Romain Duris. Elle est alors serveuse en Corse, patrie de ses grands-parents où elle passe tous ses étés depuis sa naissance.

La muse de Sylvie Verheyde

On est alors en 1995, deux ans avant son premier long métrage signé Sylvie Verheyde, Un frère, avec Emma de Caune (1997). La rencontre avec la réalisatrice est essentielle : Verheyde en fera sa muse et la dirigera dans pas moins de 6 longs métrages dont Princesses en 2000 dans lequel elle tient l’un des premiers rôles avec Emma De Caunes et Jean-Hugues Anglade. Les deux femmes enchaîneront les projets ensemble, Stella – seul succès de sa réalisatrice, en 2008 -, Confession d’un enfant du siècle, avec l’enfant déchu du rock britannique des années 2000 Pete Doherty, Sex Doll, et surtout Madame Claude qui n’est diffusé que sur les plateformes de streaming (2020). Le biopic n’a guère de prestance, mais au moins peut-il s’enorgueillir d’offrir un beau rôle à l’actrice, Karole Rocher y étant particulièrement solide.

Après sa rencontre avec Verheyde, désormais âgée de 25 ans, Karole Rocher va enchaîner les tournages, essentiellement des films d’art et essai. L’honneur de ma famille avec Roschdy Zem, acteur qu’elle retrouve en 2000 dans Sauve Moi de Christian Vincent, Adieu d’Arnaud Des Pallieres (2004)… Des petits films.

Madame Claude, affiche du film de Sylvie Verheyde

© Netflix

2009 : le grand tournant Bracquo et Le bal des actrices

En 2001, elle est toutefois embauchée dans une production française plus cossue, Comment j’ai tué mon père d’Anne Fontaine, avec Michel Bouquet, Natacha Regnier, Amira Casar et Stéphane Guillon. Elle figure en 2007 dans l’ambitieux mais raté Scorpion de Julien Séri avec Clovis Cornillac. Un premier rôle féminin aussi oublié que le film.

Rocher va surtout se faire un nom à la fin de la décennie : le succès du Bal des actrices de Maiwenn où elle côtoie les plus grandes (Jeanne Balibar, Karin Viard, Romane Bohringer, Julie Depardieu, Melanie Doutey, Marina Fois, Estelle Lefebure…) est une aubaine. Parallèlement, elle est dans la série d’Olivier Marchal, Braquo, avec Anglade, et Duvauchelle, l’un de ses proches. Le succès est patent, y compris à l’étranger, et ce sont quatre saisons qui se sont succédé, mais l’actrice n’est au générique que des deux premières (2009,2011).

Karole Rocher et les années 2010 : le social avant tout

Présente dans un cinéma commercial dans les films que réalise son compagnon, l’acteur Thomas Ngijol  (Fastlife et surtout Black Snake qu’elle coréalise avec lui en 2019), Karole Rocher est surtout à sa place dans un cinéma d’art et essai et de l’humain. Les neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian, le formidable Polisse de Maïwenn, prix du Jury à Cannes, les comédies décalées mais profondément sociales de Serge Bozon (Tip Top, avec Isabelle Huppert, et Sandrine Kiberlain, Madame Hyde, de nouveau avec Isabelle Huppert). Dans Paris la blanche, elle est un beau cadeau au petit film de Lidia Terki qui sort discrètement en 2017.

L’actrice devenue réalisatrice

Intégrée à des bandes de cinéma, Karole Rocher figure aussi dans un cinéma plus bourgeois, celui de Christopher Thompson (Bus Palladium, 2010), Thierry Kilfa (Les yeux de sa mère, 2011), et Cécile Telerman (Les yeux jaunes des crocodiles, 2014), qui ont du mal à parler à un public large malgré leur casting étoilé.

En 2022, Karole Rocher cinéaste revient à la comédie avec sa deuxième réalisation. Ou coréalisation. Thomas Ngijol se contente du rôle de comédien, puisque c’est la fille de la réalisatrice, Barbara Biancardini, qui collabore avec elle derrière la caméra. Le projet, sobrement intitulé Fratè, est personnel et se veut un hommage à l’île de beauté. Le film sort en salle en juin 2022 et connaît des critiques mitigées.

Frédéric Mignard

Filmographie : (réalisatrice)

Fratè, affiche du film

© Kallouche Cinéma

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