Réalisateur, scénariste et producteur italien, Renato Polselli est né en 1922 à Arce dans la région du Latium en Italie. Le jeune homme débute un cursus universitaire en philosophie, avant de se réorienter vers le monde du cinéma qui le fascine.
Les années 50 sous le signe du mélodrame
Après quelques travaux alimentaires pour se former, il débute en 1952 dans la réalisation avec le mélodrame Delitto al luna park (1952) avec Franca Marzi, puis enchaîne avec Ultimo perdono (1952), autre mélo, genre très à la mode. Après le drame Il grande addio (1954), Renato Polselli fait une pause et revient en grande forme avec le drame Dieu seul m’arrêtera (1957) avec Gérard Landry, que le réalisateur considère comme son meilleur film.
Malheureusement, le succès n’est pas au rendez-vous et Renato Polselli s’oriente alors vers le cinéma bis qui va lui apporter une certaine notoriété. Ainsi, il tourne le film d’horreur La Maîtresse du vampire (1960), puis se distingue avec le drame de guerre Aux mains des SS (1962). Désireux de rencontrer le succès, il tourne une comédie de Franco et Ciccio intitulée Avventura al motel (1963) qui est pourtant l’un des rares échecs publics du duo.
Le passage au cinéma bis et d’exploitation
Polselli revient au film d’horreur l’année suivante avec L’orgie des vampires (1964) qui deviendra un film culte grâce à sa folie généralisée, caractéristique des œuvres futures d’un cinéaste désireux d’aller toujours plus loin dans la surenchère. Désormais au service du cinéma populaire, Renato Polselli enchaîne avec le western Le shérif ne tire pas (1965) qui ne jouit pas d’une bonne réputation.
A partir de 1969, Renato Polselli décide de se mettre à son compte et de produire ses propres films, ainsi que d’autres réalisateurs. Dès lors, il s’enfonce un peu plus dans un cinéma d’exploitation putassier. En 1972, il réalise le dingue Sexe en délire (Delirio caldo) où le thriller sadique est marqué par des scènes érotiques osées. Il va même jusqu’à tourner des films à caractère pornographique et signe Révélations d’un psychiatre sur le monde du sexe (1973), même si l’on préfère se souvenir de son horrifique Mania (1974).
Polselli continue à œuvrer dans l’érotisme avec Quando l’amore è oscenità (1980) et passe même à la vidéo avec le scandaleux Marina e la sua bestia (1985), lorsque le cinéma de genre italien se meurt en salle. Durant les années 90, il se contente d’écrire quelques scripts et finit par décéder en 2006 à l’âge respectable de 84 ans.