Acteur, réalisateur et scénariste italien, Tano Cimarosa est né en 1922 à Messine, en Sicile. Le jeune homme décide de quitter sa terre sicilienne pour se rendre à Rome où il peut espérer devenir acteur, son rêve, ainsi que celui de ses deux frères. Il entame une riche carrière cinéma en 1963 en incarnant souvent les stéréotypes du Sicilien un peu plouc, souvent illettré. On le voit notamment dans Viol à l’italienne (Marcello Andrei, 1963) et il apparaît dans de nombreuses comédies, souvent avec le duo Franco Franchi et Ciccio Ingrassia. Il joue ainsi dans Les deux parachutistes (Lucio Fulci, 1965), Les 2 filleuls du parrain (Giorgio Simonelli, 1966), Il lungo, il corto, il gatto (Lucio Fulci, 1967).
Tano Cimarosa trouve enfin un rôle à sa mesure dans le thriller dramatique La maffia fait la loi (Damiano Damiani, 1968). C’est d’ailleurs avec ce même cinéaste que le comédien obtiendra ses plus beaux rôles, notamment dans Seule contre la Mafia (1970), Comment tuer un juge (1975), Un homme à genoux (1979) ou encore Sicilian Connection (1985).
Toutefois, le reste de sa filmographie n’est pas à négliger puisque le comédien a souvent été utilisé dans des seconds rôles pour des films importants ou marquants. Ainsi, il illumine de sa présence Le Gynéco de la mutuelle (Luigi Zampa, 1968), Miracle à l’italienne (Nino Manfredi, 1971), Détenu en attente de jugement (Nanni Loy, 1971), La guerre des gangs (Umberto Lenzi, 1973), Pain et chocolat (Franco Brusati, 1974) et des succès comme Cinéma Paradiso (Giuseppe Tornatore, 1988). Durant les années 90, il est encore employé par Giuseppe Tornatore sur Une pure formalité (1994) et Marchands de rêves (1995).
Toutefois, il est important de signaler que Tano Cimarosa fut également scénariste et réalisateur. On lui doit notamment le giallo Il vizio ha le calze nere (1975) avec John Richardson, puis il réitère dans le genre avec No alla violenza (1977), cette fois mené par Al Cliver. Enfin, toujours féru de polar, il termine sa carrière de cinéaste avec Uomini di parola (1981). A noter que ces trois œuvres sont restées inédites en France.
Malade depuis un certain temps, Tano Cimarosa exprime le souhait de mourir sur sa terre sicilienne où il décède effectivement en 2008 à l’âge de 86 ans.