La Belle et la Bête : la critique du film (2017)

Conte, Merveilleux, Comédie musicale | 2h02mn
Note de la rédaction :
6.5/10
6.5
La Belle et la bête affiche française

Note des spectateurs :

La Belle et la Bête alterne entre travail d’orfèvre et retranscription mièvre d’un univers féérique… Dans tous les cas, ce n’est pas le pire des rejetons de la vague de reboots live des classiques Disney qui déferle sur nos écrans depuis la fin des années 2000.

Synopsis : Fin du XVIIIè siècle, dans un petit village français. Belle, jeune fille rêveuse et passionnée de littérature, vit avec son père, un vieil inventeur farfelu. S’étant perdu une nuit dans la forêt, ce dernier se réfugie au château de la Bête, qui le jette au cachot. Ne pouvant supporter de voir son père emprisonné, Belle accepte alors de prendre sa place, ignorant que sous le masque du monstre se cache un Prince Charmant tremblant d’amour pour elle, mais victime d’une terrible malédiction.

Critique : Il y a probablement un fossé entre le triomphe américain et l’accueil français de La Belle et la Bête en salle. Le reboot live de Bill Condon est tout simplement le plus gros succès de l’année 2017 aux USA et également l’un des 15 plus gros cartons au box-office de tous les temps au pays de Donald Trump (504M !). Mais à y regarder de plus près, la naïveté globale de cette version live du classique de 1991 avait effectivement des défauts qui pouvaient être rédhibitoire pour être un phénomène total en France.

La Belle et la Bête, un succès qui vous veut du bien

Artistiquement, La Belle et la Bête est un triomphe visuel. Avec une production de 160M$, on peut se poser beaucoup de questions quant aux 190M$ de notre Valérian national, sorti la même année, tant le travail sur ce remake live semble colossal. Un travail d’orfèvre sur les décors et les accessoires, un fabuleux mélange de numérique et d’éléments physiques concrets qui fait souvent (mais pas toujours !) merveille. D’ailleurs, certaines scènes du film ont pris des années d’élaboration, comme notamment la scène pivotale de la danse qui a été élaboré sur deux années. On en ressort bluffé par la prestance, même si l’aspect mièvre de certains numéros peut effectivement laisser plus dubitatifs, alors qu’en dessin animé, tout fonctionnait.

La Belle et la Bête ou plutôt la Bête, seule

Belle (Emma Watson) comes to realize that underneath the hideous exterior of the Beast (Dan Stevens) there is the kind heart of a Prince in Disney’s BEAUTY AND THE BEAST, a live-action adaptation of the studio’s animated classic directed by Bill Condon.
©2017 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved.
lion king, disney

Effectivement, si les objets animés du château sont des petits bijoux d’humour, il faut s’accommoder d’une longue première partie, gauche et lourde, où les personnages humains embarrassent. Gaston (pourtant interprété par Luke Evans, ici trop fanfaron pour ne pas indisposer) et son joyeux drille ouvertement gay, sont des personnages artificiels et fades, dans un monde de conte de fées qui bâillonné dans un linceul de niaiserie.

Nonobstant, la deuxième partie du film de Condon, au cœur de ce château de ténèbres, puis de lumières, est un pur bonheur dans sa retranscription de songes ancestraux. Le cadre enchante par la beauté des images HD, lumineuses, étincelantes, puissamment sombres dans les moments nocturnes ou dans le creux des alcôves du château. Bill Condon est doué pour l’apparat.

Envoûtements graphiques, spirales de lumières, et tourbillons d’effets

La Belle et la Bête 2017 est éminemment visuel, en dehors de son intérêt pour les apartés musicales. Elle trouve dans les effets spéciaux numériques le meilleur réceptacle à ses envoûtements graphiques, à ses spirales de lumières, et ces tourbillons d’effets.

Autant de sentiments contraires au sein d’une même œuvre peut désarçonner, mais la progression gagner à l’indulgence alors que jamais l’histoire n’ose prendre ses distances avec l’œuvre originelle, comme par peur de désappointer. Bref, la Belle reste très ravissante(Emma Watson revêt une beauté subtile) et la Bête n’est pas trop idiote, donc on est applaudit, un peu, sûrement, mais avec l’assurance de ne pas trop avoir perdu au change.

Critique : Frédéric Mignard

Disney live action reimagining

La Belle et la bête affiche française

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